4

2 minutes de lecture

Trois jours.

Déjà trois jours ?!

Eh oui, Arthur ! Cela fait trois jours que tu vis avec un CHAT ! Comment va la vie ?

Boaf. Ça ne change pas grand-chose, sauf que mon cœur est déchiré tous les matins quand je pars au boulot.

Ah, ça, ce sont les risques du métier ! Bref, sinon, tu arrives à le nourrir correctement au moins ?

Pour qui me prends-tu ?!

Pour un gars qui a donné un bol de céréales à un chaton.

On fait tous des erreurs !

J’aurais dû l’envoyer à un garçon plus aimant !

Non !

Ah ! Tu vois que tu y tiens, finalement !

Ce n’est pas ce que j’ai dit.

Allons allons. Ne danse pas sur les mots, Arthur.

Tu veux que je joue avec eux ? Tu viens de dire que c’était toi qui me l’avais envoyé !

Ce n’est pas ce que j’ai dit.

Qui dance sur les mots à présent ?

Ok ok… Un point partout.

On sera à égalité quand un mini Wolverine t’aura lacéré la cuisse.

Tu sais pourquoi je te l’ai envoyé ?

Ne change pas de sujet !

Tu ne te poses pas assez de questions, Arthur !

Ne me force pas à te menacer ! Sinon, je t’appelle « Humain » tant que tu ne lui auras pas donné de nom !

Tu n’oseras pas !

J’ai tous les droits ici, rappelle-toi.

Pourquoi tu me l’as envoyé ?

C’est ça. Brosse-moi dans le sens du poil, tu n’y échapperas pas !

Mais donc ?

Je m’ennuyais, tu en avais besoin, la SPA était pleine, j’ai perdu un pari, on a fait un défi entre nous… Fais ton choix !

Tu ne veux pas donner une réponse claire ?

Mais quel terre-à-terre !

Je suis à l’image de ma mère, j’y peux rien.

Pose-toi des questions, Humain. Les bonnes de préférences.

Arrête de me prendre pour un idiot !

Je te prends pour un garçon immature et trop je-m’en-foutiste.

-----------------------------------------------------------

Vexé, Humain raccrocha le téléphone imaginaire, se remettant à caresser le chaton assoupi sur ses genoux. Ce dernier ouvrit un œil, semblant apprécier le traitement.

  • Le roi et son serviteur…

Humain soupira, n’osant même pas bouger un orteil, de peur de l’indisposer dans sa 15ème sieste de la journée. Les mots ne cessent de se tourner et retourner dans sa tête. Je sais pourquoi il est là ? àl tse li iouqruop sias eJ (*) Il le prit doucement, le forçant à le fixer de ses yeux clairs.

  • Tu sais qui t’a envoyé ? Non, je présume.

L’autre le fixait comme s’il ne comprenait pas où ce qu’il voulait de lui. Il finit par se tortiller entre ses mains, sautant hors de ses bras pour aller faire ses griffes contre le canapé. Humain lui décocha son regard le plus méchant. Le chaton se figea une seconde… avant de recommencer. Autorité/20.

  • Va t’aiguiser tes lames implacables ailleurs !

Il le regarde de biais, continuant son œuvre destructrice… plus lentement… comme s’il le provoquait. Humain leva les yeux au ciel, abandonnant ce combat-ci également.

  • Je devrais te trouver un nom… ça me fatigue déjà !

-----

* : l'auteur s'excuse pour cette blague.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Symph' ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0