61. Première danse (partie 2)

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Le soir tombe sur le petit pavillon de Clémence. Sur la radio locale, on parle enfin du corps d’un jeune retrouvé en bas de la falaise suite à une chute de vélo. Il est décédé et laisse derrière lui une femme et deux enfants. Mon cœur se pince à cette annonce. Je questionne :

— Comment on peut être père de famille et être capable de ça ?

— Sa femme est peut-être battue, et le choc passé, elle sera plus heureuse, raisonne Giulia.

— C’est sûr, insiste Clémence pour se donner bonne conscience.

Giliua débouche la bouteille de champagne dans le salon de Clémence.

— Pour une fois, tu boiras autre chose que du whisky.

Je grimace et elle éclate de rire.

— J’adore quand elle fait des grimaces, c’est trop dégueu avec sa joue ! — Je ne me vexe pas, parce qu’elle arrive à faire sourire Clémence. — C’est quand même plus jouissif quand on regarde la mort dans leurs yeux, qu’ils comprennent qu’ils sont en train de crever pour ce qu’ils ont fait. Mais, au moins, nous sommes blanches comme des brebis.

Nous prenons chacun une flûte puis trinquons. Clémence questionne :

— L’autre, on peut le faire souffrir ? Je voudrais qu’il souffre.

Je dis d’une voix douce :

— L’autre, c’est plus compliqué. Il est rarement seul, et il n’a pas beaucoup d’habitude.

— C’est pour ça qu’on va le choper chez lui, dit Giulia. Sa maison est assez isolée, on pourra le torturer et le faire crier.

Un sourire fend tout doucement le visage de la comptable. Giulia est plus heureuse que jamais.

— Quand on aura liquidé Bernard, je me ferai tatouer deux têtes de mort à côté de la première. Un peu plus haut, ça fera un triangle.

— Ça fera sexy, confie Clémence.

Giulia se remplit une deuxième flûte. Je souris :

— T’avais soif.

— L’adrénaline ne redescend pas. J’ai envie de baiser. T’as pas envie ?

— Te voir remontée comme ça, ça me donne envie.

Giulia s’appuie sur le dossier du canapé et minaude :

— J’ai un jeu pour Clémence, si elle est chaude. Yeux bandés et mains attachées, et tout en douceur.

Un éclat d’intérêt brille dans les yeux de Clémence. Giulia me prend à partie d’un regard complice, puis lui dis :

— Si t’as envie, t’as juste à te déshabiller.

Clémence se lève, pose ses lunettes sur la table basse, puis se déshabille, les mains nerveuses. Tandis que sa peau se dévoile morceau par morceau, à mes yeux Giulia part dans la chambre chercher les accessoires de notre hôtesse. Elle arrive dans son dos, pose le masque de nuit sur ses yeux, puis lui lace les avant-bras pliés dans le dos. Clémence se laisse docilement ligoter puis Giulia ordonne dans un murmure :

— À genoux.

Elle obéit. Giulia me fait signe, et nous nous déshabillons. L’idée de partager cette soirée à trois m’émoustille quelque puisse être l’idée de Giulia. Giulia me love contre elle, me caresse.

— Viens, Sexy Monster.

Elle m’allonge sur le canapé, puis s’allonge sur moi. Sa poitrine épouse la mienne, sa bouche m’embrasse langoureusement. Nos mains viennent explorer la peau tiède de nos corps. Et alors que j’ai l’impression qu’elle va laisser Clémence frustrée dans son coin, ma concubine dit :

— Il faut que tu devines avec ta langue qui est qui. Approche du canapé.

Clémence avance docilement sur les genoux. Son visage s’avance entre nos cuisses, et sa langue s’aplatit tout entière contre nos vulves l’une après l’autre.

— C’est Élodie en dessous et toi au-dessus.

— T’as gagné le droit de continuer. Je veux jouir en même temps qu’Élodie. Si tu y arrives, tu ne regretteras pas ta soirée.

Clémence reprend. Sa façon de plaquer sa langue et de nous donner l’impression d’une grosse spatule géante nous fait rire toutes les deux. D’un échange de regard, nous savons que nous pensons la même chose. Très vite le plaisir prend le pas sur la plaisanterie. Giulia roule des hanches contre les miennes. Elle lâche dans un souffle.

— Combien le week-end dernier ? Cinq ?

Je lâche un couinement affirmatif.

— J’aime briser les records.

Elle accélère ses rotations, empêchant Clémence de poursuivre, comprimant mon clitoris contre le sien. Mon corps tout entier se bande. Et je sais que ce n’est que le commencement.

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