Chapitre 85 - Amis ?

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Une semaine s'est passée depuis mes confidences avec Sharon. Nous n'avons plus abordé le sujet Riley et mon amie a gentiment éconduit les nombreux coups de téléphone de King père. Si bien, qu'un malaise s'installe entre nous à chaque fois que le combiné sonne.

Je passe l'essentiel de mon temps à la galerie. Peindre dans l'arrière salle à l'abri des regards est un véritable exutoire. J'ai fini par emménager chez Sharon depuis hier car avec le gros chèque de Maisy, j'ai investi dans un petit appartement à l'autre bout de la ville. Enfin, cela ressemble davantage à un loft style industriel... Tout s'est fait très vite avec la banque, mais je suis tombée amoureuse de cet immeuble incomparable.

Il me faut encore patienter une bonne semaine. L'entrepreneur continue de faire ses allés et retours pour mon projet afin d'ajouter une pièce supplémentaire et d'avoir une chambre fermée.

Ce matin, j’erre dans les rues en direction de la galerie, en regardant les gens pressés aller travailler les yeux fixés sur leur montre, un café à emporter dans une main. Je ressens toujours une certaine amertume à me dire qu'à peine deux semaines plus tôt, je faisais partie de ces personnes sans âme.

Mais aujourd'hui, je suis seulement une femme, marchant le long de l'avenue blindée de magasins divers et variés. Mon kiosque est là à quelques mètres de moi. L'homme qui me servait deux fois par semaine lorsque j'étais employée à DCK me reconnait et m'adresse un incroyable sourire chaleureux. Sur l'étal j'aperçois tout de suite, le magazine de Just Dress semblable à celui de DCK. Je sais que la semaine prochaine une nouvelle couverture viendra effacer le souvenir douloureux de cette trahison. Mais, un sentiment d'impatience vient combattre mes nouvelles convictions.

Cela fait plusieurs jours que je me retiens d'acheter le magazine où l'article de Simon est présenté certainement comme un scoop. Dans ma volonté de tourner la page et oublier Riley, j'avais presque réussi ce petit miracle. Mais ce matin, l'envie irrépressible d'y jeter un œil m'est complètement impossible à combattre. C'est un peu comme lorsqu'on arrête la cigarette. On se félicite d'avoir tenu deux jours, mais au troisième, c'est tremblement et inefficacité totale.

Je me sens démunie avec l'article de Simon défilant sous mes doigts. Tous mes efforts ruinés en quelques secondes de faiblesse. Bakes avait essayé de m'appeler une bonne partie de la semaine et lorsque je constate qu'il a respecté sa promesse, j'ai honte. L'article correspond mot pour mot à ce qu'il m'a fait lire avant notre discorde. Il aurait pu se nourrir de mon venin et enfoncer Riley ou DCK, mais non. Il n'y a pas à dire ce Simon est bien plus gentleman qu'il n'y parait. Je devrais m'excuser...

Après tout, une fois mon ordinateur détruit, j'étais définitivement débarrassée de DCK et je devrais l'en remercier. J'ai pris soin de bloquer tous les numéros de téléphone provenant de l'entreprise et ne me sens par conséquent harcelée par quiconque.

— Kira ?

Tiens ! Je reconnais cette voix chaude et suave.

Sans me précipiter, je me retourne pour faire face à mes obligations.

— Simon ...

Je ne parviens pas à juger la bonne façon de m'adresser à lui, je me suis mal comportée avec lui. Étrangement mes pensées étaient tournées vers lui et POUF, il se matérialise devant mes yeux.

— Tu ... Tu es encore plus belle que dans mon souvenir.

Son compliment me va droit au cœur car j'arrive maintenant à déceler le faux du vrai sortant de sa bouche incroyablement arrogante et flatteuse. Timide, je souris doucement, et commence à déblatérer quelques mots :

— Simon, je suis ... Dé...

Je n'ai pas le temps de finir. Bakes m'enveloppe de ses bras et me fait lâcher le magazine en enfonçant sa langue dans ma bouche. Il est impatient et affamé, ce qui m'arrache un petit gémissement de plaisir. Pourtant, même si je souhaite m'excuser comme il se doit, je ne peux plus lui mentir davantage.

— Simon, je suis désolée pour ce que je t'ai fait, mais je ne peux pas...

— Je le sais ! Je voulais juste un dernier baiser Kira. Alors amis ?

Bakes se sépare douloureusement de moi, me ramasse le magazine et tend une main ferme devant mon corps transit. Je mets un moment à l'observer et finis par accepter sa poignée de main.

— Amis !

L'éclat visible dans les yeux de mon amant d'un soir me fascine. Mais il parvient à me faire rire et me sortir de quelques tourments.

— Cependant , si tu as besoin de compagnie ou d'exercices n'hésite pas ! Hein ?

Je ris de bon cœur en prenant soin de ne pas répondre pour envenimer la chose, et ce dernier m'invite à prendre un café. Il prend amicalement de mes nouvelles et j'en profite pour le remercier de son article. Tout allait bien, jusqu'à ce qu'il m'interroge sur Riley...

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