Chapitre 91 - Le mystère plane …

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Les yeux de Jeffrey sont emprunt d’une essence que je n’ai encore jamais vu à mon égard, lorsque je raccroche avec Mark.

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— Vous êtes troublante. Quand, je vous ai rejoint à la galerie, je cherchais encore pourquoi Monsieur Riley s’était intéressé à vous, mais maintenant je comprends...

Entre vexée et honorée, j’essaie de creuser davantage.

— Vous comprenez quoi ?

— Vous êtes bien plus forte qu’il n’y parait. Par contre quelque chose m’échappe. Vous avez dit à ce Mark d’aller dans « votre » bureau, sans oublier le « on »... Je pensais que vous ne faisiez plus partie de DCK ...

Il a raison. Je ne m'en suis même pas rendu compte. Bercée moi-même dans mon discours pour convaincre Mark d’avancer malgré sa peur, je me suis emballée à lui parler encore comme si je travaillais encore pour Riley. Mais je ne peux décemment pas les laisser comme cela et je sais très bien que Mark, n’est pas un meneur. Il lui faut quelqu’un pour lui dire quoi faire sinon, DCK est perdue...

Je choisis de ne pas répondre à Jeffrey qui, après une brève analyse, se complait à me bousculer un peu dans mes retranchements, visiblement.

J’ai démissionné, et je mettrais ma main à couper qu’il profite de cette maladresse dans le façon de m'exprimer pour me prouver que j’en avais peut-être fait une erreur en déposant ma lettre sur le bureau de Riley le soir du gala.

e suis faite pour tout ça, j’en ai parfaitement conscience. Mais le moment est plutôt mal choisi pour me donner une leçon de vie professionnelle, je pense.

Mon regard se perd sur la flopée de journalistes, et une de mes pensées s’échappe pour Simon. Dire qu’à l’accoutumé, il ferait partie de ses gens à courir après un scoop, sans aucun remord de briser une vie ou une carrière. Mais je remarque tout de même que depuis notre histoire, il fait des efforts pour ne pas m’ébranler à ce sujet, ce qui me touche. Un goût amer coule dans ma gorge lorsque mon téléphone hurle à tu-tête entre mes mains, ce qui me fait sursauter et oublier une fois de plus Simon.

— Oui Mark, je t’écoute.

— Kira, qu’est-ce que c’est que cet endroit ?

— L’ancien bureau de Kingsrock père, pourquoi ?

— Mon Dieu, c’est un vrai dépotoir. Tout a été détruit. Le canapé est en miette, le bureau retourner. Il y a une lampe brisée sur le sol et... Qu’est-ce que c’est ? Du sang ? ARGH, dans quoi tu m’a fait venir chérie, la maison de l’horreur. Tu veux ma mort c’est ça ?

— Du sang ?

Mon cœur rate un battement. Le corps de Jeffrey se raidit et fait bouger l’habitacle lorsque ses mains agrippent le volant avec force.

— Oui, j’imagine que c’est à cause du verre... Kira, il n’y a rien de plus ici ... Qu’est-ce que tu cherchais ?

— Riley...

Mark fait une pause et semble chercher ses mots.

— Chérie, je suis désolé. Tu sais la dernière fois que je lui ai parlé, il avait l’air très malheureux. C’est la première fois que je le voyais comme ça. J’avais presque envie de lui faire un câlin, pour te dire !

Je ne relève pas son allusion à une éventuelle attirance pour son patron. Ce serait malvenu de ma part. Mais, je réagis quant au fait qu’il lui a parlé récemment.

— Quand est-ce que tu lui as parlé pour la dernière fois ?

— Il y a deux jours ...

Juste avant la sortie de ces Unes dégoutantes...

— Que t-a t’il dit ?

— Euh ... Pas grand-chose. Il était en colère, par rapport à ce « qui allait se passer ». Il m’a parlé d’un repos bien mérité, là où tous les problèmes disparaissent... Je n’ai strictement rien compris, tu sais, je pense qu’il avait bu.

Mon sang se fige. «Là où tous les problèmes disparaissent ». Je l’avais déjà entendu dire cela dans le passé. J’espère que cette fois-ci sera la bonne.

— Merci Mark ! Fais ce que je t’ai dit. Attend mon coup de fil, et ne laisse personne d’autre entrer au sixième étage tant que tout ne sera pas revenu à la normale.

— Bien chef !

Ces derniers mots m’ébranlent et m'arrachent un sourire nerveux malgré moi. Je raccroche et croise le regard impatient de Jeffrey qui scrutent mes lèvres avec attention.

— Je crois savoir où il a pu se rendre. Je vais avoir besoin de vous cette fois.

Il semble surpris et attend que je l’informe davantage.

— S’il se trouve là où je pense, il ne voudra pas me suivre et je ne pourrais rien faire seule...

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