Chapitre 42 - Sexy Riley et Mister King

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— Si ce n'est qu'un malentendu, je ne vais pas vous faire perdre votre temps. Je vous laisse ma carte mademoiselle...

— Crossley... Kira Crossley.

Alors que le séduisant journaliste me serre gentiment la main, ses yeux s'arrondissent de surprise.

— Mademoiselle Crossley ? La nouvelle collaboratrice ?

— Vous me connaissez ?

— Évidemment ! Je suis de près l'actualité de la presse, en général. Je n'ai pas pu passer à côté de la pépite, embauchée par DCK qui est en train de donner du sang neuf à ce magazine réputé.

— Flattée, je lui souris.

Ouh il sait y faire !

Riley s'agace, et gigote sur place prétextant d'être pressé, afin de faire passer ce message subliminal. Bakes lui jette un rapide coup d'œil puis me tend sa carte professionnelle.

— Si vous avez besoin de mes services n'hésitez pas... Pour autre chose aussi d'ailleurs.

Surprise, je m'arrête un instant avant de saisir sa carte puis lui sourit poliment comprenant son allusion. Alyssa se réjouit, visiblement satisfaite de ce qui se trame sous ses yeux. Une fois l'étranger parti, cette dernière s'adresse directement à Kingsrock avec sang froid.

— Mademoiselle Justo m'a dit vous prévenir qu'elle attendait votre appel dès que vous serez disponible. Je vais raccompagner Kira si vous voulez bien.

Riley réfléchit un instant, et m'arrache soudainement la carte du journaliste des mains. Tout en me donnant ses instructions, il griffonne quelque chose au dos du carton glacé, ce qui éveille ma curiosité et celle d'Alyssa.

— Faites cela... Prenez votre journée de demain pour vous reposer, Crossley. J'attends votre mail avec votre rapport du rendez-vous avec Carvin. Alyssa, transmettez-moi, les dossiers urgents pour demain et annulez mes rendez-vous. Je prends également ma journée. Mademoiselle Justo passera dans la matinée, avant de s'absenter pour l'après-midi. Nous avons rendez-vous avec mon père...

Ces derniers mots résonnent en moi. J'espère que le vieux Kingsrock ne lui révélera rien... Inconsciemment, Riley me laisse un mini sursis quant à ma décision sur la proposition de Carvin.

Accepter son offre et m'en vouloir jusqu'à la fin de ma vie, ou me sacrifier en défendant mon amour pour Riley ?

C'est un choix complexe, surtout que l'attitude récente du PDG ne m'aide en rien à pencher en sa faveur. Riley pose enfin son regard sur moi, et me toise d'un air supérieur et autoritaire en me tendant la carte de Bakes. Un léger sourire en coin se dessine sur ma bouche lorsque j'aperçois qu'il a rayé d'un trait bien net le numéro du journaliste pour m'écrire le sien juste en dessous.

Quel toupet ! Il me baise, me rejette presque et maintenant, il choisit mes fréquentations ?

— Appelez-moi, demain. Ceci est mon numéro personnel.

— Bien monsieur.

Ma voix se meurt sous l'effet de son puissant charisme. La présence d'Alyssa m'empêche de faire la moindre allusion, mais j'aimerais connaître la raison de ce changement brutal de comportement à mon égard. Je trépigne presque sur place mais Riley est glacial et agit comme si de rien n'était. Alors qu'Alyssa termine de prendre ses affaires et de ranger la dernière paperasse sur son bureau, je lui signale que je m'en vais en faire de même dans le mien avant de m'y rendre, laissant sexy Riley planté comme un piquet, les mains dans les poches, errant seul dans le couloir.

Je m'empresse de saisir mon ordinateur portable que je peine à trouver dans le rangement rapide de mes collègue suite à la bagarre. Les derniers dossiers en cours m'attendent sur le bureau. Je sursaute, lorsqu'une main virile me saisit le poignet sans que je ne l'ai vu venir.

Reculant d'un pas sous l'effet de la surprise, mon corps se colle à celui de Riley. Le regard toujours aussi impitoyable et les traits fins de son visage restent figés dans le silence. Aucune émotion ne semble sortir de lui. Je grimace sous l'étreinte de sa grosse poigne. Aussitôt, il me libère et presse sa main sur mon ventre, m'enlaçant par derrière. Son souffle ardent me réchauffe le cou et je reste bloquée sur place ne sachant quoi faire. Riley persiste dans sa pose un instant de plus, le front collé à ma peau, et son odeur m'achève. J'ai envie de pleurer, mais je ne lui ferais pas cet honneur.

Tel un courant d'air, King s'éclipse aussi vite qu'il est arrivé, me laissant comme une conne incomprise.

Qu'est-ce qu'il me fait ?

Le chemin du retour se fait bien trop long. Alyssa me bombarde de questions sur Carl et partage ses impressions sur le comportement excessif de King. J'essaie d'éluder un maximum mon récit pour ne pas éveiller les soupçons chez cette charmante petite fouine. Mais elle n'a décidément pas besoin de ma version de l'histoire pour en faire déjà un roman et me confier ses anecdotes sur lui.

— Je suis sûr qu'il a un faible pour toi ! ... Tu te rends compte ? ... Bon, même si je l'ai vu avec énormément de femmes à son bras, j'avoue que tu serais ma préférée. Tu sais je l'ai surpris une fois, du temps où son père était encore ici. Il était en train de se faire sucer par une fille de l'accueil au rez-de-chaussée, tout en bouffant littéralement le minou d'une stagiaire... En plus, il me semble qu'elle était mineure... Enfin bref, la chargée de clientèle est étrangement partie pour maladie après cela, et la stagiaire n'a jamais eu de contrat chez nous... Avoue que c'est grisant.

Sa passion pour les histoires salaces au bureau commence à me faire peur. Mais je suis davantage inquiète par son discours. Bien évidemment, je fais le lien.

Riley couche avec moi et finit par me donner ma journée...

Et si, c'était les prémices de ma fin dans l'entreprise ?

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