Chapitre 5

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Nous festoyons toute la nuit avec les nains. Le lendemain, ceux qui avaient été marqués par les ténébres pendant le combat se sentent mal, affaiblis et nauséeux. Je leur prépare une soupe de légumes revigorante pour qu'ils retrouvent leurs forces. Nous avons aussi été convaincre, avec Seng, les différents clans de s'unir pour marcher sur le palais et demander des comptes. Il fallait montrer au prince et au chambellan que le peuple était soudé, et qu'ils expliquent pourquoi il leur avait fait subir les horreurs de la mine.

Krorin, notre Maréchal Nain, s'est vu offrir une monture stupéfiante par le chef nain : un Razorback, c'est-à-dire un cochon géant poilu qui fut plus que difficile à maîtriser. En fait, à mon avis il lui faudrait plusieurs jours de bleus et de bosses avant que l'animal ne comprenne même qu'il est son maître dorénavant.

Comme tout le monde se sentait mieux le soir, j'ai proposé à Yumi d'aller jeter un coup d'œil au palais en empruntant un oiseau pendant qu'elle surveillerait mon corps. Cela me permettait ainsi de mieux savoir à quoi nous attendre. Mais au bout de peu de temps, je fus de retour en crachant un "Putain de plan à la con" avant de m'évanouir de fatigue. Pauvre Yumi, elle attendra mon réveil le lendemain pour que je lui raconte ce que j'avais alors vu : une armée en grande préparation, avec des soldats, des chevaux armurés et des militaires organisés sous les ordres d'un chambellan qui semblait vouloir s'en prendre à nous.
Je n'avais pas su qu'Arsène et Seng était partis de leur côté dans une quelconque expédition. Toujours est-il qu'à leur retour, ils étaient flanqués d'un jeune moine, Ichiro Haru, qui avait en sa possession un baume pour les guerir du voile noir. Au final, tout le monde — à l'exception de Krorin qui refusa — furent soignés même si le contrecoup de ce soin était une fatigue immense. Pour ma part, je retourne survoler le chemin d'ici le palais pour constater que les 30 chevaliers, les 15 spadassins ne sont plus qu' à six heures de route au petit matin. Tout le monde est sur le pied de guerre, à l'exception du Maréchal nain qui n'est pas très en forme. Il aurait dû s'enduire de baume lui aussi...

Après plusieurs scénarios envisagés, nous décidons d'envoyer les villageois se cacher dans les hauteurs tout autour, afin d'attendre la troupe de pied ferme pour discuter avec eux. N'étant qu'un petit nombre, même étrangers, ils se sentiront moins en danger et prompts à attaquer.
Au final, lorsque le dialogue est amorcé avec leur chef, tout le monde se rend compte qu'il y a d'énormes incohérences. Ils ne sont même pas au courant des massacres qui ont eu lieu dans la mine ! Comment est-ce possible ? Le chambellan semble donc être le vrai traître dans l'histoire.

Or, de traître, il y en avait un autre. Et dans nos rangs. J'avais senti quelque chose de bizarre, et alors que je m'apprêtais à lancer un fourbi, un rire maléfique s'éleva. Soudain, l'autre nain qui nous accompagnait, celui qui était là pour apprendre à Krorin à maîtriser son Razorback, s'élança avec sa propre monture pour charger les guerriers adverses, percutant Belladone, Seng, Ichiro et surtout le général adverse. Ce fut l'incompréhension la plus totale... Nous avons alors tout fait pour arrêter ce fou au plus vite et, surtout, pour que l'armée en face ne nous croit pas responsable de ce revirement. Heureusement, l'un des chefs en face comprends notre tentative et calme ses hommes. C'est Seng, de son arc, qui acheva le traître et sa monture après un combat court et violent. Yumi et Belladone se précipitèrent pour sauver le général, qui avait compris que nous étions du même côté.

En discutant avec le général, on comprend que ça serait finalement le fils du prince qui pourrait être le manipulateur derrière toutes ces horreurs... Nous voilà tous en chemin pour les portes du palais, les villageois, les troupes, et notre équipe de choc.
Une petite foule nous attend devant le palais, dont trois des maîtres d'Ichiro qui arrivent avec une carriole remplie du fameux baume. Ainsi, les autres victimes parmi les villageois pourront aussi être soignées.

Nous apprenons que le prince est entouré d'un mage très puissant, et que l'approcher sera loin d'être facile. Nous décidons d'essayer de le faire sortir en scandant son nom devant les portes de la cité. Mais rien ne se passe... Et tout d'un coup, alors que le général semble totalement sous le charme de notre jolie Belladone, un homme apparait sur les remparts et déclenche une réaction immédiate d'Arsène qui lui décocha une flèche, qui le fit tomber en arrière. Avant même d'avoir le temps de lui demander ce qu'il se passait, des hurlements retentirent de partout. Un énorme monstre, un espèce d'énorme ours chien, était en train de foncer sur la foule. Alors que tout le monde s'apprêtent à le combattre, Arsène et moi décideons de nous eclipser et de profiter de la... diversion... pour nous introduire dans la cité impériale. Mes talents de grimpeuse de murs allaient s'avérer utiles, sans parler de mon balai. Et ceux d'Arsène, qui savait ne pas se faire repérer, le serait également.

C'est ainsi que nous passons quartier après quartier, et murailles intérieures après murailles intérieures pour aboutir, après du temps à avancer avec prudence, dans les jardins du palais. Nous allons alors rencontrer le mage du palais, un homme bon et puissant. Il essaye de nous convaincre de ne pas tenter de venir voir le prince, de ne pas nous mêler de ce qui se passer ici. Il comprend que nous ne sommes pas d'accord, que nous voulons surtout finir de lutter contre le dernier responsable qui se cache dans ces murs. Il nous laisse en nous indiquant quelques éléments intéressants à soumettre à nos compagnons. Mais alors que j'hésitais à tenter d'aller voir la Première concubine dans le quartier des femmes, la dévineresse impériale nous interpella. Une horrible femme, toute en angles bizarres, nous conseilla de fuir rapidement et de rejoindre nos compagnons. Elle n'avait pas l'air hostile, mais pas tout à fait accueillante nons plus. Tout cela était décidement très bizarre.

Au final, nous avons regagné les quartiers nobles avec la ferme idée d'ouvrir les portes de la cité de l'intérieur à nos camarades, afin qu'ils puissent marcher sur le palais.

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