Les mots.

Leur pouvoir m'a toujours fascinée.

Capables du pire comme du meilleur, ils nous servent aussi bien à éduquer, rassembler, soutenir, pardonner, aimer, qu'à diviser, attaquer, haïr, détruire ou même tuer.

Il en existe de toutes sortes, changeant au gré du sens que l'on souhaite leur accorder et du rôle que l'on espère leur faire jouer.

Le mot pour rire, le mot magique, le mot d'ordre, le mot d'esprit, le mot-clé, le fin mot, le dernier mot.

Et puis il y a le mot de trop.

Celui que l'on n'aurait jamais du prononcer. Que l'on regrettera tout le reste de sa vie d'avoir prononcé.

Celui là s'est échappé de mes lèvres sans me laisser aucune chance de le rattraper. Comme un objet qui, par maladresse, glisse lentement de nos doigts sans espoir d'en éviter la chute.

Il résonne encore aujourd'hui à mes oreilles en un écho lointain me ramenant sans cesse à mon erreur et à la solitude dans laquelle il m'a plongée dès le moment où il est parvenu aux tiennes.

Un mot, un seul. Qui a changé ma vie à jamais.

"Pars" .....