En bonne compagnie

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[À ne consulter qu'après avoir préalablement lu et tenté de comprendre le virelangue ainsi expliqué https://www.scribay.com/text/802638432/vire-l-anguille--/chapter/145208]

 Il s'agit d'une réponse au défi Virelangues https://www.scribay.com/defis/defi/1605947600/virelangue--. J'avais l'intention de publier d'autres virelangues ; aussi, sans doute changerai-je alors le titre du présent Eclaircissement pour "Vire l'anguille", titre général, et y ajouterai-je les explications pour les autres virelangues.
 Comme il est court, je le republie ici, pour commencer :

Vers les Nords, un bau, de l'air rêveur, happe haut l'inerte ailière où j'aime à l'armer.

 D'abord, éclaircissons le sens "premier".
 Il s'agit donc d'un bau, soit une traverse, en gros un élément de construction qui sert à faire tenir l'ensemble, à comprendre dans un sens métaphorique, associé à la poésie, de façon indistincte - je n'ai pas déterminé un sens précis ; en gros, quelque chose servant à lier les mots, instrument imaginaire du poète... https://fr.wiktionary.org/wiki/bau https://fr.wiktionary.org/wiki/traverse. - J'avais trouvé bau dans l'encyclopédie.
 - Originairement, c'était un baudet, plus facilement représentable, bien qu'un peu moins utile, logique, symboliquement - mais surtout, incorrect, puisque ça donnait Bau-dé... Je ne complète pas, mais peut-être comprendrez-vous alors, si ce n'était déjà fait, ce que j'ai visé...
 Il se tient vers les Nords, ainsi qu'un lieu fantasmé par le poète, un ailleurs, une région où il quête l'inspiration, un continent intérieur. "Vers les Nords" est une tournure assez poétique, lyrique, jolie, je trouve, et pourtant imposée par la contrainte.
 Le bau a un air rêveur, ce qui marque bien son caractère symbolique, imaginaire - qu'il partage avec l'ensemble, en fait ; mais "de l'air rêveur" est aussi à comprendre comme une CC de manière, joint à l'action "happe..."
 "happe haut..." est moins évident pour un bau que pour un baudet - dans ce dernier cas, on comprenait qu'il l'attrapait avec la bouche pour la manger. On comprendra, quant au bau, que "l'inerte ailière" y est accrochée, comme si je (poète) l'y avais égarée, ou comme si, mieux, elle s'était envolée pour s'y percher (haut).
 "inerte" : mon ailière est inerte, c'est-à-dire que je n'écris pas, comme ayant perdu l'inspiration - j'ai pour le moment égaré ma plume. Ou c'est la situation juste avant que j'écrive. Il y a une légère ambiguïté heureuse.
 "ailière" : comme un ailier dans une équipe sportive. Il y a une ressemblance voulue avec "aile" (--> plume) et "allié". Il s'agit en fait, comme déjà implicitement indiqué, de ma plume, l'instrument symbolique de mon écriture et de mon inspiration - mon alliée, mon ailière, à mes côtés.
 "où j'aime à l'armer" : j'aime à l'armer sur ce bau : d'où le caractère heureux de l'ambiguïté. En la perdant sur ce bau, cette traverse qui fait tenir l'ensemble, peut-être donc la contrainte, qui a présidé à ce virelangue, j'ai finalement composé.

 Maintenant, quelle fut ma contrainte ?
 Après ces explications - ou avant -, vous avez pu deviner... En fait, c'était un vaste...homophone (il me semblait y avoir un autre terme technique, genre palindrome, contrepèterie etc. ?) : toutes les syllabes sont celles de poètes ; il y a quelques chevauchements.
 Dans l'ordre :
 Verlaine, Nau, Rimbaud, Baudelaire, Rêveur, Apollinaire, Tellier, Rouget, Mallarmé
 J'ai trouvé Nau, Thellier et Rouget dans une liste de poètes français sur Wiki afin de boucher les trous : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_poètes_de_langue_française

 Paul Verlaine (1844-1896) https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Verlaine
 John-Antoine Nau (1860-1918) https://fr.wikipedia.org/wiki/John-Antoine_Nau
 Arthur Rimbaud (1854-1891) https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Rimbaud, https://www.scribay.com/text/1237230274/datee-de-l-eternite
 Charles Baudelaire (1821-1867) https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Baudelaire
 Rêveur (2014) https://www.scribay.com/author/1457938516/reveursolitaire
 Guillaume Apollinaire (1880-1918) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Apollinaire
 Jules Tellier (1863-1889) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Tellier
 Erwann Rougé (1954) https://fr.wikipedia.org/wiki/Erwann_Rougé
 Stéphane Mallarmé (1842-1898) https://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Mallarmé 

 Bref, je me mets bien, quoi :) D'où le titre : En bonne compagnie.

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