Believe

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 Comme expliqué dans mon Journal de nuit, je raconte dans ce poème quelque chose que j'ai vécu cette semaine, cependant que je rentrais chez moi, et après avoir commencé infructueusement en français :

La nuit est bleue comme la mort,
Belle comme la vie,
Et elle nous chante à l'envi
L'appel d'un autre port,
Qui dans la brume matinale
Attend notre arrivée,
Ô terre que j'ai tant rêvée...
En un souffle automnal,
Tu te lèves pour que je vive
En semant

 J'ai opté pour l'anglais, parce que les mots m'y venaient alors plus spontanément, d'autant plus que les premiers étaient dans cette langue, à savoir Believe (groupe de rock neo-prog polonais), dont j'écoutais deux chansons sur le chemin, et les titres de ces chansons : What they want (is my life) - à laquelle je fais référence également dans le chapitre Inside de ma micro-story, et You&me.
 Ce poème est pensé comme une ballade, dans une alternance d'hexa et octosyllabes avec toujours la même rime (er et ie), qui se suivent avec un rythme que je cherche soutenu (dans son expression ; ça n'empêche pas ce qui est raconté d'être assez paisible). En outre, j'y emploie but allègrement : d'une part pour ce rythme, d'autre part pour exprimer ce believe assez précis : un believe un peu désespéré, un soupçon de rêve éphémère, un envoi, l'espace d'un instant... "And it isn't but how it'd be..." Dans la même veine j'ai joué avec les mots et leurs ressemblances, "through" et "threw", "breathe" et "breeze"... J'ai ainsi beaucoup usé en particulier de la répétition : "And it was such a sight / And they put there so much colour / That it was such a bite" C'est aussi une répétition entre des mots de fin de vers identiques, ce qui est certes regrettable : il y a inside et sky. Pour sky, c'est normal ; pour inside ça l'est moins, je m'y repencherai. J'ai pensé à volontairement faire une répétition en lie, pour jouer avec les deux sens du mot ; de toute façon je le fais déjà : il est évident que dans les Muses qui se couchent, il y a en arrière-plan l'idée de tromperie.
 Pourquoi ce titre ? Pas seulement parce que c'est le nom du groupe. Ce titre est un soupir, "si seulement...", "Believe...". Ce serait donc plutôt "Wish" ; mais le titre exprime un autre aspect de ce qui se joue, et qui est bien de la croyance. Pour exprimer "wish", il ne faut pas l'annoncer d'entrée de jeu ; il faut dire "Believe", et montrer que ce believe est un wish ; que ce believe s'estompe, se dissipe avec les tracés (déclinaisons de bleu) du ciel. En outre, il regarde le ciel, et il croit (et il croît également : "It flows and grows") : ce n'est pas pour rien... Il n'y a pas Dieu dans ce texte, pourtant il y a bien quelque chose comme croire au Ciel. Et puis, il y a les Muses...

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