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Six heures du mat, je suis réveillé par des gémissements venant de la salle de repos. Fait chier, j’aurais bien dormi un peu plus. Hier, j’ai piqué du nez à la troisième bibine, et Fred à fait de même sur le canap en face. Là, il n’y est plus, j’imagine qu’il doit être avec les deux nanas dans la pièce d’où viennent les râles de plaisir qui m’ont tiré du sommeil.

Je me lève et vais voir sur l’ordi où en est notre ami dans son nouvel appart. Il est en train de gigoter. Il se tortille comme un verre de terre sur le sol. J’ouvre le micro pour lui dire bonjour.

- Bonjour monsieur le directeur de cabinet. Avez-vous passé une bonne nuit ?

Le type se fige, cherche autour de lui d’où peut venir la voix et remarque la caméra. Il a l’air furieux, et son pif éclaté lui fait vraiment une sale gueule.

- Je vais bientôt venir vous voir. J’espère que vous aurez plus de conversation qu’hier.

- Espèce d’enculé !!

- Ho, mais je vois qu’on a repris du poil de la bête. C’est bien, tu vas en avoir besoin.

- Connard !!

- Et même pire que ça papa, tu vas pas tarder à t’en rendre compte.

Je coupe le micro et vais prendre une douche. Dans la salle de repos, les gémissements ont cessés. Quand je sors de la salle de bain, je croise mes deux collègues qui vont faire de même avec la belle Sophie.

Quand nous sommes tous de nouveau réunis, il est huit heures. Nous prenons un petit dej et j’en profite pour exposer la situation à Sophie.

- Sophie, on a quelques trucs à te raconter.

Elle lève la tête de son café et fixe ses jolies mirettes sur moi.

-Pour commencer, tu dois bien te douter que nous ne sommes pas des enfants de cœurs.

Elle sourit.

-Et que ton mari n’en est pas un non plus.

Le sourire s’efface.

-Je m’en fous de mon mari. Il a voulu me faire tuer, pour moi il est mort.

-Pas encore, mais ça ne saurait tarder.

Elle écarquille les yeux.

-Comment ça ?

-Il est ici, dans ses murs. Il a fait de très grosses conneries qui n’ont pas plus à des gens très haut placés. La sentence est clair, disparition définitive du problème. Donc si tu as envie de lui dire deux mots, c’est le moment, parce qu’après, on va devoir le cuisiner un peu.

Elle semble réfléchir mais ne semble pas choquée.

-T’as bien compris qu’on allait butter ton mec ?

-Oui. Je peux le voir ?

-Bien sur. Mais avant, je dois te demander ce que tu compte faire ensuite. En sachant que tu devras oublier tout ce que tu as vu ou entendu ces derniers jours.

-Je ne sais pas.

-Tu imagine bien que rester ici sera compliqué après la disparition de ton mec.

-Ce n’est plus mon mari.

Elle me regarde farouchement, je lui souris.

-Ouais, j’avais compris. On a une amie qui ne devrait pas tarder à arriver. Elle crèche dans les Pyrénées, elle va te ramener chez elle pour quelques temps, histoire de te mettre à l’abris. On ne te l’impose pas, mais les jours, voir les semaines qui viennent risquent d’être compliqués pour toi si tu reste ici, compliqués et dangereux.

-Et mes amis, ma famille ?

-Je sais, c’est pas cool, mais il va falloir que tu t’y fasses. Tu ne pourras pas les voir pendant quelques temps. Et bien entendu ils ne sauront pas où tu te trouve.

Elle à l’air triste, mais la tristesse est vite remplacée par la colère et la détermination.

-Je veux voir mon mari.

- Ok, suis-moi. Steph, essais de voir si tu peux localiser nos amis. Fred, viens avec nous.

Fred et ma pomme entrons les premier dans la chambre où loge M André. Il est toujours couché par terre, et pour cause, il est encore ficelé comme un saucisson. Quand il nous voit entrer, il se met à trembler comme une feuille.

- S’il vous plait, ne me faites pas de mal.

Il se mettrait presque à chialer ce con.

-T’avais l’air plus fier quand tu parlais de faire butter ta femme. Fred, détache-le.

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