3 décembre 1664

2 minutes de lecture

A force d'apprendre à soigner les bêtes, je fini par ne plus penser à autre chose que cela. Fendora était heureuse et fière de moi, et m'emmenait de plus en plus souvent en ville avec elle. Je m'arrangeais toujours pour voir ma sœur Rose et lui donner des nouvelles.

Nous nous apprêtions à rentrer, lorsque Nils débarqua en furie dans la boutique de Lars, l'apothicaire :

  • Noémie ! Oh Noé ! s'exclama-t-il en me serrant brusquement dans ses bras.
  • Mais...Mon frère me coupait le souffle en me serrant si fort, de plus la surprise me laissait sans voix.
  • Oh ma sœur, tu ne t'imagines pas à quel point je m'en veux !

Je ne savais pas de quoi il parlait, et n'osai pas lui demander, car il s'était mit à pleurer à gros sanglots.

  • Je suis désolé...je suis désolé... ne cessait-il de répéter
  • Mais enfin, Nils ! De quoi parles-tu ! Expliques moi je t'en prie ! Finis-je par lui dire.

C'est à ce moment qu'il me délivra de son étreinte, me prit la main, l'embrassa et me dit :

  • Je suis un monstre. Dit-il, pitoyablement.
  • Non, tu es mon frère, Nils, mon complice de toujours.
  • Je ne le suis plus, et tu le sais. Je t'ai humiliée, reniée, blessée...pourras-tu seulement me pardonner ?
  • Je t'ai déjà pardonné, car je t'aime, et maman m'a tout raconté. Je te mentirais si je te disais que je ne t'ai pas haï durant un temps, mais je peux t'assurer que malgré la haine qui me tenait, je ne pouvais cesser de t'aimer...

Je ne pus continuer de parler, car ma gorge se serra si subitement que j'en eus mal, et les de petites perles salées se mirent à couler le long de mon visage. Je pris le visage de mon frère entre mes mains tremblantes, l'embrassa sur le front, puis le serra dans mes bras.

Moi qui me croyait solide, je découvris que cette solidité apparente n'était qu'un vulgaire voile, car je n'étais en réalité qu'une fille fragile, qui ne réclamait que de l'amour.

  • Laisses moi te raccompagner chez toi, je veux voir ta nouvelle maison.

Je me tournais vers Fendora, qui se tenait debout au fond de la boutique, entre Lars et Rose. Elle me fit un signe de la tête pour me dire qu'elle était d'accord, puis attrapa son panier et sorti m'attendre dehors.

Mon frère et moi embrassâmes notre sœur aînée, puis nous nous mîment en route, Fen marchait un peu en retrait, pour nous laisser parler librement.

Annotations

Vous aimez lire A.R Pinta ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0