Les leçons de choses

Une minute de lecture

Le matin en classe, c’était math et français, l’après-midi les autres matières, et le samedi compositions le matin et les arts l’après-midi.

En math, on faisait souvent du calcul mental, j’aimais bien. La maîtresse donnait une opération, et vite, on la calculait de tête et on notait le résultat sur l’ardoise qu’on levait à bout de bras.

En français, j’aimais surtout faire les rédactions. Après correction, la maîtresse lisait la meilleure. C’était souvent la mienne, j’étais très fière. Et comme je ne manquais pas de narguer ensuite les autres bonnes élèves, je finissais toujours par avoir une punition.

J’étais passionnée par les cours d’histoire, de géographie et de sciences. Souvent la maîtresse accrochait des grandes cartes au tableau. Dès que j’arrivais l’après-midi, je me réjouissais en voyant la carte au tableau. Souvent, je rangeais la carte dans son meuble le soir après la classe car je restais un peu plus que les autres puisque j’étais punie. Je devais remettre la classe en ordre et effacer le tableau.

Pour les leçons de sciences, on appelait cela à l’époque : leçons de choses, la maîtresse nous demandait d’apporter l’objet d’étude. Pomme, poire, fraise, feuille d’arbre ou autres choses, on observait et détaillait les différents éléments et parties les composant. Un jour, j’ai apporté à la demande de la maîtresse, un œil de bœuf, récupéré chez le boucher. On l’a disséqué et examiné. On devait toujours faire ensuite sur le cahier le dessin de nos observations. Mes dessins étaient toujours beaux et bien coloriés, je m’appliquais.

Le samedi après-midi, on faisait dessin ou chant. En dessin, j’étais douée, mais en chant c’était une autre histoire. Dès le premier cours de chant en chorale, la maîtresse stoppait tout le monde, et me demandait de chanter seule. Puis décidait aussitôt que je ne chanterais plus, mais rythmerais les chants avec des instruments, souvent tambourin et triangle. Je chantais faux, une vraie catastrophe. Et c’était tant mieux, car je préférais le tambourin au chant. Je ne me suis pas améliorée, je chante toujours aussi faux.

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