Chapitre 11

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Versailles

De retour dans les bureaux de la DRPJ, Julie Delmas demanda où elle pouvait s’isoler pour parler au Procureur. Ange lui proposa un petit bureau inoccupé et la jeune femme s’y enferma un long moment. John Hunt, le photographe avait disparu. Ange en profita pour faire le point avec les membres de l’équipe présents. Ivo et Boris étaient en conversation autour de l’écran de ce dernier.

— Vous avez trouvé quelque chose, demanda le commandant ?

— Rien de sérieux pour le moment, les blogs et les groupes de sympathisants des migrants ne rapportent pas d’inquiétudes ou de disparitions inexpliquées dit Boris.

— Les victimes ont été retrouvées sur un territoire assez vaste, compléta Ivo, il n’y a pas eu d’effet de répétition.

— Essaie de poser quelques questions, fait circuler les photos, suggéra Ange, on verra bien si ça fait réagir quelqu’un.

— Je veux bien essayer, mais ces groupes n’aiment pas trop les questions. Ce sont pour la plupart des clandestins qui ne veulent pas avoir affaire à la police.

— Je sais, tente d’identifier des bénévoles, des militants.

— De l’infiltration sous couverture ?

— C’est ça, mais cette fois on est chez les gentils.

— Pas de problème, mais ça va prendre un peu de temps.


Boris se concentra sur son clavier et oublia ses deux collègues. Ange invita Ivo à le rejoindre dans son bureau avec deux cafés.

— Que penses-tu de cette affaire ? demanda le commandant à son bras droit.

— Rien de bon, répondit le Serbe. Ce n’est qu’une intuition, mais je sens une sale odeur derrière ces crimes. J’ai vu pas mal de saloperies dans les Balkans et ça pourrait bien ressembler à un ou plusieurs fêlés qui font du « nettoyage ethnique ». Pour ces gens là, ces femmes sont le symbole du « Grand Remplacement ». Elles viennent de l’étranger pour procréer et faire de nouveaux français d’origine Rom, Africaine ou Arabe, peu importe à leurs yeux, mais pas des français de souche. Crois-moi, je sais de quoi je parle, et Selma aussi. On ne tirera rien des bénévoles. Tout au plus aurons-nous une vague identité, quelqu’un à qui rendre les corps, mais ça ne nous mènera pas aux assassins.

— Oui, ça se défend, on ne peut pas ignorer cet axe. Que suggères-tu ?

— On peut demander à Boris de fouiller le Dark Web, dans le camp des méchants. On peut aussi demander aux Renseignements Intérieurs ce qu’ils ont sur des groupes suprémacistes dans notre secteur.

— OK, tu prends Lacroix avec toi, ça le fera sortir. Vous allez à la DGSI et vous essayez d’identifier quelques uns de ces malades. Ensuite tu passes les infos à Boris pour qu’il recherche ce qui se dit dans l’ombre.

— OK, patron.

— Au fait, comment ça se passe avec les journalistes ?

— Pas de problème pour le moment, mais le British est un peu curieux. Dans les deux sens du terme. La fille est sympa, elle a visiblement déjà bien bourlingué.

— Tu crois qu’elle pourrait nous aider ?

— Je ne sais pas, à toi de voir, tu as un bon contact, non ?

— Un déjeuner professionnel, rien de plus. Je vais en parler au Commissaire. De toute façon, il faut que je lui dise que tu contactes les collègues, il te fera ouvrir les portes. Tu connais quelqu’un ?

— Oui, on me doit un ou deux tuyaux, je leur ai donné quelques noms de bons « camarades » qui ont mal tourné après la guerre.

— Vas-y doucement quand même, on garde le contrôle.

— T'inquiète pas Sega.

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