Chapitre 5

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Versailles, Direction Régionale de la Police Judiciaire

En début d’après-midi, tout le groupe était réuni dans la salle de réunion de l’étage pour prendre connaissance des éléments de la nouvelle enquête. Avant que Salma ne commence sa présentation, Ange précisa que le Commissaire avait obtenu la garantie que les photos seraient caviardées et que l’équipe de presse arriverait deux jours plus tard. Il n’obtint en retour que quelques grognements d’acquiescement et passa la parole à la jeune femme qui débuta rapidement ses explications. Elle débuta par le rappel des faits, des dates et des lieux. Elle afficha quelques photos prises sur les scènes de crime, toutes montraient des femmes d’âge moyen, dénudées, reposant dans une zone boueuse à proximité d’un point d’eau.

— Le légiste de Rambouillet m’a donné des informations similaires à celles déjà obtenues pour les deux autres décès. Le mode opératoire est le même, strangulation. Dans les trois cas, le corps a été déplacé post-mortem. Pas de trace de lutte ou de résistance, pas d’ADN étranger sur le corps ou sous les ongles. Pas non plus de violences sexuelles ni de mutilations.

— Pouvons-nous penser que nous avons affaire à un serial-killer, demanda Ivo Bratanic ?

— À ce stade, je pense effectivement que c’est l’axe à privilégier, les deux premiers cas n’ayant pas été médiatisés, je crois qu’on peut exclure l’hypothèse d’un copy-cat.

— On n’a pas encore identifié les premières victimes, demanda Boris ?

— Non, et je compte sur toi pour fouiller tous les réseaux où quelqu’un pourrait s’inquiéter de la disparition soudaine d’un contact correspondant à ce que l’on sait de ces femmes, c’est-à-dire, je le reconnais, pas grand-chose.

— Pour les miracles, je demande, en général, un petit délai, répondit l’intéressé.

— Tu as deux jours. Bon, faites travailler vos méninges, quel genre de personnes peuvent disparaître sans que personne ne s’inquiète et ne déclare leur disparition ?

Après quelques instants, Salma se lança la première.

— Des femmes sans famille ?

— Ni employeur, ajouta Ivo.

— Et pas beaucoup d’amis non plus, compléta Boris.

— Des putes, osa le jeune brigadier.

Salma le foudroya du regard.

— Excuse-moi, Salma, je voulais dire, des prostituées.

— Salma, peux-tu demander à Marat et aux deux autres légistes s’ils pensent que les victimes pouvaient être des travailleuses du sexe.

— Les trois femmes ne semblent pas avoir beaucoup de points communs, remarqua Ivo, du moins physiquement. Les psychopathes s’attaquent souvent à des victimes ayant des allures similaires. On a ici une blanche, une noire…

— Et une ronde, plaisanta Boris.

— Boris, s’il te plaît, le reprit Sega !

— Une femme originaire du Moyen-Orient, termina Ivo sans se démonter. Je connais aussi la musique, Boris. La première semble plutôt blonde, peut-être originaire d’Europe Centrale.

— Quel est le lien entre les trois, demanda Ange ?

— Des clandestines, proposa Marie qui n’avait encore rien dit.

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