Gidas Ballin

3 minutes de lecture

Résumé des chapitres précédents : Juan, Miguel, Franck, Julie et Marie faisaient partie d'une expédition qui visait à sécuriser une grotte dans une mine. Suite à un effondrement, ils ont émergé dans un désert inconnu. Après avoir perdu connaissance, ils se sont réveillés dans un village de montagne. Les habitants y parlent une langue inconnue et cet endroit est bercé par le cycle de deux soleils. Par un concours de circonstances obscur, Julie a appris la langue locale. Le groupe s'est fait capturer par des soldats chevauchant des griffons, qui les ont emmenés vers une forteresse. Julie s'est fait emmener hors de la prison par des gardes.

Les gardes emmenèrent Julie dans une salle haute de plafond, où brûlait un feu dans une imposante cheminée. Il y faisait plus chaud que dans leur cellule, mais la température restait bien loin de celle de son appartement. Devant la cheminée, deux fauteuils installés face à face. Dans celui à sa droite siégeait un homme d’un standing clairement supérieur à ceux qu’elle avait vus jusqu’ici. L’autre était vide. L’homme devait être dans la quarantaine, peut-être plus, les traits sévères et la peau fatiguée. Il ne portait pas de barbe, mais de longs cheveux gris plaqués vers l’arrière à l'italienne, vraisemblablement tenus par la crasse. Julie préférait ne pas savoir. Tout autour de la pièce, des gardes en armes se tenaient aux aguets, prêts à intervenir. Il désigna le fauteuil vide.

  • Bonjour Mademoiselle, asseyez-vous je vous prie, lui dit-il dans cette langue étrange qu’elle comprenait depuis peu. Comment vous appelez-vous ?
  • Julie.
  • Bonjour Julie, je suis Gidas Ballin, seigneur de Toralir. Je ne vais pas tourner autour du pot : vous étiez sur mes terres. Pourquoi ?
  • Je n’en sais rien, nous sommes arrivés ici par accident.

Il frappa sur son accoudoir, ce qui fit sursauter Julie.

  • Foutaises ! D’après mon lieutenant, non seulement vous fomentez des troubles dans mes villages, mais vous essayez aussi de piller mon or !
  • Je pense que vous vous trompez, je ne suis personne, je n'ai aucune idée de ce que vous avancez
  • Vous avez une dernière chance de me répondre honnêtement. Ce serait d'autant plus appréciable que la seule raison pour laquelle vous êtes encore en vie est l'intervention de mon guérisseur dans ce village miséreux. D'où venez-vous ? Les vêtements que vous portez ne sont pas ulrians ni duryens, n'essayez pas de me berner. Je vous conseille de bien réfléchir à votre réponse.
  • Je vous répète que je n’ai aucune idée d’où nous sommes, ni de qui vous êtes, affirma Julie sentant monter la tension dans la pièce. Elle tournait nerveusement la tête pour observer les réactions des soldats autour d’eux. Nous nous sommes perdus dans le désert, et c'est comme ça que nous sommes arrivés dans le village.
  • Il ne sert à rien de mentir. Personne ne vit dans le désert. Les habitants du village ont choisi de vous aider au péril de leur sécurité. Pourtant, je les ai bien éduqués à redouter ce qui leur arrive quand ils me désobéissent. Votre présence les a enhardis, on dirait. Ou bien ils ont cessé de me craindre, ce que je me ferai un plaisir de leur rappeler. Etes-vous en train de préparer une révolte ? Êtes-vous des peuples du Sud ? Des éclaireurs ? Êtes-vous venus avec des armes ?
  • Quoi ? Mais de quoi parlez-vous ? Nous n’avons aucune intention de faire quoi que ce soit. Je vous jure !

Elle posa son visage dans ses mains.

  • Laissez-moi partir, je veux juste rentrer chez moi, répondit Julie d'un ton suppliant.
  • D’une façon ou d’une autre vous finirez par me dire ce que je veux savoir. Dommage, vous auriez pu rendre cela plus facile.

Il se jeta en arrière dans son fauteuil et fit en soupirant un geste plein de dédain pour qu'on évacue Julie. Deux gardes l'attrapèrent par les épaules et la soulevèrent. La jeune femme se débattit, mais ses pieds touchaient à peine le sol. L'un des gardes lui envoya un crochet dans l'estomac qui lui coupa le souffle. Sonnée, elle se laissa traîner sans résistance au travers de plusieurs pièces sombres du bâtiment. Les gardes l’allongèrent sans ménagement sur une table en bois brut, lui attachèrent les mains et les pieds et l'abandonnèrent sans un mot.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire MKE ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0