7 - Une entrée remarquée

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Roxane, confortablement installée sur le siège, feuilletait un magazine que l’hôpital avait mis à disposition. Elle ne savait pas lire un mot de cette langue, mais scrutait les images d’un œil intrigué. Il s’agissait visiblement d’un magazine de voyages, et chaque page apportait son lot de paysages à couper le souffle. Une ville sous l’eau, protégée par un globe de verre ; un désert parcouru de canyons de plusieurs centaines de mètres de profondeur ; une ville à flanc de montagne. La jeune femme examinait chaque photo avec un intérêt non dissimulé. Alteria regorgeait de trésors naturels.

Cela faisait une vingtaine de minutes qu'elle attendait à l'extérieur de la salle d'opération. Ça ne la gênait pas du tout : ses jambes manquaient à l'appel depuis un mois déjà ; quelques minutes de plus ou de moins ne lui feraient pas bien grand mal. 

Finalement, la situation dans laquelle elle se trouvait était simple, à défaut d'être avantageuse : elle avait eu le choix entre retourner sur Terre sans ses jambes ni sa crédibilité, ou rester jusqu'à la fin de la guerre, debout. On lui avait expliqué la situation actuelle d'Alteria, en rajoutant des détails que Samuel Reyzal avait omis de préciser.

Les Libérateurs utilisaient la peur pour faire régner l’ordre au sein de leur organisation. Les traîtres, les déserteurs et les ennemis étaient mis à mort sans hésiter, ou servaient d’expériences pour les projets de Reyzal. Ce dernier développait des armes de toutes sortes, conformes ou pas aux lois de la planète. Sa marotte était notamment d’utiliser les Rift Walkers comme cobayes pour expérimenter sur la Faille.

Roxane s’était gratté la tête. Mais alors, qui étaient les méchants dans l’histoire ? Elle n’avait aucune raison de croire un camp ou l’autre, et s’était donc tenue sur ses gardes. Mais en apprenant que les Protecteurs lui offraient de lui rendre ses jambes, elle avait soupiré et haussé les épaules. Après tout, elle se fichait du camp dans lequel elle serait : tout ce qui l’importait était de redevenir comme avant. Et peut-être même plus.

On lui avait dit qu'après l'opération, qui ne durerait que quelques dizaines de minutes, quelqu'un viendrait pour lui soumettre un second choix à faire, directement lié au premier. Roxane ne voyait pas vraiment de quoi il pouvait s'agir mais décida que "chaque chose en son temps". Si l'opération ratait, elle aurait au moins un bon prétexte pour râler.

Enfin, un chirurgien ouvrit la porte coulissante et lui demanda d'entrer. Elle obtempéra et s'allongea sur la table. On lui appliqua un masque, dont le gaz lui fit rapidement perdre connaissance.

Ce fut la première fois que Roxane dormait depuis qu'elle était partie de la Terre. 

Elle rêva des événements qui avaient suivi son départ : le voyage dans la navette ; ses compagnons aussi taciturnes que désagréables ; les explications incompréhensibles de Reyzal ; le meurtre du jeune homme ; son sauvetage par un Protecteur ; le trajet depuis l'astroport jusqu'à la clinique dans des couloirs intégralement blancs, qui ne lui avaient même pas donné le loisir d'admirer l'extérieur... 

Roxane se réveilla de mauvaise humeur. 

— Si vous me dites que ça a foiré, je vous jure que... 

— Ne t'inquiète pas, ce genre d'opération a toutes les chances de réussir. 

Celui qui avait parlé s'approcha du brancard dans lequel elle avait été transportée. Il s'agissait du jeune homme qui était entré dans le vaisseau de Reyzal et lui avait sauvé la vie. 

— Suis-moi, on va à l'Œil. Bon, tu vas encore avoir besoin de ton squelette assisté encore quelques heures avant de pouvoir remarcher de nouveau, alors ne te presse pas. 

Roxane se leva prudemment. Miracle ! Elle sentait ses jambes et pouvait les contrôler, bien que dans une très faible mesure. En le découvrant, elle sentit des larmes lui monter aux yeux. Elle qui pensait que sa vie était fichue, on la lui avait rendue en seulement quelques minutes. 

— Incroyable, murmura-t-elle.

Le Protecteur haussa les épaules et partit devant lentement. Elle le suivit en tentant de se réhabituer au contrôle de ses jambes et demanda : 

— Au fait, qui êtes-vous ? 

Il haussa un sourcil en tournant la tête vers elle. 

— Tu peux me tutoyer, tu sais.

— Si tu veux. Et je peux avoir un nom qui va avec ?

— Lyngrad Reyzal, Protecteur de classe intermédiaire. Membre de la treizième escouade militaire sous les ordres de Zenekan Caravel, aux côtés de Jendro Karszlan et Frieda Jaeger, alias Blitz.

— "Blitz” ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

Lyngrad haussa le sourcil encore plus haut que précédemment et soupira. 

— On ne t'a vraiment rien expliqué, pas vrai ? Les Rift Walkers, c'est-à-dire ceux qui peuvent utiliser la Faille grâce à leur essence, ont tous un surnom qu'ils découvrent la première fois qu'ils utilisent leur pouvoir. Évidemment, même s'ils sont obligés de le déclarer, ils peuvent en donner un faux s'il ne leur plaît pas. Entre là-dedans. 

Roxane s'aperçut qu'ils étaient arrivés dans une sorte de station de métro, à ceci près qu’en fait de métro, une navette les attendait, engoncée à l’intérieur d’un tube transparent. Plusieurs personnes étaient en train d'en descendre et d'en monter. Lyngrad commenta : 

— C'est le moyen de transport principal de la ville, tout le monde l'utilise. Évidemment, il est gratuit. La navette circule dans un tube sous vide, ce qui permet des trajets rapides et très peu bruyants pour les occupants. 

Roxane entra à sa suite et s'installa dans un siège. Il y avait peu de monde dans la rame, à peine une dizaine de personnes pour une cinquantaine de places. Son guide s'assit en face d'elle et sortit un bracelet de son sac. 

— Mets-le. Ça s'appelle une "interface portable intelligente en réseau". Juste "interface" pour faire court. C'est comme un téléphone portable, mais en plus performant et uniquement pour l'utilitaire. Désolé, mais on n'a pas de jeux dessus.

La jeune fille le prit et l'attacha à son poignet. Tout le pourtour de l'interface était un écran, assez long et constitué de la même matière que l'écran du téléphone de Samuel Reyzal. Un instant... Lyngrad commença une phrase concernant le mode d'emploi mais Roxane l'interrompit. 

— Tu as bien dit que tu t'appelais Reyzal ? 

Il s'arrêta de parler et la regarda fixement. Il souriait encore moins qu'avant, ce qui était déjà un exploit en soi. 

— Si j'étais toi, j'éviterais de prononcer ce nom aussi fort dans un lieu public. Oui, techniquement, Samuel Reyzal est mon oncle. Même si mon père l'a banni de la famille. 

— Et j'ai une autre question... 

— Quelle surprise. 

— Tous les autres ont un prénom plutôt commun... Mais le tien est plutôt bizarre, non ? 

Lyngrad perdit son expression menaçante. Décontenancé par une question si triviale, il répondit : 

— C'est juste le prénom d'un héros d'Alteria, rien d'autre. Tu pourras te renseigner sur Linnegrad Reïsel plus tard, si tu veux. Pour l'instant, observe la ville. 

En effet, si le début du trajet s'était effectué dans un tunnel, ils venaient d'en sortir, et Roxane put enfin admirer Eden. La navette, idéalement située à deux cents mètres au-dessus du sol, laissait pleinement voir la cité vers laquelle ils se dirigeaient. 

Eden était une ville relativement petite par rapport à la plupart des grandes villes terriennes, entourée par une gigantesque forêt. Les bâtiments étaient tous plus ou moins de la même couleur, blancs, bleus ou rouges, mais leurs styles étaient tous différents. Roxane ne pouvait évidemment en nommer aucun, mais trouvait que la ville était quand même harmonieuse malgré ces dissonances architecturales. Cependant, ce qui avait immédiatement attiré son regard était l'énorme tour au centre de la ville. L’édifice devait faire un bon tiers de kilomètre de large, et six fois plus de hauteur. C'était tout simplement le plus haut bâtiment que Roxane avait jamais vu. Sa blancheur impeccable et son design entre le passé, le présent et l'imaginaire forçaient le respect devant cette civilisation qui avait réussi une telle prouesse. La jeune femme demanda : 

— Mais qu'est-ce que c'est que cette tour ? 

Lyngrad lâcha enfin un sourire, croisa les bras et annonça d’un ton grandiloquent : 

— Ça, ma belle, c'est la raison pour laquelle la Terre sera toujours inférieure à Alteria. L'Œil d'Alteria, construit entre 1965 et 1984, abritant une centaine de niveaux dédiés aux Syndicats de la planète, une centaine d'étages divers, et le reste, au sommet, qui abrite l'Orbe. Je ne te parlerai pas de l'Orbe maintenant, tu n'y comprendrais rien, mais sache juste que ce truc est le plus important de la planète. C'est ça que Gendo Darma a voulu voler par l'intermédiaire d'Arsenal, un de ses sbires. 

Roxane contempla la tour et la cité autour d'elle alors que la navette s'approchait rapidement du centre. Lyngrad commenta le paysage : 

— Il y a plusieurs quartiers. On va en ce moment dans le quartier des Protecteurs. Il y a aussi celui des Gardiens, et le résidentiel. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’y a pas de ségrégation : tout ce que ces noms signifient, c’est que chaque Syndicat a le devoir de protéger une partie de la ville. D’ailleurs, le quartier résidentiel est partagé par les deux organisations.

La navette arriva enfin dans une station. Le Protecteur fit signe qu'ils allaient descendre ici, et Roxane le suivit alors qu'il trouvait son chemin parmi la myriade de couloirs. Les directions, bien qu'indiquées, étaient bien trop nombreuses pour qu'elle puisse se repérer, et elle était de toute façon trop occupée à suivre son guide sans trébucher pour faire attention à leur chemin. La jeune femme avait toujours du mal à marcher à cause de son exosquelette, et elle pestait à chaque fois qu’elle devait se rattraper à un mur.

Après quelques correspondances, ils atteignirent enfin un camp militaire, flanqué d'un énorme logo sur la façade. 

— C'est le quartier général secondaire des Protecteurs d'Eden, commenta Lyngrad. Le principal est à la Tour mais c'est ici que les opérations se passent vraiment. On va rencontrer mon chef, et un abruti de Gardien. 

Il montra son interface, sur laquelle était affichée son accréditation, aux gardes postés à l'extérieur et s'engagea dans la cour. Les soldats, se dit Roxane, n'avaient pas vraiment l'air de soldats. Ils avaient tous un équipement différent, portaient tous des armes différentes. Le seul point commun entre eux était que la couleur principale de leurs vêtements était le rouge foncé. Il y avait, curieusement, autant de femmes que d'hommes. 

Ils entrèrent dans le bâtiment principal, montèrent les escaliers et pénétrèrent dans une salle : trois personnes les attendaient. 

Le premier, assis derrière un bureau, portait un uniforme bleu clair et une casquette assortie. Il jaugea les deux arrivants avec circonspection et sortit un stylo, puis commença à écrire. 

Le second était en train de jouer avec un couteau de combat, en se balançant sur sa chaise. Son attitude hautaine, ainsi que sa veste rouge sang brodée d’or et sa rapière attachée au dossier de sa chaise, semblaient dissuader son collègue de le rappeler à l'ordre. Également assis derrière un bureau, il leva brièvement les yeux et s'assit correctement sur son siège. 

La troisième était adossée à un mur. On aurait dit, en voyant son brassard rouge, qu'elle ne le portait que parce qu'elle était obligée. En effet, tout le reste de son équipement était intégralement noir ; cependant, sa masse capillaire impressionnante, qui descendait jusqu'au bas de son dos, coiffée en pics et d'un blanc comme neige, jurait avec ces vêtements et rendait son apparence très... stylée. Elle rajusta son pantalon et alla s'asseoir sur une chaise, après leur avoir adressé un signe de tête.

Le dernier ne semblait même pas être au courant de la présence de Roxane dans la pièce. Il se tenait debout à côté de la fenêtre, sans bouger, ni même respirer, ou c’était en tout cas ce que la jeune femme crut pendant un instant. Il était si carré que le mur derrière lui aurait pu faire partie de sa famille qu’elle n’en aurait pas été étonnée.

Lyngrad désigna une chaise à Roxane, qui s'y assit. Le Protecteur s'installa à côté, réajusta sa veste, et lança : 

— Voici la nouvelle recrue. Roxane, voici Zenekan Caravel... 

L'homme au couteau rangea son arme et étudia la jeune fille de bas en haut, d’un air méprisant. 

— ... le commandant Fulton Hatch... 

Le Gardien posa sa casquette sur le bureau. 

— Frieda Jaeger, et Jendro Karszlan. 

La femme sourit de toutes ses dents et lui fit un petit signe de la main, tandis que l’homme soufflait légèrement par les naseaux.

Hatch plia une feuille et la rangea dans un dossier. Il jaugea Roxane avec circonspection et dit, d'un ton peu amène : 

— Commençons. Roxane Noches, nous avons accepté votre demande de séjour sur Alteria. 

— Hé, je n'ai rien demandé du tout, objecta la concernée. C'est vous qui m'avez obligée. 

L'officier la foudroya du regard. Elle se tut, croisa les bras et s'enfonça dans sa chaise. Elle remarqua que Frieda Jaeger lui fit un petit signe d'encouragement. Hatch reprit : 

— Cependant, ce séjour ne peut s'effectuer qu'à une condition : vous devez rester sous la tutelle d'un Syndicat pour le restant de la guerre. C'est-à-dire que vous serez sous le commandement des Gardiens ou des Protecteurs. 

Zenekan Caravel, qui semblait plus intéressé par ce qui se passait sur son interface, prit alors la parole. 

— Et les Spirituels ? 

Hatch tapa du poing sur la table. 

— Il suffit ! Cessez de m'interrompre. Les Spirituels ne sont pas officiellement un Syndicat, et vous le savez pertinemment. Il serait de plus hors de question d'envoyer une personne de ce genre chez ces laxistes sans morale ! 

— Hé, doucement avec les insultes, patron, répliqua Lyngrad doucement. Vous n’êtes pas vraiment le bienvenu ici non plus.

— Ouais, enchaîna Frieda Jaeger. Et puis je vous rappelle que vous êtes dans un lieu Protecteur. Vous êtes toléré, ici, sans plus. 

Roxane observa avec amusement le teint de Hatch virer au rouge. Il se leva, s'apprêta à hurler quelque chose, puis se ravisa et tritura ses notes en tentant de reprendre contenance, et présenta un document à la jeune fille. 

— Ceci est un certificat d'adhésion aux Gardiens. Vous n'avez qu'à le signer et vous deviendrez aspirante Gardienne. Nous n'avons certes pas pour habitude de recruter des femmes, mais nous pouvons faire des exceptions de temps en temps. Surtout, ajouta-t-il en se tournant vers Caravel, si c'est pour préserver la planète d'un Syndicat barbare tel que le vôtre. 

L'interpellé leva les yeux de son écran et adressa au commandant le sourire le plus carnassier que Roxane avait jamais vu. Il informa cette dernière :

— Je t'ai envoyé un document similaire sur ton interface, fille. Tu n'as qu'à cocher les cases pour accepter. Réfléchis avant de choisir, évidemment. Tu as le choix entre un imbécile et un sadique, je te laisse répondre...

Hatch décida de ne pas relever, tandis que Roxane se demandait qui était qui. Sans dire un mot, le Gardien retourna s'asseoir et fixa la jeune fille dans les yeux. 

Tout le monde dans la salle attendait la réponse de Roxane. Lyngrad et Jaeger, désinvoltes, discutaient à voix basse ; Karszlan ne bougeait pas d'un poil, bras croisés, les yeux sur le commandant, qui continuait de fixer Roxane dans les yeux. Quant à Caravel, il s’employait à disséquer un des stylos de Hatch, à son insu.

Enfin, après une minute de tension palpable, elle prit le document du Gardien. 

Hatch sourit enfin, avec un air moqueur, vers son homologue. Alors que Roxane s'affairait, il lança à Caravel : 

— Il semblerait que notre recrue ait fait le bon choix. Je dois dire que ce n'était pas bien difficile. 

Le Protecteur regarda ce que Roxane faisait, et lui répondit en retour : 

— Pour une fois, mon cher Hatch, je suis parfaitement d'accord avec vous. Bienvenue, Protectrice Roxane Noches.

Hatch, interloqué, regarda la nouvelle Protectrice terminer son avion en papier, et le lancer droit dans la corbeille à papier. Elle cocha les cases sur son interface et serra la main de Caravel, qui la fixa avec intérêt. D’un air faussement désolé, elle dit au Gardien : 

— Excusez, monsieur. Quitte à choisir, je préfère les mecs qui sauvent des otages plutôt que ceux qui les laissent crever. 

Furieux, le commandant Hatch récupéra sa veste, sa casquette et sa valise et partit en trombe de la salle. Jaeger donna une tape dans le dos de Roxane en la félicitant : 

— Là, tu m'as impressionnée. Le non-respect était total, carton plein dès le début ! 

— D'accord, mais maintenant elle est foutue chez les Gardiens, tempéra Lyngrad. Après ça, ça m'étonnerait que Hatch n'essaye pas de l'assassiner la prochaine fois qu'il la voit. 

Caravel tapa dans ses mains. 

— Trêve de plaisanteries. Lyngrad t'a expliqué le fonctionnement global d'Alteria, et celui des Syndicats plus en détail. À présent, nous allons nous occuper de ta formation, qui s'effectuera, comme tu t'en doutes, avec nous. Frieda t'accompagnera jusqu'à nos quartiers ; vous en profiterez pour faire un tour du camp. On commence dès demain avec un test de compétences. En revanche...

L’homme approcha lentement son visage de celui de la jeune femme.

— Ne crois pas que tu aies forcément pris la bonne décision, murmura-t-il. Il paraît que j’ai une réputation... Peu flatteuse. Tu vas pleurer, fille, et cela ne me déplaira pas forcément.

Roxane resta de marbre. Après tout ce qui lui était arrivé, elle pouvait subir des menaces de ce genre sans sourciller.

— Mais attendez, pourquoi tout le monde veut me recruter ? demanda-t-elle à brûle-pourpoint. Qu'est-ce que vous allez faire de quelqu'un qui ne connaît absolument rien au fonctionnement de cette planète ? 

Lyngrad répondit, avec une expression énigmatique : 

— Disons que si Samuel Reyzal en personne se déplace pour chercher quatre jeunes gens comme vous, c'est que vous devez en valoir la peine. Évidemment, les trois autres ont décidé de rentrer sur Terre, donc il ne reste que toi mais... J'ai l'impression que tu es la moins inintéressante de toutes. 

Sur ces mots, Lyngrad sortit de la pièce avec Caravel et Karszlan, ce qui laissa Roxane seule avec Frieda. Cette dernière, en se frottant les mains, s'exclama : 

— Alors ! Par quoi on commence ? J'ai plein d'idées de parcours à faire mais on ne peut en faire qu'un seul... Des préférences ? Attends non, tu ne connais pas le site, donc tu ne peux pas me répondre. Tant pis, on va commencer avec la cantine. Tu as l'air d'avoir faim, non ? 

Roxane songea que c'était la meilleure nouvelle de la journée et acquiesça énergiquement. Frieda rit et sortit de la pièce, en tenant la jeune fille par l'épaule. 

— Tu vas voir, contrairement à ce que dit ce sadique de Caravel, on va bien s'amuser. Il y a une tonne de trucs à faire ici, tu vas bien t'y plaire. 

Roxane n'était pas vraiment convaincue, mais lui fit confiance. 

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