18 juin, Paris, France, Europe.

Les lumières des projecteurs balayaient la scène. Violet, bleu, vert, rouge, c'était un véritable arc-en-ciel qui l'arrosait. En avant de la scène, les cinq danseurs étaient en place. La chorégraphie était parfaitement maîtrisée :  ils dansaient ensemble, comme une même entité, sans distinction d'âge, d'origine, de taille ou de sexe.

Et juste devant eux, alors que les premières mesures de la mélodie s'échappaient des énormes enceintes réparties dans la salle en même temps qu'une fumée factice, la foule était en délire.

Un régisseur compta sur ses doigts. Trois, deux, un. La première se lança sur la scène. C'était Blake. Le micro dans sa main elle chanta son couplet aussi mélodieusement qu'il était humainement possible de le faire.

— I've seen him in my dreams

    I just could imagine before

    I thought that it would bring me

    And for the first time, I can... touch it.

Trois, deux, un. Ekaterina entra sur scène. Sa démarche était parfaitement maîtrisée, tout comme les notes claires qui sortaient de sa bouche.

— I wanted to feel it, be all it

    But it was just a chimera

    He disappeared overnight

    Without note to explain why

Le sourire qu'elle offrit au public fit rugir les spectateurs. Tour à tour, les membres de KOBSE entrèrent sur scène, faisant hurler la foule de bonheur à chaque fois. Elles chantaient, la joie aux lèvres. Le micro dans leurs mains ne faisaient qu'un avec elles. Les couplets s'enchaînaient sans fausse note. Elles étaient dans leur élément, indéniablement.

Derrière elle, Graham, Donovan, Emmylou, Margzetta et Maisie dansaient. Tous les cinq ensemble, ils donnaient au spectacle une dimension féerique.

Le refrain enchaîna. Leurs voix se liaient avec harmonie. Magnifique. Envoûtant. Magique. Le plus beau des spectacles. Sous la lumières des projecteurs, elles ressemblaient à des déesses.