Chapitre 9

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Ils couraient à une vitesse que le sorcier n’aurait jamais pu penser atteindre, ses jambes le portaient et pourtant l’effort lui brulait les poumons. La jeune Elfe le guidait à travers les bois et il ne l’aurait pas lâché pour rien au monde. Il fallait être un parfait crétin pour vouloir se séparer d’elle, elle avait l’air de connaitre le terrain sur el bout des doigts, elle avait mis à terre un loup-garou et un troll sans aucune magie et elle esquivait chaque tronc d’arbre sur leur course effréné avec agilité. C’était comme une danse, elle slalomait et Jedusor la suivait en l’imitant piètrement.

L’idée d’être dépendant d’elle le répugnait. Ce n’était pas tant l’elfe qui le dégoutait mais lui-même, sa faiblesse et son inutilité. Des l’orphelinat, il s’était juré de ne plus jamais dépendre de qui que se soit. À l’époque, il se délectait du martyre qu’il infligeait aux autres pensionnaires moldus, trop faibles et trop bêtes qu’ils étaient. Il les manipulait aussi avec une aisance qu’il savourait, il leur faisait croire des choses et leur promettait une amitié sincère, qu’il s’amusait à réduire en poussière dès la première occasion.

Jedusor n’était pas fait pour être avec un groupe, ni pour avoir des amis. Il était solitaire et il adorait la solitude. Il ne pouvait compter que sur lui et lui seul. Cependant, dès qu’Albus Dumbledore est venu à sa rencontre, sans s’en rendre compte il s’est soumis au vieil homme mais surtout au savoir qu’il détenait. Fort heureusement, cette dépendance n’a durée que quelques années et dorénavant il volait enfin de ses propres ailes, sans l’encre de Poudlard pour le retenir et le tirer vers le bas. Il avait passé sept longues années à retenir et étouffer une haine contre chaque individu qu’il avait croisé dans ce vieux château délabré. Comme à l’orphelinat il avait joué de ses atouts pour arriver à ses fins. Il avait aussi manipulé, mentit tant de ses camarades qu’il haïssait tous, simplement pour arriver obtenir ce qu’il souhaitait.

La jeune elfe le tenait par le bras, il voyait sa baguette coincé à son ceinturon, le long de sa cuisse. Bien sûr il aurait pu lui voler de force, quoi qu’après coup, il dû s ‘avouer qu’il n’aurait jamais réussis. Il avait donc opté pour une autre solution, la laisser gérer seule ce problème jusqu’à ce qu’elle n’ait plus d’issue et soit contrainte de lui rendre sa baguette.

Les trolls qui étaient trop lent avaient vite été semés par le binôme, mais les loups-garous eux ne les lâchaient pas d’une semelle. Ils avaient faims et n’abandonneraient pas tant qu’ils n’auront pas au moins mangés un membre. Le désespoir commençait à grignoter le cœur de Jedusor. Il ne s’était pas donné tout ce mal pour être démembré par une espère des plus ignoble qu’il puisse exister. Le duo courrait toujours à pleine vitesse entre les arbres, le sorcier peinait de plus en plus à suivre le rythme et la jeune elfe le tirait de plus en plus. Tout à coup, ils n’entendirent plus un bruit. L’elfe regardait par-dessus son épaule tout en courant, Jedusor l’imitant. Les loups avaient disparus. Ils ralentirent le pas et se cachèrent dans la fente d’un sapin. La fille lui faisait signe de se taire et ferma les yeux. Elle était collé contre lui, si proche qu’il pouvait percevoir le cuivre se reflété dans ses mèches de cheveux. Jedusor retenu au dernier instant un soupir d’exaspération par cette manœuvre, un sort basique comme silencio les auraient plus aidé !

Aucun bruit ne traversa la forêt. Leur course les avait enfoncé plus qu’il ne l’avait imaginé. Les arbres étaient recouvert de mousse, des rochers recouvraient la quasi-totalité du sol et du lierre semblait savourer ce milieu humide. Le soleil commençait à s’éclipser. Visiblement leur assaillant avait abandonné la poursuite dès qu’ils avaient pénétrer la forêt. Jedusor regarda furtivement l’elfe, elle semblait inquiète.

  • Qu’y a-t-il ? lui souffla-t-il
  • Ce n’est pas normal, lui chuchota-elle.
  • Ils n’ont pas voulus rentrer dans les profondeurs de la forêt.
  • Le terrain est avantageux pour des loups-garous, ils peuvent se faufiler sans qu’on les voit.
  • Quelque chose ne va pas.
  • En es tu certaine ?
  • Certaine. On les a peut être semés mais ils vont nous retrouver. Ce n’est qu’une question de minutes.

La panique pouvait se lire sur son visage et Jedusor se mit à paniquer réellement.

  • Rend moi ma baguette. Je pourrais t’aider, lui suggéra t-il en guise de défense face à sa grimace méfiante.
  • Non.
  • Pourquoi ?
  • J’ai entendu parler de vos sorts. Au mieux tu vas me faire perdre la mémoire, au pire tu vas me tuer. Je ne suis pas une imbécile.
  • Je peux t’aider ! se mit-il à gronder.
  • Visiblement tu n’es pas habitué à ce qu’on te confisque ton jouet, lui rétorqua t-elle, l’air déterminée.
  • Ce n’est pas un jouet, je peux t’aider ! Si on se retrouve devant eux tu ne pourras jamais les combattre tous en même temps. Je me charge des trolls.
  • Je n’ai aucune garantie que tu ne te chargeras pas de mois aussi.
  • Fais moi confiance ! Je peux changer la donne, dépêche toi et rend la moi.

Elle se planta devant lui, le regarda dans les yeux, comme si elle cherchait à sonder la vérité dans son regard. Elle avait la baguette entre les mains et semblait hésiter.

  • Tu veux que je te fasse confiance ? Mon peuple vous à fait confiance pendant de nombreux siècles. Et ou en somme nous aujourd’hui ? Nous sommes coincés dans une barrière, ou plutôt une cage pour nous protéger de vous ! Je ne suis pas bête et je ne reproduirais pas l’erreur.
  • Il n’empêche que ce n’est pas de ma faute si tout cela est arrivé ! Laisse moi t’aider, essaya t-il de la convaincre. Je pourrais t’être utile après. Si tu me balade à travers cette maudite forêt c’est que je dois bien avoir une utilité pour toi, lui répond-il.
  • Ne te crois pas aussi important.
  • Alors pourquoi me garder en vie ? Pourquoi m’avoir sauvé ? Pourquoi ne pas m’avoir laissé croupir dans l’eau hein ?!! s’emporta-t-il
  • Ce n’est pas le moment de parler de ça.
  • Justement c’est le moment ! Je suis à deux doigts de mourir et de ne pas réussir à atteindre mon objectif à cause d’une elfe qui n’a visiblement aucun pouvoir magique et qui me trimbale de cailloux en cailloux pour faire justice à son petit peuple de sauvageons. Si je ne te suis pas utile tue-moi maintenant ! la provoqua t-il.

Sans s’en rendre compte, ils s’étaient tellement rapprochés l’un de l’autre que leurs souffles se faisaient échos dans le froid ambiant de la forêt. Elle avait dégainé un poignard de l’autre main fermement, prête à s’en servir. Ses yeux reflétaient une haine et des éclairs de rage qui n’eu aucun effet sur el sorcier. Bien au contraire il se félicitât d’avoir réussis à sortir de ses gongs la jeune elfe.

  • En plus d’être un narcissique égocentrique tu es un enfant et un ignorant. Tu as raison, j’aurais dû te laisser mourir. J’ai fais beaucoup d’erreurs dans ma vie mais la pire c’est bien celle de t’avoir sauvé la vie, visiblement tu ne …

Elle n’eu pas le temps de terminer sa phrase. Un coup de surprise la traversa et elle s’effondra contre le sorcier. Il la retint tant bien que mal et en profita pour récupérer sa baguette lorsqu’il l’aperçue le long de sa cuisse. C’était une aubaine ! Sentir le bois ferme dans sa main le rassura tout comme le réconfort de pouvoir se battre et anéantir les insectes qui lui barrent son chemin. Il n’eut pas le temps de savourer cette retrouvaille qu’il vit une flèche plantée dans l’épaule de l’elfe. Un ricanement de plus en plus aigu résonna dans toute la forêt. La panique gagnait Tom, il déglutit péniblement. Autour de lui, les trolls et les loups-garous s’approchaient doucement. Leur course effrénée n’avait pas réussis à distancer les loups-garous. Ces derniers bavaient abondement et n’attendaient qu’un signe de la part du petit elfe pour les dévorer. Leur chef se faufila entre les trolls pour observer la scène.

Jedusor serrait tellement fort l’elfe contre lui, la peur n’était pas un sentiment qu’il éprouvait souvent, bien souvent l’adrénaline prenait le pas et tout devenait jouissif pour lui. Deux loups-garous se tenaient derrière lui, impossible de transplaner, ni d’utiliser un portolains. Impossible d’utiliser protego et Avada kevadra ne lui serait d’aucune utilité face à tous ces assaillants. S’il tentait d’utiliser sa baguette, l’elfe nain chercherait sans doute à lui confisquer. S’il la dissimulait il pourrait s’en servir pour s’échapper à un autre moment. Il avait un seul atout, il devait le garder précieusement. Il la rangea donc dans un pli de sa cape dans lequel il avait quelques années auparavant jeté un sort d’extension pour les cas d’urgence. Un soulagement intense le traversa. S’il voulait sortir vivant de cette maudite forêt et trouver la source magique qu’il cherchait, il lui fallait la fille vivante, ensuite il s’en débarrasserait rapidement.

  • Bien bien. Maintenant que ta petite amie est enfin calmée nous allons pouvoir continuer nos affaires, lança le petit elfe en se frottant els mains. Vois-tu, je ne crois aps que tu ais beaucoup d’options devant toi. Il s’approcha davantage. Je suis dans le commerce, oui oui. Un commerce qui marche plutôt bien par ici. C’est simple, si tu suis mes instructions il ne t’arrivera rien. Qu’en dis-tu étranger ? demanda t-il à Jedusor, avec un sourire remplit de dents pourries.
  • Qu’est que vous vendez ? rétorqua Jedusor méfiant.
  • Oh je vends des choses, de l’occupation, du divertissement on peut dire aux acheteurs les plus offrants. Ca peut être des objets ou … des personnes, conclut-il en regardant Elenwë. Parfois c’est pour le plaisir charnelle, et parfois pour des plaisirs un peu plus féroces je dirais. Quand j’ai vu ta petite copine à l’œuvre tout à l’heure je t’avoue que j’ai été plutôt impressionnée. On ne voit pas tout les jours des elfes Paimë et surtout aussi douer pour tuer, dit-il en se grattant le menton. Tu me laisse la fille et je te laisse partir voilà mon offre, s’exclama t-il le regard brillant d’excitation.
  • Qu’est que vous allez en faire ?

Il serra encore plus la fille contre lui, son visage était tellement paisible alors que la situation était plus que catastrophique. Il fallait qu’il se sorte de là, ou plutôt qu’il les sorte de ce pétrin.

  • Il existe des arènes clandestines qui ouvrent par ci par là. Notre chère Reine a ordonné la fermeture et l’exécution de toute personnes participants à ce type d’événement, cracha t-il. Mais bon ils existent toujours et tout le monde attend patiemment chaque combat. Elle ferait un excellent combat pour moi et pourrait me rapporter de l’argent.
  • Ce serait votre esclave ?
  • Esclave ?! s’exclama t-il. Voyons ! Je ne traite pas les gens comme des esclaves. C’est simple si elle me rapporte assez d’argent je la laisserais faire ce qu’elle veut mais dans el cas contraire je la ferais exécuté. Je la présenterais contre des dragons elle peut largement gagner contre un vert Gallois par exemple.
  • Et moi dans tout ça ?
  • Toi ? ricana-t-il ? Quoi tu veux te battre aussi ? Sans vouloir te blesser tu ne tiendrais pas deux secondes dans une arène, même moi j’y laisserais ma peau. Laisse moi la fille et part rejoindre une autre, y en a pleins dans le coin.
  • Je ne vous la laisserais pas, répondit Jedusor avec le ton le plus méprisant qu’il puisse avoir. Je reste avec elle, dit-il d’un ton catégorique.

Le nabot n’avait pas tord, mais justement, s’il avait lui-même reconnu les capacités de l’elfe, il fallait à tout pris qu’il reste avec elle pour le reste de son voyage. Le chef de la troupe le regarda puis baissa les yeux sur l’elfe endormie contre le sorcier. La convoitise se lisait sur son visage. Les loups-garous se tenaient à moins d’un mètre d’eux et grondaient de faim.

  • Du calme du calme leur ordonna t-il, ses tatouages scintillant d’un éclat violacé le long de ses avants bras potelés. Hum… Après tout ça pourrait faire une belle affiche, une paimë éperdue d’amour pour un pauvre petit humain perdu dans Yngeldhir face aux dragons. Oui j’aime bien ! S’enjoua t-il. Au pire tu mourras, ça arrangera mes affaires.

Il claqua des doigts et Jedusor se sentit pétrifié d’un coup. Ils se firent ligoter, un troll trainait l’elfe par les pieds comme un vulgaire sac, les rocher heurtant son crane. Deux loups*garous encadrait le sorcier.

Ce contretemps l’énerva au plus haut point. Il regarda l’elfe grassouillé se pavaner, ses tatouages scintillants légèrement. Il devait utiliser un sort de manipulation sur le groupe entier, peut être leur avait-il infligé une marque quelconque car Jedusor n’était pas sous son influence. Si la fille mourrait s’était une chose, mais lui, ne pouvait se permettre de mourir. Il avait encore des horcrux à créer pour atteindre son but et devait mettre la main sur cette maudite source magique de ce peuple de sauvageons.

Il brulait de rage. Il se promit de tuer le petit elfe. De le tuer lentement, le faire souffrir pour le temps précieux qu’il allait lui prendre. Un large sourire démoniaque illumina le visage du jeune sorcier.

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