Chapitre 6

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Ses yeux bleus plongés dans cet océan émeraude, Laël sentit un frisson le parcourir sous les caresses délicates du grand brun le surplombant de sa carrure. Il passa une main dans la chevelure attachée de cet homme dans l'espoir de la libérer de son attache, afin de pouvoir passer librement ses doigts dans ses cheveux de jais. Lentement, le plus vieux retira le T-shirt du plus petit, avant d'en faire de même avec le sien. Un voile de luxure traversa le doux regard océan du plus jeune, ne perdant pas une seule miette du spectacle que lui offrait l'homme en face de lui. Ses abdos, déjà visibles à travers son haut moulant, étaient taillé tel une œuvre d'art, les muscles de ses épaules roulaient sous sa peau alors que le brun se rapprochait de Laël, semblable à un fauve prêt à bondir sur sa proie.

— La vue te plaît ? demanda le plus grand, un sourire pervers au coin des lèvres.

— J'ai vu pire, répliqua le métis, un rictus amusé sur le visage.

Sans plus attendre, Kyle le fit basculer sur le lit, s'emparant au passage de sa bouche dans un baiser sauvage, empli de désir. Les mains du plus vieux parcoururent le torse du brun, jusqu'à descendre au niveau de son bassin, se stoppant, repartant explorer le corps du plus jeune avant de finalement franchir la ligne de son jean, le libérant de son emprise. Un gémissement de bien-être échappa à Laël lorsqu'il sentit la chaleur des mains de Kyle se rependre sur son membre durci.

— ...el, Laël, LAEL, tu vas répondre oui ? Dire que je faisais l'effort de te réveiller à l'heure, monsieur fait la sourde oreille.

Les hurlements de sa meilleure amie le sortir brutalement de son rêve, un rêve des plus agréable soit dit en passant. Et son corps le lui rendait bien. Heureusement que chaque chambre avait sa propre salle de bain, parce qu'il ne voulait surtout pas que la blonde le bombarde de question dès le matin. Sautant hors du lit, le brun répondit à sa colocataire avant de se diriger vers la douche, espérant calmer ses ardeurs sous un jet glacé. Heureusement pour sa santé mentale, la température de l'eau eut raison de lui et il sortit rejoindre Alice qui l'attendait pour finir de déjeuner.

— Enfin prêt ? le questionna la blonde.

— Oui, et promis, la prochaine fois je mets un réveil, jura le jeune homme, même s'il savait que soit il ne servirait à rien, soit il oublierait de le mettre.

Le premier cours de la journée, soit les maths, passa assez rapidement. Il fallait dire que pendant deux heures, Laël n'avait fait que ressasser son rêve, se demandant encore comment son professeur de biologie avait fait pour se retrouver là. C'était vrai qu'il était carrément sexy et tout à fait son genre, mais pas au point de rêver de lui juste après l'avoir rencontré. Quelque chose clochait vraiment avec lui, comme si son corps, contrairement à sa tête, désirait monsieur Howard tel un besoin vital, au point de le faire apparaître dans ses songes. Élément qui perturbait au plus haut point le brun, ne sachant comment réagir face à tout ça. Jamais ça ne lui était arrivé. Le fil de ses pensées fut coupé par la sonnerie indiquant la pause de dix heures, mais aussi par la même occasion, l'arrivée de l'invité surprise de sa nuit. La voix de sa meilleure amie lui fit tourner malgré lui la tête vers le tableau où le brun venait de se mettre.

— Monsieur, l'interpella Alice, Laël n'ose pas le demander mais il n'a pas très bien compris le cours d'hier. Et j'ai beau lui avoir réexpliqué, il a toujours du mal avec certain passage, alors je me demandai si vous pourriez lui expliquer ce qu'il ne comprend pas.

— Avec plaisir, je ne refuse jamais d'aider un élève en difficulté. Monsieur Wright, restez à la fin du cours que je vous explique ce que tu n'arrives pas à comprendre.

— Merci mais ce n'est pas la peine monsieur, refusa le brun en faisant les gros yeux à sa meilleure amie.

— Il n'y a pas de honte à demander de l'aide, monsieur Wright, je suis là pour ça, insista le professeur.

Il avait très bien compris le cours, c'était même lui qui avait dû expliquer certains points à la blonde. Elle ne perdait rien pour attendre cette fichue manipulatrice. Elle avait pourtant promis de le laisser tranquille pendant un petit moment, le temps qu'il comprenne lui-même ce qu'il lui arrivait.

— Très bien, finit par abdiquer le plus jeune.

— Alors c'est réglé, maintenant, tout le monde à sa place, le cours va commencer, ajouta le plus vieux en haussant le ton.

Comme le cours précédent, la voix grave de l'homme captiva l'ensemble des élèves. Laël, dans le même état que le reste de ses camarades, en oublia momentanément son rêve et ses questions pour se focaliser sur la leçon du jour.

Le cours terminé, Laël attendit que l'ensemble des élèves ait quitté la salle avant de se diriger vers le tableau, son rêve lui revenant d'un seul coup à l'esprit, faisant chauffer ses joues contre sa volonté et augmentant sa gêne.

— Alors monsieur Wright, dites-moi tout. Quelle partie de mon cours avez-vous du mal à digérer pour que votre coloc pense judicieux de venir me solliciter ?

Vite, il lui fallait une réponse. Fouillant dans sa mémoire, le brun chercha un élément qui lui semblait plus difficilement assimilable que les autres. Le cycle cellulaire n'était pas compliqué en soit, donc trouver un truc qui ne serait pas suspect aux yeux du professeur était assez complexe.

— Je n'arrive pas à comprendre le passage où vous parlez de la phase G0 et de comment elle survient pendant l'interphase. J'ai beau chercher, ça reste assez flou dans mon esprit.

— Je vois, acquiesça monsieur Howard. Vous avez compris le cycle en lui-même, ce sont plutôt les subtilités qui peuvent se produire pendant son déroulement avec lesquelles vous avez du mal.

— C'est bien ça monsieur, confirma le brun, le regard toujours vers le sol dans l'espoir de ne pas croiser celui de son vis-à-vis.

— Alors, pour commencer, le cycle se sépare en deux grandes parties, la division cellulaire et l'interphase qui se compose elle-même de trois étapes, G1, S, G2. La phase G0 se passe pendant la G1, lorsque le contrôle de la cellule révèle que ses cellules filles ne seraient pas viables. Il y a alors un arrêt dans le cycle, temporaire ou non, conduisant à la création de neurone ou d'hépatocyte.

Buvant ses paroles comme s'il s'agissait d'une boisson rare, Laël ne prêtait que peu d'attention à ce qui lui était dit. Le métis avait fini par lever la tête, espérant que le brun ne remarque pas son embarras. Mais la passion qu'il avait vu sur le visage du plus vieux l'avait fait totalement disparaître au profit d'une admiration sans borne pour cet homme au physique plus qu'avantageux. Le plus jeune observa ses lèvres se mouvoir sous les explications données, se rappelant de son rêve et particulièrement le moment où elles s'étaient emparées des siennes. Dieu qu'il avait apprécié ce songe même s'il ne comprenait pas la raison de sa venue. Et sa voix grave. Elle l'hypnotisait, le mettait à la merci de cet homme qu'il connaissait à peine.

— Et voilà, j'espère que c'est plus clair pour vous maintenant, conclue le plus âgé.

— Merci encore de m'avoir consacré du temps monsieur, répondit Laël en tentant de cacher la gêne engendrée par ses dernières pensées. Je comprends enfin l'ensemble du cours.

— C'est normal, ne vous en faites pas. Et si jamais vous avez encore besoin d'aide, surtout n'hésite pas, ma porte sera toujours ouverte pour quiconque aura une question.

Le plus jeune acquiesça d'un signe de la tête avant de quitter la salle, rejoignant ses amis qui l'attendaient pour aller manger.

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