Mots et Moeurs d'un Bagnard
Cayenne,
Lundi 12 octobre 1874
Très Chère Inconnue,
Ici commence la fin...
La fin de tout, bien que je n'eus rien eu.
Toi qui me parais si loin et, pourtant, si proche, c'est la fin trop rapide qui nous a séparés, m'a enchaîné ici et toi, dans mon esprit. C'est le vent bien trop chaud, bien trop lourd et lourd d'humidité qui raisonne entre les quatre murs, cette cage, où je me suis emprisonné. C'est derrière l'ombre et le fer des barreaux que je semble te voir me narguer, sourire léger, la liberté se noyant dans tes yeux et leurs multiples reflets...
De crier à la faute et au mauvais jugement, de pleurer sur le sort de mon acte indécent, j'ai envie... mais rien ne me permet, pas même de penser ainsi..
Ici commence la fin, la fin de ma vie...
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