Luxure III

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Après quelques jours passés dans cet institut, Noémie avait sympathisé avec ses colocataires. Au détour d’une conversation avant l’extinction des feux, elle en apprit davantage sur le passé de ses voisines de lit. Chacune d’entre elles avait des troubles similaires aux siens. L’une d’elle, une grand brune qui devait sans doute être bientôt majeure, avait tenté de violer son frère jumeau pendant son sommeil. Une autre avait été surprise à de multiples reprises à se masturber en public et la dernière était là pour exhibitionnisme aggravé. Ces deux-là ne devaient pas avoir plus de quinze ans. Chacune d’entre elle était une délinquante sexuelle, chacune pour un délit différent. Ce qu’elle avait fait n’était pas un crime, c’était juste immoral. “Finalement, branler mon cousin pendant qu’il me pelote, ça n’avait pas l’air si grave. Je ne comprends pas pourquoi ma tante en fait tout un plat”. Le souvenir de ce sexe qui giclait sur elle lui revenait à l’esprit et réveillait ses ardeurs. Avant d’éteindre les lampes et que chacune s’adonne à son plaisir personnel, elle se risqua à en savoir plus :

  • Et il n’y a pas de mecs, par ici ? Je veux dire, il n’y a que des filles ?
  • Ah, mais voilà que la gamine veut tirer son coup ! s’écria la plus âgée. Désolé pour toi, mais si tu cherches une bite, tu n’en trouveras pas par ici. Si tu n’as pas remarqué, il n’y a que de la chatte en ces murs. Des pensionnaires à la directrice, en passant par les éducatrices et les livreuses, tout est fait pour qu’on ne soit pas tentées de forniquer à tout va ! Si seulement ils savaient…

Un silence de plomb tomba, mais Noémie était curieuse et renchérit :

  • Si seulement ils savaient quoi ?
  • Tu veux vraiment qu’elle sache ?, demanda l’incestueuse.
  • Que je sache quoi ?, s’impatienta Noémie.
  • Demain, 14h. Va au bureau des éduc’ et demande Pauline. Dis-lui que tu ne te sens pas bien et que tu viens sur mon conseil. Et laisse les choses se faire. Tu verras.

Noémie éteignit sa lumière au signal de la surveillante et s’endormit rapidement, bercée par le souffle lassif de ses compagnes de chambrée.

Le lendemain, elle se rendit à l’heure prévue au bureau des éducateurs et demanda Pauline à la première personne rencontrée. Une femme de petite taille et aux formes rebondies accourut d’un pas vif. C’était la fameuse Pauline qui se présenta comme la responsable des éducatrices. Noémie observa rapidement des pieds à la tête la blonde d’une trentaine d’années dont l’opulente poitrine débordait du chemisier à carreaux et la jupe ne cachait qu’une petite partie de ses jambes. Après avoir repris ses esprits, elle lui fit part de ses questions.

  • Je viens vous voir de la part d’une de mes coloc’. Je me demandais pourquoi il n’y avait aucun homme dans l’institut.
  • Je vois, soupira-t-elle. Suis-moi dans mon bureau, tu vas me raconter tout ça.

Noémie précéda la surveillante en chef dans un dédale de couloirs et passa plusieurs portes avant d’entrer dans un bureau à l’ambiance feutrée. Plusieurs fauteuils étaient installés dans différents coins de la pièce, ainsi qu’un bureau massif de bonne facture. Pauline ferma soigneusement les portes et invita la pensionnaire à s’asseoir sur un fauteuil. Elle s’assit face à elle et croisa les jambes, dévoilant ses cuisses jusqu’aux jarretières qui maintenait ses bas. Le regard de Noémie se perdit une nouvelle fois sur le corps de la trentenaire. Elle se pencha pour apercevoir l’entre-jambe de sa responsable, mais la discrétion lui manquait. Pauline la rappela à la réalité :

  • Alors, tu te poses des questions sur l’absence d’homme à l’institut ?
  • Oui, c’est ça, bafouilla Noémie en se redressant brusquement. Je ne comprends pas très bien pourquoi il n’y a que des femmes ici.
  • Tu sais pourquoi toi et toutes tes camarades sont internées ici ? J’ai lu ton dossier comme tous les autres. Ton cousin. J’ai lu le témoignage de ta tante. Pour certaines, c’était un frère, un parent, un prof, un enfant. A chaque fois, un homme a pâti de votre manque de retenue. Alors maintenant, imagine qu’un homme travaille ou vive en ses murs. Je ne donne pas cher de sa peau, ni de sa bite. En moins d’une heure, vous l’auriez lessivé, asséché. C’est pour votre bien, et pour celui des hommes en général qu’il n’y a que des femmes ici.
  • Et comment faire pour… Je veux dire…
  • Tu ressens un manque ? A quel point ?
  • Quand j’entends mes coloc’ se caresser, je rêve de les rejoindre.
  • Je vois… Je vais t’aider, mais pas un mot à qui que ce soit.

Pauline se leva et ouvrit un tiroir verrouillé de son bureau. Elle fouilla quelques secondes et en sortit un objet coloré, fin et long. Elle revint près de Noémie et lui tendit l’objet. Elle le saisit et l’examina.

  • C’est un… commença-t-elle.
  • Un gode, acheva Pauline. Tu en as déjà utilisé ?
  • Pas vraiment. J’ai treize ans, je vous rappelle. Mais pourquoi vous…?
  • Tu es un des cas les moins désespéré de toutes les filles, ici. Ce que tu as fait n’a rien de légalement répréhensible. Tu n’as violé personne, tu n’as pas intenté à l’ordre public. Ta tante a demandé à ce que tu fasses un petit séjour ici pour te remettre les idées en place. Quand on estimera le moment opportun, tu rentreras chez toi.
  • Chez ma tante ? C’est elle qui a demandé à m’interner ?
  • Oui. Et oui. Quand tu auras montré un certain savoir-vivre en société, tu seras prête.

Noémie eut un instant de réflexion devant l’outil de plaisir que lui tendait Pauline. Elle n’était pas sûre de vouloir retourner chez sa tante et subir son courroux chaque jour. Mais après tout, il ne lui coûtait rien de prendre le jouet et de retourner dans sa chambre. Elle esquissa un geste timide et posa sa main sur le sextoy. Sa texture était lisse et très douce, et son extrémité était pourvue de petits picots. Elle le saisit entre ses deux mains et tata la mi-dureté de la chose. Elle loucha dessus pendant une dizaine de secondes.

  • Ca ira, ou tu veux un peu d’aide ?, demanda Pauline.
  • Euh… non… ça ira. Je devrais m’en sortir.

Noémie leva les yeux vers l’éducatrice et loucha sur la lingerie qui paraissait entre deux boutons du chemisier. Elle aperçut la naissance de deux généreux seins. L’étroitesse qui les séparait excitait la jeune fille. Elle n’avait jamais été attirée par une femme auparavant, mais elle voulait par dessus tout y enfouir son visage et les embrasser. Sans quitter du regard les deux globes, elle répéta à voix basse :

  • Je devrais m’en sortir.

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