Avarice V

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La partie de polo fut des plus longues et plus ennuyeuses qu’Angélique ait jamais connue. Elle n’aimait pas le sport de manière générale, ni les chevaux, ni les cavaliers qui les montaient pour frapper dans une balle avec un maillet. Même la mère de Charles, pourtant très loquace et haute en couleur, ne parvenait pas rehausser le tableau avec sa bonne humeur et son enthousiasme.

Elle retenait chaque bâillement et trompait son ennui profond en reluquant d’autres spectateurs qui l’entouraient. Quitte à passer le temps autant le faire agréablement. Son voisin de tribune lui plaisait, elle se serait volontiers agrippée à son membre pendant de longues minutes, si tant est qu’ils aient eu un peu d’intimité. En lieu de cela, elle cachait ses mains sous son manteau et caressait discrètemen son entrejambe, se réchauffant du mieux qu’elle pouvait sans éveiller l’attention de la mère de Charles.

A la fin du match, toute émoustillée de ses caresses, elle accepta de raccompagner Charles à son domicile. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait accepté. Elle aurait nettement préféré rentrer avec ce beau brun qui avait nourri son désir de mains baladeuses. Arrivés dans son appartement, il verrouilla la porte et ferma les rideaux. Il se précipita sur Angélique et lui souleva sa jupe au-dessus des fesses, les palpant à pleines mains. Ses lèvres cherchaient la base de son cou gracile, ses mains se promenaient des fesses aux hanches et s’arrêtèrent au ventre mince d’Angélique. Il tenta de descendre plus bas, mais elle retint ses mains :

  • Doucement, cow-boy ! N’oublie pas les règles.
  • Et quelles sont-elles ?
  • Tu le sais bien. Je veux rester vierge jusqu’au mariage pour me donner à celui que j’aurai choisi.
  • C’est tout ? Il n’y a rien d’autre ?
  • Non, rien d’autre.

Il n’ajouta rien. Il déboutonna simplement son pantalon pour en sortir son sexe à demi-mou. Angélique le saisit de ses mains douces et commença à le branler doucement. Sa seconde main se glissait sur son propre sexe, qu’elle caressait du bout des doigts. Son désir n’était pas redescendu depuis les tribunes. Elle sentait ses joues rosir de plaisir, de légères vagues de chaleur montaient lentement en elle.

La verge était dure à présent. Elle voulait l’avaler toute entière et continuer de se caresser jusqu’à jouir à l’unisson.

Charles continuait de jouer avec les fesses d’Angélique, qu’il caressait, pétrissait, écartait. Il tentait d’approcher un doigt de son trou. Angélique se plaqua contre lui, se frottant sans le vouloir contre le sexe tendu qu’elle tenait fermement. Charles décrivait de légers cercles autour de l’orifice, Angélique gémissait en silence.

  • Non… Il ne faut pas…
  • Tu ne veux pas ?
  • Ce n’est pas ça, murmura-t-elle entre deux soupirs.
  • Elle le regarda dans les yeux, avec un air suppliant. Elle voulait qu’il tranche, qu’il décide.
  • Il ne faut pas… C’est mal…
  • Si ton seul souhait est de rester vierge, alors laisse-moi faire.

Sans attendre de réponse, il enfonça profondément son majeur, aussi loin que possible. Elle se cramponna à lui, lâcha un râle, mi-douloureux, mi-libérateur. D’abord agrippée, elle se détendit quelques secondes plus tard, s’enfonçant d’elle-même un peu plus sur le doigt. Elle saisit sa main, l’intimant à poursuivre ses attouchements, l’invitant à aller plus loin, plus vite, plus fort.

Angélique perdait pied, troublée par les douloureuses caresses de son anus. Un étrange sentiment de libération montait en elle. Elle sentait Charles décrire des ronds de plus en plus large entre ses fesses et tenter de glisser deux, puis trois doigts en elle, après de longues minutes à triturer son trou. Angélique s’abandonnait totalement aux caresses de Charles. Elle ne considérait pas pour autant qu’elle lui offrait son cul, ce n’était qu’une expérience comme une autre. Les doigts allaient et venaient dans son cul, mais elle en voulait plus, elle le voulait en elle. Elle était tiraillée entre son esprit qui lui intimait de tenir ses engagements et son corps qui réclamait ce qui lui manquait depuis toujours. Et enfin, cela arriva.

Charles la retourna et la plaqua contre une table. Il souleva la jupe et enfonça son sexe turgescent dans ce cul qu’il travaillait depuis de longues minutes. Il procéda avec douceur et lenteur, laissant à Angélique le temps d’appréhender chaque sensation, chaque mouvement, chaque frottement qui lui arrachait un gémissement. Elle saisit les bords du plateau, se plaqua plus fort contre lui, tendant plus haut encore son cul.

Mille questions l’assaillaient alors. Est-ce que c’est mal ? Est-ce que je trahis mes valeurs ? Suis-je toujours vierge ? Comment fait-il pour être aussi doué ?

Elle n’avait pas vraiment de plaisir à l’acte, aussi glissa-t-elle sa main entre ses jambes pour se caresser et s’assurer de l’intégrité de son sexe. Elle plaqua sa main sur ses lèvres, comme pour en garder l’accès.

Charles râlait à chaque mouvement, il s’essoufflait à la tâche. Finalement, il se plaqua contre elle et la tamponna comme un chien cherchant à en finir. Il hurla en déversant son flot dans les entrailles d’Angélique qui cria à son tour de surprise. Il resta de longues minutes ainsi, immobile, cherchant à reprendre son souffle et le sens de la réalité.

Angélique se posait toujours autant de questions. Finalement, elle saisit la turquoise qui pendait toujours à son cou et la serra fort. Une larme perla sur sa joue.

Elle avait compris, bien qu’un peu tard, que Charles lui avait malgré tout arraché une part d’intimité.

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