Envie III

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Cela fait bientôt un quart d'heure que je l'observe. Du haut de mon tabouret, telle une vigie, je le regarde, les yeux perdus dans son verre de vin blanc, presque aussi vide que son regard vitreux et absent.

Il me fait de la peine. Avachi dans son costume bon marché, ses doigts dansent le long du pied de son verre. Je les contemple dans leur chorégraphie, en particulier son annulaire serti d'une alliance. Un homme marié, qui traîne seul dans un bar miteux un soir de semaine, n'a de toute évidence pas envie de rentrer chez lui.

Saisissant ma boisson, je m'approche de lui d'une démarche que je veux suave. Je le salue. En guise de réponse, il parcourt chacune de mes courbes de son regard, s'attardant sur mon décolleté plongeant. Je sais d'emblée à la lueur de ses yeux qu'il n'est pas indifférent. Je m'assois à ses côtés et lui commande un nouveau verre. Je lui pose quelques questions sur sa vie, son métier, sa famille…

Sur ce dernier sujet, il est plutôt évasif. Pas d'enfants, cela paraît clair. Et sa femme ? Il bredouille, cherche des mots, hésite. Il finit par avouer être marié, mais il ne semble pas heureux pour autant. Je creuse le sujet. Je veux savoir ce qu'il lui manque. Il me fait part de petites attentions qui ont disparues au fil des années. Je connais bien ce mal, la plupart de mes proies en souffrent. Et j'ai appris à le soigner à ma manière.

Tout en poursuivant notre conversation, je glisse une main sur son entrejambe. Il est tout raide. Et mon Dieu, qu'il a l'air imposant… Je le tâte discrètement, jusqu'à l'extrémité à mi-cuisse. Je m'y attarde quelques temps, tout en observant ses réactions. D'abord gêné, il me saisit le bras et m'entraîne dans les sanitaires.

Après avoir actionné le verrou, il sort son engin et m'ordonne de le sucer. Docile et peu farouche, je me mets à genoux et m'exécute. Mes premiers baisers sont timides, je ne sais pas par où attaquer ce monstre. Lui sait bien ce qu'il veut. Face à l'attente, il agrippe mon visage et me force à l'avaler entièrement. Prise d'un haut-le-coeur, ses gémissements m'incitent pourtant à poursuivre. Je le laisse faire, il va et vient entre mes lèvres, me baise litérallement la bouche. Je me retire afin de reprendre mon souffle et fait tomber les épaules de ma robe. Mes seins se présentent à lui, fiers et bombés, prêts à satisfaire ses désirs. Il me redresse, me retourne et soulève ma robe, dévoilant mon postérieur vêtu d'un simple string. Il tire la ficelle, l'écarte et me pénètre d'un geste sec.

Il va et vient sans aucun ménagement, me tamponne et me donne la fessée. Il se plaque contre moi, et sans arrêter ses assauts, s'agrippe à mes seins. Il les caresse, les sous-pèse, me pince les tétons. Il ne les lâche pas et continue de me prendre ardemment. C'est donc cela qu'il veut, il veut mes seins.

Je le retire de moi tant bien que mal et le fait s'assoir sur la cuvette. Je glisse une capote sur le monstre dressé et m'empale sur lui, aussi loin que possible. Je bombe la poitrine, afin de lui offrir la plus belle vue possible sur mes deux globes. Ses yeux s'écarquillent face à eux, et pour couronner le tout, je l'invite de ma main à les embrasser, les sucer, les dévorer. Son plaisir n'aura finalement été que de courte durée, puisqu'il jouit en moi très rapidement. Je lui laissais le temps de reprendre son souffle, puis lui demandait :

  • Au fait, comment tu t'appelles ?
  • Xavier, lâcha-t-il entre deux respirations.
  • Dis-moi, Xavier. J'ai l'impression que tu aimes mes seins, non ? Ta femme n'a pas les mêmes ?
  • Ah non, ria-t-il. Je peux t'affirmer qu'ils n'ont rien à voir. Ils ne sont pas aussi ronds et fermes, ni aussi imposants et enivrants.

Je prenais les compliments comme ils arrivaient. Je savais qu'il manquait à chaque homme quelque chose, et que si je découvrais cette faille, je pourrais obtenir qui je voulais.

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