Acte 23 - Pansements

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La poignée continuait à bouger, et Camille entendit que quelque chose poussait contre la porte, comme pour essayer de l'ouvrir, ce fût tout d'abord léger, et puis après quelques secondes, beaucoup plus violent. Les doigts totalement ensanglanté et la chaire à vif, le jeune homme ne pouvait que regarder cette scène, impuissant et emprisonné. Soudain il entendit une voix, c'était celle d'Ivan, il était juste derrière la porte :

"Ouvre Camille ! C'est moi !"

Enfin il était arrivé, sa voix sonna comme un libération pour le plus petit, il s'empressa de se lever en manquant de trébucher et se dirigea vers la porte. il approcha rapidement et commenca à la déverouiller, soudain, une pensée lui vint à l'esprit. Et si ce n'était pas Ivan derrière cette porte, si la chose qui en avait après lui ne faisait qu'imiter sa voix, après tout il l'a sûrement déjà entendu, il vient tout les soirs. Plus il y pensa et plus cette idée abstraite prenait de plus en plus de sens et plus il commença à s'en persuadé, au point de ne pas savoir s'il devait ouvrir cette porte ou la laisser fermé.

"Dépêche toi Camille ! S'il te plait ouvre tout de suite !" entendit Camille derrière la porte, toujours dit avec la voix d'Ivan

Que fallait-il faire ? Pourquoi insister ainsi, Ivan était peut-être en danger et si la porte ne s'ouvrai pas dans les secondes qui suivent, le plus petit pourrait le regretter à vie. Il fallait prendre une décision et rapidement. Ouvrir cette porte et prendre le risque de se confronter à ce qui se trouvais derrière, ou reculer et risquer de laisser Ivan aux griffes de l'entité excécrable qui le chassait.

Tout en fermant les yeux, Camille saisissa ses clefs et décida de déverouiller sa porte. Au diable ces entités monstrueuse ! Ces cauchemars ambulants et ces avatars de l'effroi ! S'il devait mourir, ce serai maintenant, tout de suite, son esprit n'en pouvait plus et il abandonna totalement son instinct de survie au profit d'un instinct de mort.

La porte s'ouvrit brusquement, frappant de plein fouet le visage de Camille et le faisant s'écrouler au sol. Deux filets de sang commenca à sortir de ses deux narines, il esseya de retenir comme il peut avec sa main sans grand succès, sa paume et ses vêtements commencèrent à virer au rouge à une vitesse folle.

Au même moment, débarquant dans la pièce d'un bond presque animal, Ivan avec une longue masse de chantier qu'il porte à deux mains, il la soulève, s'apprêtant à frapper quiconque se mettrait sur son chemin.

Camille, surpris et effrayer par cette vision poussa un cris de terreur, mêler à la souffrance de s'être pris cette lourde porte en bois dans le nez. Le plus grand poussa également un cris de surprise en frappant avec sa masse juste au dessus de la tête du plus petit qui heureusement était tomber sur le sol. Son coup frappat violement un des vases en porcelaine préfére de Camille. Un long silence suivit le vacarme de la procelaine se brisant en centaines de morceaux sur le sol, les deux hommes se regardèrent les yeux ronds comme des billes.

Ivan pris soudain extrêmement peur en voyant le visage ensanglanté de Camille, il lacha son arme, se prit la tête et hurla

" Mon dieu ! J'ai tuer Camille ! Je lui ai foutu un énorme coup en pleine gueule putain ! Il est mort !

  • Mais nan je suis pas mort abruti. Mais mon vase oui bordel ! s'exclama Camille en se tenant son nez couvert de sang.
  • Oh putain oui ! Il est en vie ! Qu'est-ce qui t'es arrivé Camille ? C'est quoi cette histoire d'odeur puante ou je ne sais pas quoi et... T'es main ! Tu t'es fait quoi aux doigts ?!"

Tout de suite après cette question, la douleur aux doigts du petit se réveilla, il s'aggripa les mains en grognant de souffrance.

"Bordel, j'ai super mal ! Referme la porte s'il te plait, je vais essayer de tout t'expliquer en détails, mais avant je dois désinfecter et tout, aide moi ! demanda Camille, les traits du visage tiré de douleur.

Ivan s'executa et referma la porte à clefs, il en profita pour foncer à la salle de bain se saisir de désinfectant et de tout le matériel nécessaire pour pouvoir soigner son ami de petite taille.

"Alors, alcool à quatre-vingt dix, coton et pansements ! Ca devrais être bon avec tout ça. dit le chatain tout en débouchonnant la bouteille qu'il avait en main.

  • Nan mais attend tu ne va quad meme pas me mettre de l'alco..."

Camille n'eu même pas le temps de finir sa phrase, qu'il se fit couper par la projection d'alcool sur les doigts et le nez. S'en suivis d'un long et profond hurlement de douleur poussé par le brun.

"Bordel ! Mais t'es trop con espèce de bite ! Ca fait hyper mal ! Je vais tellement te défoncer pauvre débile en puissance ! Fou dangereux ! hurla Camille tout en se roulant sur le sol, ses doigts meurtris aggressé par le puissant désinfectant.

  • Roh ! Mais c'est rien Camille ! Un peu de couilles t'inquiète, faut bien désinfecter ! Sinon crois moi qu'une sépticémie ça a l'air loin d'être drôle ! rétorqua Ivan tout en préparant les cotons et les pansements.
  • Mais j'avais de la putain de biséptine qui pique pas ! Ca fait hyper mal ça et ça va me niquer la peau putain! d'abord mon vase et ensuite moi ! Mais merde j'ai appelé à l'aide, pas le département de l'euthanasie en Suisse !
  • T'inquiète pas Camille, avec l'alcool on est sûr qu'il ne reste plus aucun virus ou je ne sais quoi ! Aller serre les dents je met les pansements."

Ivan mit alors les pansements aux différentes plaies de Camille ne oubliant pas de les nettoyer préalablement avec les cotons. Une fois les soins fini et Camille calmer, il était temps pour les deux de se parler plus sérieusement de ce qui venait de se passer. Camille, encore sous le choc autant de la chose qui était chez son voisin que de la douleur eu du mal à reprendre corectement son souffle. Son corps etait en proie à de nombreux spasmes et autres tremblements. Il était nerveux. Ivan le remarqua, il décida de lui frotter doucement le dos pour essayer de calmer son ami.

"Aller calme toi, c'est fini tu peu me raconter ce qui est arrivé. C'est quoi cette histoire de truc qui pue et de danger ?"

Camille pris en grande respiration.

"Et bien, ça faisait un moment que je n'avais pas vu mon voisin, j'ai décidé d'aller voir s'il se portait bien ou s'il avait déménager sans que je m'en rende compte. J'ai toquer à sa porte, après un certain temps, elle s'est ouverte et là... Camille marqua un arrêt. J'ai vraiment senti une odeur infecte, genre, vraiment horrible, je ne serai même pas comment la décrire ! c'était pire que de la viande pourrit ! du coup, j'ai vraiment flipper et je suis rentré chez moi. Mais j'ai entendu la porte de mon voisin se refermer et un truc approcher. Je ne peu pas être totalement sûr de ce que c'était, mais je te promet que c'était pas cool, je sais pas si c'est un taré ou un animal chelou, mais c'était juste devant ma porte ! Putain de merde, j'en peu plus de toute ces merdes!" dit Camille, encore paniqué et tremblant de crainte. La voix vascillante et emplie de larmes.

Ivan réfléchissa un instant. Il porta son regard contre la porte, puis de nouveau sur Camille et lui dit.

"Une odeur affreuse et un stalker. C'est pas un truc à prendre à la légère en effet. Bon écoute, je vais aller voir un coup et te redire ok ?

  • Nan surtout pas ! Reste ici avec moi, on sait pas ce qu'il y a putain, on va juste appeler les flics ! commanda le plus petit tout en retenant le bras du plus grand.
  • Ecoute, crois moi je ne risque rien. On va appeler la police après, mais je dois juste m'assurer d'une chose avant. Réponda le chatain
  • T'assurer de quoi ? Tu va faire quoi ? Tu veux voir quoi ?! questionna Camille de manière paniqué
  • Simple curiosité ! Je reviens dans un instant promis Camille ! Reste bien ici surtout et ne sort surtout pas. Dit Ivan d'un ton un peu plus sec que d'habitude.
  • Tu me cache encore des choses putain... Bon dépêche toi alors, je me sens pas en sécurité.
  • T'inquiète je reviens dans peu de temps !"

Camille lacha le bras d'Ivan et le laissa se relever. Celui-ci se diriga ensuite vers la porte de l'appartement, l'ouvra et passa de l'autre côté. A ce moment précis, un torrent de questions et d'incertitudes passa par la tête du petit. Allait-il revenir ? Que voulait-il voir dans cet appartement ? Etait-il lié à tout ça ? Plus les questions fusaient, moins Camille se sentis en sécurité. La fin de quelque chose semblait approché.

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