Je me rappelle

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Je me rappelle de cette période ambiguë de ma vie. Vous vous dites sans doute que j’ai beaucoup de moments compliqués. C’est vrai, mais la vie n’est faite que de ça.

Le collège, moments difficiles. 4 ans insupportables. 4 ans à avoir peur de tout le monde. Cette sensation d’insécurité naissante dans ma banlieue parisienne. Ces problèmes viennent de mon enfance et font la personne que je suis aujourd’hui.

Je me rappelle des amis qui m’aidaient, qui m’accompagnaient dans mon combat contre le physique. Les jugements hâtifs. Comment décrire correctement le regard des autres sur une personne de petite taille pour son âge et facilement influençable ? Pendant très longtemps, ce complexe a été pour moi un fardeau, qui s’est transformé en cadeau au fil des années. Aujourd’hui, ma taille, qui n’est pas non plus à plaindre, me soutient et non me détruit.

La guerre, la mort, la famine sont des combats tellement plus préoccupants que les petits tracas d’un pauvre adolescent. Mais cet adolescent peut très rapidement changer de personnalité et tomber dans des sombres abysses à cause de toutes ces galères. Les gens ne comprennent pas qu’à cet âge-là, un mot, une phrase, une réflexion change totalement notre façon de penser. On cherche à annihiler le problème, au détriment de notre santé ou de nous-mêmes.

Je me rappelle de cet âge si important. Les 14 ans. Année du brevet des collèges. Année d’orientation. Là où on te pose la colle qui va t’agripper l’arrière-train pendant plusieurs années parce que tu ignores tout de tes goûts et de qui tu es. De tes envies. Pourquoi 14 ans ? A 20 ans certains ne savent toujours pas quoi faire plus tard. Alors, pourquoi ?

Je me rappelle de ces étiquettes que les professeurs collaient sur le front des élèves. Métaphoriquement, bien entendu. Combien de fois j’ai tendu les oreilles sur un : tu es bon en science, va en S, ça t’ouvres beaucoup de portes, ou encore, lui il a des résultats moyens, il sera mieux en pro. Il fait ce qu’il veut le gamin, pourquoi choisir à sa place ? Ah oui, j’oubliais, personne influençable et indécise, qui n’a pas la maturité pour choisir son orientation : adolescent.

Je me rappelle de ce jour où je me suis demandé si tous ces choix n’étaient pas calculés. On te demande des trucs de dingues parfois… Enfin bref. Comme je vous l’ai déjà dit, nous avons des choix à faire toute notre vie. Certains simples, d’autres plus difficiles. Je qualifierai ces différentes étapes en trois mots : apprendre, grandir, choisir.

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