Université d'Orléans

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Le vigile sursauta en entendant le bruit de la pétarade. Ces étudiants étaient décidément intenables. En temps normal, il aurait simplement haussé les épaules et repris la lecture de son magazine de tiercé, mais cette fois, la pétarade fut suivie d'un bruit sourd et de cris.

— Un de ces idiots s'est brûlé ! murmura-t-il. Bien fait pour eux tiens. Ils mériteraient que je les laisse mariner...

L'homme s'extirpa de son siège et se dirigea d'un pas lourd vers le lieu de l'incident. En guise d'étudiant, il eut la surprise de se trouver nez à nez avec deux hommes d'âge mûr vêtus à l'ancienne... l'un d'eux portait même un couvre chef ridicule comme on n'en trouve que dans les histoires d'Hercule Poirot... à moins que ce ne soit Arsène Lupin. Aucun des deux ne semblait blessé, malgré la quantité de poussière orangée dispersée sur le sol et les murs, c'était déjà ça.

— Pardonnez-moi, gentleman, fit l'homme au couvre-chef ridicule, pourriez-vous me dire ou et quand sommes-nous ?

Il s'était exprimé en français, mais son accent confirma les soupçons du vigile d'avoir affaire à des étrangers.

— Nous sommes mardi, répondit-il, vous êtes dans le couloir du Batiment C de l'académie des sciences d'Orléans. Vous n'avez rien à y faire, à moins d'être en route pour une salle de cours.

— Holmes ! Comment saviez-vous que cet homme comprendrait le français, demandais-je en anglais.

— Élémentaire mon cher Watson, il porte sur la poitrine un écusson orné de fleurs de lys. Inutile d'être un expert en héraldique pour comprendre que nous sommes en France.

— Élémentary ? répéta le vigile. Le cours de physique élémentaire du professeur Baron a lieu en ce moment même à l'auditoire du deuxième étage. Vous ne pouvez pas vous tromper, c'est la première porte en haut de l'escalier.

— Merci mon brave, répondit Holmes en français avant de reprendre à mon intention : Nous avons de la chance Watson, ce professeur pourra certainement répondre à nos questions.

— Vu nos maigres connaissances en physique élémentaire, répondis-je, je ne vois vraiment pas quelle question nous pourrions lui poser... à moins qu'il ne soit en mesure de nous expliquer pourquoi notre machine à remonter le temps s'est désintégrée à notre arrivée, et comment se fait-il que nous ne soyons ni au bon endroit, ni à la bonne époque.

— Il y a cependant une question que nous pouvons lui poser, répondit Holmes : quand a-t-il rencontré le professeur Wells ? Car s'il a atterri au même endroit et à la même époque que nous, il est certain que la première chose qu'il a fait est d'entrer en contact avec un scientifique.

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