Curiosité

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Personne à gauche, personne à droite, personne derrière, je grimpe sur le mur à l'aide d'une chaise et je m'agrippe à l'étole que j'ai accroché en haut du mur. Encore quelques mètres et je serai de l'autre côté. Quand soudain, une main s'accroche à ma ceinture et me tire vers le bas. C'est cet enfoiré de père Maximin. Le bougre est toujours sur mon dos et même à deux heures du matin il me suit encore. Voilà qu'il me tire l'oreille comme un chien. Cette vieille bique va me le payer.

Je n'ai jamais aimé ce curé. Même si j'étais très jeune quand je fus déposé ici, je me souviens de son visage, je me souviens de la terreur qu'il impose. Cet homme est le diable incarné. Il est vil et méchant. Il n'y a rien de bon en lui. Je rêve un jour de partir, je rêve de m'échapper de ce bagne, trouver la liberté et vivre une vie heureuse détachée de ce fardeau que sont les hommes d'Églises.

* * *

Le dimanche est la pire journée de la semaine, la messe dure beaucoup plus longtemps qu'ordinaire et l'ennui qui se pose sur mes épaules m'écrase de minutes en minutes. L'après-midi est plus tranquille, même si nous devons faire le moins de bruit possible pour "prier" et "communier" avec un certain Jésus dont je n'ai encore jamais vu la tête. Comment ces gens font pour respecter un mec qui n'a probablement jamais existé. Alors aujourd'hui, comme il fait beau, je me promène dans la cour intérieure qui est le plus beau quartier de cette prison. Le jardin est très bien entretenu, il y a tout un tas de fleurs plus belles les unes que les autres. Je viens souvent m'asseoir ici pour me ressourcer auprès du peu de nature que je peux côtoyer. Après quelques heures au soleil, ma peau commence à bronzer et je commence, enfin, à apprécier un moment ici. Mais la fatalité fait qu'un curé vient me déranger. « Tu es très sage mon enfant, j'espère que tu aimes ces moments de recueillements et de prières ». Il y a toujours un curé pour t'emmerder quand tu veux être tranquille et à chaque fois c'est pour te raconter des conneries plus grosses que lui. Même si j'ai très envie de crier « Casse-toi connard ! » j'acquiesce à ses paroles d'un signe de la tête et j'essaie de lui faire comprendre par mon regard qu'il doit me laisser seul. Heureusement, ils comprennent assez vite. En se levant de mon banc un livre tombe de sa sacoche. Un livre plutôt épais avec des signes plutôt étranges dessus. À l'aide de mon pied, je fais glisser le livre sous le banc pour le cacher et décide de ne rien lui dire.

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