Quand Édith Piaf chantait …

Une minute de lecture


Une bonne odeur de café fumant...
" Moi j'essuie les verres au fond du café..."
Je regarde cuisiner ma maman
Qui fredonne cet air de la Môme renommée...

Parfum d'enfance, chaud du foyer...
" Il me dit des mots d'amour, des mots de tous les jours..."
Ma mère coquette, même en tablier,
Arrose, de jus, la viande dorée du four...

Le bol aux lèvres, savourant le café matinal...
" Écoutez, rien qu'un instant, la goualante du pauvre Jean"
Je la vois s'installant devant son journal,
Remplissant, fébrile, la grille des mots se croisant...

Le corps chauffé par ce plaisant breuvage,
" Emporté par la foule qui me traîne et m'entraîne..."
Mobilisé par les seuls soucis de mon jeune âge,
Au jeu de  "Meccano", dans ma chambre, j'enchaîne :

" Entraîné par la foule qui s'élance et qui danse..."
Saisissant ma dernière création au vol,
Avec cette frénésie propre à l'enfance,
J'entraîne mon avion dans "une folle farandolle"

" Le ciel bleu, sur nous, peut s’effondrer ..."
Projets, jouets, réalisés par petites mains,
Assemblages patients, pour encore mieux rêver,
La vie des grands, remise aux lendemains...

Heureux instants de la jeunesse en fête ...
Insouciances et bravades du collège...
Toi, la Brune " Tu me fais tourner  la tête..."
Premier amour qui tournoie comme manège...

En flots de paroles refaire le monde...
Au cours de nos longues veillées...
" La Terre n'est pas assez ronde..."
Sans l'enthousiasme, voyez-la vaciller ...

 

" Il sentait bon le sable chaud ..."
Ton petit  soldat permissionnaire...
Fin d'un été, lourd de sanglots,
Qui met en terre, ma petite Mère...

Arrivent les  heures de tourmentes,
Ronde des aiguilles qui me jettent dehors...
J'attends que la fille de joie aimante,
A sa table m'enchante..." Allez, venez Milord !"...
 
" Padam...padam...padam..."
Je refais le parcours de ma vie...
Ma Dame, ma Dame, ma Dame,
J'ai enfin trouvé  ma douce, ma Mie !

Jours, mois, années, décennies,
La vie passe comme autant de refrains...
L'ange aux oiseaux a fait le nid...
" Non, rien de rien, je ne regrette rien !..."

  Farfadet

 

 

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