Lundi 31 août

3 minutes de lecture

Aujourd'hui, c'est le jour du déménagement.

Entre le stress et le fait de courir partout, plus rien ne va !

Ma mère m'a emmenée à la gare avec mes deux énormes — et lourdes — valises, ainsi qu'un sac à dos. Evidemment, une fois dans le train, impossible de les caser dans le compartiment prévu pour les ranger, donc je m'asseois dans l'entrée (vous savez, là où il y a les marches et les toilettes), et j'y reste tout le temps du voyage, soit environ trois heures.

Enfin, non, deux heures, car j'ai dû changer de train entre-temps pour cause de « débris de verre », rassurant ! Bon, ça commence bien. Mais il ne faut jamais dire « ça pourrait être pire », car c'est toujours à ce moment que ça le devient. Effectivement, on nous annonce que notre train a pris dix minutes de retard. Super, moi qui avais seize minutes de correspondance, je n'en ai plus que six.

Arrivés à la gare, tous ceux qui avaient une correspondance ont couru comme des dératés. Je vous dis pas le bordel.

Allez, si, je vous dis. Les gens se sont ammassés derrière la porte pour sortir du train et l'ont pratiquement défoncée en se jetant dehors quand elle s'est ouverte. Et moi, avec mes deux grosses valises, je galérais énormément. Evidemment, la plupart des gens s'est précipitée vers l'ascenseur, mais je n'avais pas le temps d'attendre, et j'ai tenté de prendre les escaliers. Heureusement, j'ai rencontré une âme charitable qui m'a aidée jusqu'à l'autre train — qu'elle prenait aussi. Merci ♥

La dernière heure de train s'est passée tranquillement et, cette fois-ci, j'ai pu prendre l'ascenseur sans me faire écraser ! Heureusement que je n'avais à prendre ni tram, ni métro, ni bus pour aller chez moi, ç'aurait été encore plus galère. Donc, j'ai marché. Le trajet dure normalement quinze minutes, eh bien devinez quoi ? Avec mon sac trop lourd et ma valise qui ne roule pas, j'en ai mis trente. Le bonheur. Je suis arrivée chez moi en sueur et essoufflée.

Je vous passe les détails, mais j'ai mis un petit moment à m'installer entre l'état des lieux, le ménage, le rangement, sortir faire les courses...

Entre nous, Marseille, c'est une ville étrange (vous verrez un peu plus tard aussi, à vos risques et périls). Quand je suis sortie à ce moment-là, j'étais trop préoccupée pour m'en rendre compte, mais en fait, je crois qu'il n'y a que des hommes ici. Vraiment, les seules femmes que je croise sont des mères — accompagnées ou non — ou des fillettes, avec un grand frère, un parent... Où sont les femmes ? Ne sortent-elles jamais en pleine journée ?

Je connais la réponse : non.

Alors que je venais de revenir chez moi, une amie m'a contactée pour savoir si elle pouvait venir me voir. Elle vient d'aussi loin que moi, et a fait donc des heures de train dans la soirée pour arriver à la gare à vingt-trois heures. J'ai jamais autant flippé de ma vie. Cette ville fait peur, la nuit ! Je ne sortirai plus jamais quand le soleil est couché.

Même chose : que des gars dehors, parfois des couples qui se roulent des pelles. Je ne sais pas si je peux le dire (dans tous les cas, il ne s'agit que de mon avis, et de ce que j'ai vu et vécu, je n'en fais pas un cas général à tout Marseille), mais les gars ne se gênaient pas pour nous aborder. Si, encore, ce n'était que ça, mais ils nous énuméraient en plus la liste de drogues qu'ils avaient sous la main !

Heureusement, on a passé une super soirée avec mon amie — une fois chez moi en un seul morceau — et on s'est couchées vers quatre heures du matin :)

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Kilouane ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0