M'échappant de toute étreinte,
Mes machines bien éteintes,
J'assiste au déclin des sons
Dissipés dans l'horizon.

Quelque pas persiste encore,
Me rappelant au réel
D'une vie accidentelle
Formant un monde en-dehors ;

Et pourtant tout s'est bien tu :
La réalité des sens,
Qui lentement se dilue,
A la couleur du silence.

Et ainsi puis-je entrevoir
Au fond de ma chambre noire
Cette profondeur du soir
Refuge... Non, un long couloir

Que peut-il rester alors ?
Que peut-il rester encore ?
Sinon ce pouvoir qui dort,
Cette force - secret trésor ?

Ainsi, en une implosion,
Par notre imagination,
Libérons-nous la passion,
Qui fait enfin émerger notre création.