Partie 5 : Dernier souffle 

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Nous sommes le 15 octobre 2014, je suis actuellement en stage dans un centre de rééducation dans le cadre de ma dernière année de lycée. Pendant ces 4 semaines, je suis hébergée dans le centre avec les autres stagiaires. Je profite au maximum de cette expérience et de cette dernière année de lycée, année pendant laquelle je suis plus que motivée pour obtenir le Bac. J’entame les derniers jours de mon stage : j’ai pu apporter aide, accompagnement, soutien, et je suis fière de ce que j’ai fait pendant ces 4 semaines. J’ai découvert un métier qui me donne le sentiment d’être utile, un métier qui me permet d’évoluer, de grandir, de recevoir une leçon de vie. Je suis appréciée et respectée de mes collègues, valorisée en tant que professionnelle. Je me suis également liée d’amitié avec d’autres stagiaires.

Aujourd’hui est un jour un peu spécial puisque que c’est mon anniversaire, j’ai 18 ans. 

Je me lève donc avec beaucoup d’énergie, le sourire aux lèvres pour la journée. Maman m’a préparé une boite pour que je l'ouvre le jour J. À l’intérieur, il y a divers petits cadeaux que j’ai plus qu’envie de découvrir. Je commence par lire le petit mot qu’elle a écrit pour moi derrière l’un de ses dessins nommé « majorité ». Elle ne le savait pas encore mais ce dessin sera son dernier. Je découvre donc ce message qui disait :

«  Notre ange, il y a 18 ans nous étions les parents les plus heureux. Puis, nous avons eu la plus grande joie de te voir grandir, t’épanouir, prendre de l’assurance. Nous avons fait notre possible pour te couver au sein de nos coeurs, réunis pour former ce cocon protecteur. Aujourd’hui, tu as 18 ans et tu quittes le cocon pour aller au devant de ta vie. Mais, quelle que soit ta route, nos cœurs seront toujours présents pour te recevoir et te bercer comme tu l’as tant savouré. Nous t’aimons très fort. Grosses bises pour tes 18 ans. »

Vous imaginez bien que les larmes me sont montées aux yeux, mais aucune n’a coulé. Impossible pour moi de montrer mon émotion. Je me ressaisis et reprends mon service. Je suis contente de pouvoir le fêter ici, avec les autres stagiaires, même si j’ai une pensée pour ma petite maman. Je suis tellement fière d’elle à ce moment-là, elle a réussi son objectif de vie qui était de voir mes 18 ans. J’ai déjà hâte de revenir pour la serrer dans mes bras. 

Le soir, je décide d’appeler ma famille : j’ai besoin d’entendre le son de leurs voix et de partager ce bonheur avec eux. Cependant, quand j’entends ma mère au téléphone, je sens que quelque chose ne va pas. Je refuse de lui demander par peur de recevoir une réponse douloureuse. Je fais donc comme si de rien n’était et raccroche. J’ai ensuite ma cousine au téléphone et je vois bien qu’elle ne me dit pas tout. J’en oublie mon anniversaire, je ne pense qu’à la santé de maman. Je n’ai plus envie de faire la fête, ni d’ouvrir mes cadeaux. Je me fais toutefois violence et je décide d’aller les ouvrir avec les autres stagiaires, dans le salon commun. La suite de la soirée se passe à merveille, j’oublie totalement le poids que je portais quelques minutes plus tôt. Je souris à chaque cadeau, tous accompagnés d’un mot. Je pouvais ressentir qu’elle avait préparé ça avec beaucoup de plaisir et d’amour. Je suis touchée par chaque pensée, souvenir ou clin d'œil qu’elle a pu évoquer en préparant ces surprises. La soirée se termine en éclats de rire et dans la bonne humeur. Je me couche heureuse, en pensant au moment présent. 

Nous sommes le 17 octobre, c’est mon dernier jour de stage, je suis nostalgique de quitter cet endroit chargé de souvenirs. Je dis au revoir à tout le monde au fur et à mesure de la journée. En fin d’après-midi, arrive le moment de retrouver mon père. Je parle une dernière fois avec ma tutrice, et nous voilà partis. Sur la route, papa me propose d’aller boire un dernier verre sur Roscoff. Nous passons tous les deux un bon moment à parler de tout et de rien. J’aimerais appuyer sur pause à ce moment-là. Mais toute bonne chose a une fin et nous devons reprendre la route, direction la maison. Avant que papa démarre la voiture, il souhaite me dire quelque chose d’important. En cherchant ses mots, et avec un air peu rassurant, il m’annonce que la leucémie est revenue. Il faut trois ans pour être sûr qu’une greffe prenne et soit intégrée au corps. Pour maman, nous étions à deux ans et onze mois. Ce trajet de retour fut psychologiquement très dur.

Mon monde s’écroule de nouveau, j’ai des frissons dans tout le corps, je ne sais pas comment réagir. Je n’ai qu’une envie, c’est de courir loin de tout ça, échapper à cette vie remplie d’injustice, de peur, de stress et de souffrance. Mais pourtant, je n’en fais rien, je reste là, à écouter ses paroles auxquelles je ne prête plus attention. J’ai une pensée qui me hante : « maman va bientôt mourir, prépare-toi ». Tout le long du trajet, il règne un silence pesant. J’ai le regard vide, je suis remplie de haine et de rage. Ma tête brûle, je réalise que le combat se termine. Maintenant, je comprends la raison de la voix étrange de maman au téléphone le jour de mon anniversaire : elle venait juste d’apprendre la terrible nouvelle. 

Quand je la retrouve, par habitude, je fais comme si de rien n’était. Je lui dis que je suis au courant de la nouvelle et qu’il va falloir continuer à se battre. Je sais que je prononce des paroles irréalistes mais j’ai besoin de lui dire que tout va bien se passer pour ne pas m’effondrer. On se retrouve tous les trois dans le bureau, maman nous dit qu’il faut que l’on continue à vivre quoi qu’il arrive, qu’il ne faut pas s’empêcher de sortir, de voir des amis, de faire de la moto. Je pense que c’est une façon pour elle de nous dire : « Continuez à vivre, ne vous enfermez pas dans cette maison avec moi, avec la maladie, car le jour où je ne serai plus de ce monde, la chute sera plus dure. » Avec du recul, j’ai l’intime conviction qu’elle avait pleinement conscience de la situation à ce moment-là.

Le dimanche, nous devons fêter mes 18 ans avec toute la famille au restaurant. Malheureusement, maman est trop fatiguée et nous devons annuler au dernier moment. Nous avons quand même fêté mon anniversaire chez mon parrain, en petit comité. Une journée inoubliable. Je sais au fond de moi que ce sera le dernier de mes anniversaires qu’elle verra. Le fait de réaliser cela rend la journée plus importante. Mes sentiments sont partagés : d’un côté, je suis heureuse; mais de l’autre, je ne veux pas que ça se termine. J’ai besoin de graver dans ma mémoire chaque seconde de cette journée si particulière. Nous sommes tous de bonne humeur et je suis si heureuse de fêter mes 18 ans avec maman, elle qui l’avait tant rêvé. Tout se passe bien. Maman va bien.

Les jours suivants, l’état de santé général de maman se dégrade de plus en plus. Jusqu’au bout, elle ne montre rien. Jamais elle ne se plaint. 

Je suis  seule avec maman quand elle a fait un énième malaise. Par chance, son médecin arrive rapidement et papa aussi. Mais j’ai eu très peur, peur qu’elle décède près de moi. Les ambulanciers arrivent, le médecin décide de la renvoyer à l’hôpital. Je refuse de voir la réalité en face, c’est une façon pour moi de me protéger. Je sais que c’est la dernière fois qu’elle voit la maison. Elle dit au revoir à notre chien avec les larmes aux yeux, elle ne veut pas que l’ambulance l’emmène car elle sait aussi qu'il y a peu de chance pour qu’elle puisse revenir un jour...

Les moments les plus marquants pour moi ont été les différentes annonces des médecins du service hématologie. C’est là-bas qu’on nous a annoncé ses leucémies puis la mise en place de soins palliatifs. Je me souviens de la bienveillance des différents professionnels, de leur accompagnement et de leur écoute. Je ne remercierai jamais assez tous ces soignants qui nous ont été d’une grande aide.

Maman reste plusieurs semaines à l’hôpital avant la mise en place de soins palliatifs. Jusqu’au bout on y croit, à son retour à la maison. Jusqu’au bout, elle me dit : « quand je rentrerai… ». Avec le recul, je pense que c’était un moyen pour nous de garder espoir en cette vie de famille à trois. Quand on me demande comment va maman, je répond que c’est la fin, qu’ils ont mis un nouveau traitement en place pour retarder son décès. J’espère qu’elle fêtera Noël une dernière fois avec nous. Je veux pouvoir lui offrir un dernier cadeau et voir ses yeux briller de bonheur. 

Mais la réalité reprend vite le dessus. Son état s’aggrave et il faut arrêter de se voiler la face. Je lui écris donc une lettre pour décrire les sentiments que j’ai pour elle, une lettre dans laquelle je mets toute mon âme pour qu’elle ne doute plus jamais de mon amour.

Nous sommes le lundi 17 novembre 2014. Je viens de terminer ma journée au lycée. J’hésite à passer à l’hôpital, j’y vais le moins possible pour éviter de souffrir. Le sms de papa: « tu peux passer, si tu veux » me fait changer d’avis. Arrivée sur place, je le découvre devant la chambre de maman, le visage rougi de larmes. Il est en train de parler avec une inconnue. Lorsque je m’approche de lui, il me regarde avec beaucoup d’amour et me dit : « C’est terminé…». Mon cœur accélère. C’est impossible, pas maintenant. Je veux lui dire au revoir, juste une dernière fois. « C’est terminé… On commence les soins palliatifs.» Mon coeur et ma respiration se calment.  Les soins palliatifs, je m’y suis préparée. Je sais que ça la soulagera. 

Je frappe à la porte de sa chambre et je rentre. Je découvre à son chevet, grand-mère, grand-père, et parrain. Je m’assois près d’elle et lui tiens la main. Elle peut à peine parler, elle est sous morphine, mais bien vivante. Les larmes ne sont pas présentes, seul l’amour règne dans la pièce malgré la tension palpable à chacune de ses respirations. Ma famille s’apprête à partir. Mes grand-parents s’approchent de maman et lui disent : « au revoir ma fille, à demain ». Elle trouve à ce moment-là la force de faire une déclaration d’amour à ses parents. Je suis bouleversée et à deux doigts de craquer. Quand je les regarde tous les deux, je ne les vois plus comme des grand-parents mais comme un père et une mère. Je vois une douleur, celle de perdre un enfant. En entendant les mots de maman pour ses parents, je reste muette. Pour la première fois, je vois cet amour de parents à enfant, cet amour si indescriptible. 

Je sens que mon corps va craquer comme à Paris mais pour des raisons différentes. Je n’ai qu’une envie c’est de fuir, fuir la réalité, fuir cette souffrance, fuir les regards braqués sur moi, sur nous. Je pars me cacher dans l’appartement des familles où je craque, où je ne contrôle plus rien. A ce moment-là, c’est la douleur de mes grands-parents qui me submerge plus que la mienne. Je me suis préparée à la mort de maman mais pas à la souffrance de ses parents. 

Quand ils me retrouvent, je n’ai qu’une envie, c’est de crier : « partez tous, je ne veux pas vous voir, je ne veux pas que vous me voyiez ». Je fais abstraction de tout ce qu’on me dit, des câlins et diverses mains sur mon épaule, je suis en état de choc. J’ai besoin de respirer. Je fini par me lever pour dire au revoir à ma famille et retourner dans la chambre de maman. La soirée se passe en silence. Nous resterons à l’hôpital jusqu’à son décès dans l’appartement des familles, ce qui me changera à jamais. Pour cause, j’allais vivre dans le couloir de la mort où le temps s'était figé entre les larmes et la souffrance de nos proches.

Deux jours plus tard, papa et moi quittons l’hôpital pour quelques heures de répit. Dehors, les gens vivent et sourient. Contre toute attente : le monde ne s’est pas arrêté et la vie continue. C’est une sensation qui me fait du bien, qui me remet les pieds sur terre et me donne de la force pour avancer. 

Les jours et les gens défilent, je suis complètement déconnectée, emprisonnée. Les minutes me paraissent des heures, des jours, des semaines. Je me sens vide. Je ne réagis plus face au soutien, je n’ai plus d’émotion. Je ne suis plus Camille, l’adolescente de 18 ans, mais seulement la fille d’une maman mourante. Je n’en peux plus, je veux que ça se termine. Entre angoisse et tristesse, je suis de plus en plus faible et à deux doigts d’exploser. J’essaie de m’évader tant bien que mal, de vivre quelques bons moments comme un repas avec une amie. C’est seulement là que je m’autorise à redevenir la jeune fille joyeuse et drôle que j’étais, mais cela reste rare. Nous avons si peur de l’arrivée du dernier appel.

Nous sommes maintenant jeudi, l’état de maman s’est considérablement dégradé. La maladie prend le dessus, je ne la reconnais plus. Elle a les yeux vitreux comme celle d’une personne mourante. 

La nuit tombe sur Brest, les lumières s’éteignent, je m’approche d’elle pour l’embrasser et lui dis une dernière fois au creux de l’oreille : « Je t’aime ». Je m’éloigne de cette chambre et pars me coucher le cœur lourd. Ce soir, je suis prête à perdre la femme de ma vie. Je m’endors sereinement. 

Nous sommes le vendredi 21 Novembre 2014, il est 9h, on frappe à notre porte. Le coup résonne dans mon cœur. Il s’emballe. C’est l’infirmière. Je ne pleure pas. Je ne crie pas. Je ne parle pas. Je respire. Au revoir cancer. 

Vient le temps de prévenir mes amis, les proches. Les premières larmes coulent légèrement quand j’entends les autres en pleurs et ma voix se met à trembler, mais je me ressaisis.

Je décide d’aller la voir une dernière fois, je suis seule, l’atmosphère est pesante et lourde. Je ne veux pas craquer alors je pose des questions : « A-t-elle souffert ? Qui l’a découverte décédée ? Comment est-elle partie? ». J’écoute à peine les réponses, j’ai juste besoin de combler ce silence. Je lui fais un dernier baiser sur le front et je pars. Je garde la tête haute et j’avance. 

Mes grands-parents et mon parrain nous rejoignent à l’hôpital. Il faut faire les papiers, vider l’appartement des familles et préparer l’enterrement. Il n’y a pas de temps pour pleurer. 

Nous partons en direction de Quimper.  

Les heures défilent de plus en plus vite, je suis le mouvement sans vraiment comprendre. J’avance toujours, je ne m’effondre pas, malgré ma tristesse et mes yeux humides.  

Mon père craque dans les bras de son meilleur ami quand il le voit : une scène marquante pour moi. Mes amies me manquent, j’ai besoin d’elles. Et puis, il y a toujours cette atmosphère pesante et lourde qui me ronge. Cette semaine dans le service me marquera émotionnellement. Il est, et restera, pour moi le couloir de la mort où j’ai pu dire adieu à maman et me libérer de ces émotions si intenses. Je serais incapable de revivre une semaine semblable tant elle a été éprouvante. 

Le lendemain, le 22 novembre 2014 , c’est l’anniversaire de mon grand-père. On se pose tous la même question : « Est-ce qu’on lui souhaite son anniversaire ? ». Finalement, on décide de le faire mais le cœur n’y est pas, et on voit bien que mon grand-père n’y prête pas la moindre attention. Cela lui fait plus de mal qu’autre chose. Comment peut-il penser à son anniversaire alors qu’il s’apprête à enterrer sa fille. Nous passons donc rapidement à autre chose et nous nous concentrons sur les visites à la chambre funéraire. Les condoléances commencent. Je le vis très mal, je suis en colère, je n’ai qu’une envie : fuir. J’ai l’impression que ma mère devient une attraction. Je ne comprends pas qu’on puisse se recueillir devant un corps inerte.

Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes pleurent alors qu’ils ne la connaissait pas. Je ne comprends pas pourquoi ces personnes me disent: « si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas ». Je ne comprends pas pourquoi des inconnus me regardent en disant « la pauvre ». J’ai envie de crier. Pourquoi ? Pourquoi vous êtes là ? Je ne vous connais même pas pour la plupart. Pourquoi vous dites : « on aurait dû venir la voir plus tôt » ? Vous saviez tous qu’elle était malade ! Pourquoi je dois vous remercier d’être venu alors que je m’en fous ? Pourquoi je dois vous prendre dans les bras alors que je déteste ça ? Pourquoi je dois faire l’hypocrite ? Mais, bien évidemment, je ne dis rien de tout cela et je fais ce que je sais faire de mieux : jouer. À ce moment, je suis actrice de la scène qui se déroule face à moi. 

Quand les journées de veille mortuaire se terminent, je suis épuisée. Quand je pleure enfin, c’est de fatigue. 

Le jour de l’enterrement, je me lève avec force et courage pour affronter cette journée. J’enfile ma robe achetée la veille, je me maquille légèrement et je pars, mon texte à la main. L’église est remplie, je revois tous mes amis, ma classe, mes proches. Je n’en reviens pas du monde qu’il y a. L’atmosphère est chaleureuse et détendue. Les textes s'enchaînent et mon tour arrive. Je suis en compagnie de ma cousine, elle me serre la main pour me donner du courage, et je commence à lire. Je suis dans ma bulle, je fais abstraction de tout le monde mais faire face à ce silence et ces visages fermés me perturbent. Le texte de Bernard, un ami proche de mon père, prend la suite.  Son texte est magnifique, nous sommes tous captés par ce qu’il dit, et personne ne peut retenir ses larmes.

Une heure trente plus tard, la cérémonie se termine. Chacun fait ses adieux debout face au cercueil de maman puis vient nous présenter ses condoléances. Cette fois-ci je les accepte avec plaisir. Je prends dans mes bras toutes mes amies, ma famille et mes proches. Enfin, je m’effondre quand arrive le tour d’Emilie, ma sœur de cœur. J’ai tant besoin d’elle, je ne veux plus la lâcher, je ne veux pas qu’elle parte. Il me faut du temps pour reprendre mes esprits et la présence de mes amies me donne la force de traverser cette journée.

La journée se termine. On se rend au restaurant pour prendre un café, puis au crématorium. Je suis fatigué, je n’en vois pas le bout. Cette fois-ci, seuls nos plus proches parents et amis sont là. Les derniers textes sont lus. Les derniers adieux sont faits. Les dernières musiques sont passées. Et la voilà partie pour de bon. 

Je n’ai plus qu’à te dire : «  Adieu Maman, et Merci pour toutes ces années de vie où tu m’as tant apporté. Je t’aime et t’aimerai jusqu’à la fin de mes jours. »

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