Chapitre 8

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Le jeune oom observa le cœur de la couveuse un instant, c’était là que les enfants grandissaient, des tout petits. Les jeunes Kris avaient des ailes minuscules et ils adoraient sautiller de partout. Des petites structures leurs permettaient de grimper et de s’élancer dans les airs avant de s’écraser sur des matelas épais. Durant quelques minutes, il observa leurs escalades plus ou moins ambitieuses et leurs chutes peu maitrisées. Ils étaient adorables, de véritables chérubins. Quelques nommés les surveillaient et les maternaient avec attentions, embrassant les petits genoux écorchaient, rassurant les plus timides et modérant les plus aventureux. C’était de bons postes. Côtoyer les enfants étaient une véritable bénédiction.

Quant à lui, il était allé si loin dans ses apprentissages qu’il pouvait à présent prétendre à des cours théoriques sur les soins à apporter aux plus jeunes, sur l’éducation mais également sur l’allaitement, d’accouchement et bien d’autres choses. S’il partait dans cette direction, il pourrait peut-être fréquenter les enfants avant même de recevoir un nom ! Son cœur se serra d’envie à cette pensée. Néanmoins, il fallait faire des choix. Se détournant à regret, il gagna l’infirmerie et s’approcha de Key. L’accueillant n’avait pas l’air de l’apprécier, mais cette forme de routine l’aidait dans les épreuves qu’il affrontait. Au fil des mois, il avait répété ce cérémoniel un grand nombre de fois.

- Je voudrais valider l’accès aux jouets Onabias.
- Très bien.

Key cacha son soupir, il n’aimait pas particulièrement ce prétendant, mais il n’aimait surtout pas du tout ces protocoles. Au plus les jeunes avançaient, au plus on leur en demandait. Ouvrant la voie, il les conduisit jusqu’à la salle de soin adaptée. A ce stade, le jeune devait se gérer seul et sans lien, ce qui était bien plus difficile. Sans le moindre mot, le petit Oom se laissa tomber à genoux avant se baisser dans la plus jolie lordose possible, creusant les reins et remontant les fesses. Il s’était déjà préparé et graissé, mais il était un peu inquiet de la suite du programme même s’il le cacha derrière un masque froid et concentré.

- Je débute. indiqua Key tout en positionnant la machine juste derrière lui.

Il la mit en route, fit un pas en arrière et observa le début du protocole. La machine était impressionnante. Elle était lourde, complexe et assez grande pour cacher une bonne partie du corps du jeune. Le piston central poussa soudain le jouet vers l’avant arrachant un gémissement d’animal blessé à celui qui se soumettait à son impulsion. Dès la première fois, il s’était inséré dans l’anus, le perforant et le fouillant d’un seul trait jusqu’à ses boyaux. Là, il s’arrêta un moment, puis il ressortit dans un seul mouvement, arrachant un cri au jeune. Le petit trembla, les yeux écarquillés alors que sans lui offrir le moindre instant de repos, la pénétration reprit, se faisant de plus en plus soutenue et brutale. Cela brulait à l’intérieur.

Key s’approcha et le plus impudiquement du monde, il se pencha pour observer l’anneau de chair. Ce dernier suivait les mouvements de la machine sans présenter la moindre déchirure. C’était une bonne chose. Puisqu’il en était ainsi, il pouvait partir, mais avant de le faire, il offrit une caresse au jeune car le plus dur était encore à venir.

Le jeune ne remarqua pas son départ. Il essayait de se détendre et d’encaisser les coups de butoirs violents. Il haletait. Le sexe n’était pas si volumineux que ça, mais il était bien assez gros pour l’investir durement. Il n’y eut qu’une vingtaine de va-et-vient violent puis la machine le pénétra une dernière fois, le soulevant presque et lui arrachant un cri. La morphologie du sexe qui l’envahissait évolua et une partie gonfla, juste après ses sphincters, se verrouillant fermement dans son corps.

Serrant ses poings sans le maîtriser, le jeune poussa une série de couinement alors que le liquide commençait à se répandre avec force. Une partie de lui avait envie de pousser sur ses muscles internes pour s’extirper de là, mais il n’aurait pas pu réussir. Le nœud était très gonflé, allant presque au-delà des limites de son corps.

- Ah… Ah ! gémit-il alors que le liquide envahissait une partie de son ventre.

La pression allait se faire de plus en plus forte jusqu’à l’ouvrir. Plaquant son visage un peu plus encore au sol, il put observer l’arrondi de son ventre. Ce n’était qu’un léger renflement, mais le liquide commença à s’insinuer dans sa matrice, lui arrachant quelques cris. A n’importe quel moment, il aurait pu arrêter la procédure, mais il la laissa se poursuivre et son ventre se fit lourd et inconfortable. Derrière ce ventre massif, il aperçut son petit sexe mou et ridicule. Il n’avait pas durci une seule seconde. Il appréhendait beaucoup cet examen, non pas pour l’inflation lourde qu’il était en train de vivre, non, ce n’était pas sa première et assurément pas sa dernière inflation. Ce qu’il craignait c’était ce moment précis.

Habituellement, le jouet s’activait plus ou moins quand ce n’était pas lui qui devait le faire glisser à l’intérieur de lui-même en poussant sur ses cuisses, puis il obtenait la simulation d’éjaculation allant jusqu’à l’inflation. C’était douloureux, étrange, parfois excitant, parfois inquiétant, mais lorsque le liquide avait fini de l’envahir, il pouvait se vider… Le sexe Onabias était ainsi conçu qu’il restait bloqué en lui, l’empêchant de se dégager. Son ventre était plein, lourd, il se sentait comme fiévreux et ce n’était juste pas terminé.

Il attendit ainsi. Lentement son cœur reprit une vitesse normale de post-coït, mais les frissons ne l’abandonnèrent pas. Tout son corps se couvrait lentement d’une couche de sueur froide désagréable à souhait. Ses genoux qui avaient frotté durant quelques minutes sur le sol lui faisait mal, mais il ne pouvait pas bouger. En respirant doucement, il tenta de remuer légèrement pour détendre ses jambes ou son dos, cambré au possible, mais le nœud gonflé en lui le rappela à l’ordre et il s’immobilisa. La douleur avait été franche et nette. Un instant, il se prit à se demander comment un bébé pourrait passer par là si ce sexe gonflé suffisait à le fermer, à le verrouiller de l’intérieur… Mais il se raisonna aussitôt en se rappelant qu’avant l’accouchement, le prétendant devait subir une préparation rigoureuse pour rendre l’exercice possible.

Au bout de plusieurs longues minutes, Key revint dans la pièce, il observa le jeune qui tremblait légèrement toujours bloqué autour du jouet. C’était une obtention éprouvante et pénible à plus d’un titre, mais il en avait l’habitude, alors il s’approcha et se glissa entre la machine et le garçon. Il ne pouvait pas se placer de manière à observer directement son anus, donc, il glissa le bras jusqu’à la jonction entre l’artificielle et le vivant.

- Je vais vérifier si tout va bien. dit-il pour le prévenir.

Puis il palpa les chairs, elles étaient un peu trop contractées, ce qui n’était pas surprenant en soit. Néanmoins, il fit coulisser son doigt dessus jusqu’à pouvoir le pénétrer au côté de l’engin, il s’enfonça deux fois, pour détendre le petit Oom, avant de palper le nœud. Il était encore conséquent et le corps du garçon était si raide qu’il faudrait attendre un désenflement complet pour qu’il puisse l’extraire. En soupirant, Key se dégagea. Il fit le tour de l’engin et l’effleura pour engager la procédure suivante. Dès que la machine se mit en mouvement, le jeune lâcha un cri qui charriait toute son angoisse.

La boule énorme qui avait enflé en lui était tirée vers l’arrière. Il tenta de suivre le mouvement, les yeux écarquillés, le souffle court. La pression se relâcha, le laissant retomber au sol.

- Quand tu auras fini, viens me trouver directement à l’accueil. annonça Key en s’éloignant.

Le jeune trembla. Il avait l’impression qu’il allait se déchirer, la machine repartit vers l’arrière et il se tendit désespérément, poussant sur ses bras et sur ses jambes pour la suivre. Il se sentit ridicule en plus de l’angoisse terrible qui l’étreignait. Le mouvement recommença une dizaine de fois avant que tout son corps ne tremble sous l’épuisement. Il n’en pouvait plus. Lentement, sa chaire s’ouvrit plus qu’elle ne l’avait jamais fait, il poussa un cri de pure angoisse et l’instant d’après dans un plop sonore, il retomba, loin de la machine. Sa chaire distendue laissa s’écouler une grande partie du liquide neutre qui l’avait envahi sans qu’il n’y puisse rien.

Couché dans les fluides, trop épuisé pour se relever immédiatement, il ferma les yeux. C’était donc ça, sa vie. Durant un instant, il se sentit amer. Ses doigts étaient abimés à force de frotter les cuves. Son corps était épuisé à force de travail et de défis sexuels démesurés. Son cœur était de plus en plus froid et dur. Il n’était personne, n’importe qui pouvait prendre sa place. Il était seul, désespérément seul. Et c’était ça, sa vie.

Il ouvrit les yeux et se releva dans le même geste. Il ne parvint pas à se mettre debout comme il l’aurait aimé, mais là, encore à genoux, il déclara avec une espèce de furie qui semblait sortir de nulle part :

- Je serais le compagnon de l’Akoutie. Je vais devenir quelqu’un d’important !

Son souffle se fit plus court sous ce simple effort et seul le silence lui répondit. Il était seul comme toujours. Il fallut presque dix minutes de plus avant qu’il ne parvienne à sortir de la pièce sans trop vaciller mais lorsqu’il se présenta devant Key, son menton était haut et son regard franc. Un jouet de plus venait compléter sa collection qui serait bientôt terminée. Il allait poursuivre les cours, gagner en compétences et bientôt, il en saurait assez pour administrer cet endroit… ou au moins devenir le conseiller de l’Akoutie pour sa gestion.

Key le regarda partir un peu surpris devant cette détermination. Il y avait longtemps maintenant qu’il ne pariait plus en défaveur du jeune, mais lentement, il commençait à penser que quelque soit l’objectif du petit, il allait réussir.

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