Rétrospective sur Stephan Zweig

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 Aujourd’hui, j’ai eu la mauvaise idée de vouloir présenter Stephan Zweig, je sors donc mes intégrales du gaillard (édité chez Robert Laffont pour fêter ces cents ans de je ne sais plus quoi) et je me replonge dans son œuvre pour me souvenir de quoi il parle, une petite recherche google s’ensuivit pour me remémorer certains détails… et je me rendis compte avec effroi qu’on lui attribue un peu moins de 150 bouquins… Bon… on va parler de mon rapport au bonhomme, puis de sa vie en général et j’en présenterais un ou deux.

 J’ai découvert Zweig au Lycée, en achetant par hasard le joueur d’échec avec mes deniers dans un vide grenier. Zweig est un nouvelliste, l’auteur étranger le plus lu en France le siècle dernier, un pacifiste convaincu, amoureux de l’homme. Il s’est suicidé dans les années 40 au Brésil, de honte d’être allemand pendant la seconde guerre mondiale. C’était un européiste convaincu, pangermanique de surcroit, persuadé que l’Europe ne devait être qu’une avec Vienne à sa tête. Dès 1904, une thèse de philo en poche, le gaillard parcours le monde partout là où il peut se déplacer sans passeport, il renonce peu à peu à l’idée même de nation, c’est un nomade apatride qui ne reconnait que la culture et le génie de l’homme. La première guerre mondiale détruira tant son pacifisme (pendant un temps seulement) que son rêve européen et frappe son œuvre d’une maturité noir et sinistre. A l’arrivée d’Hitler au pouvoir (qu’il connaissait concrètement parce que –fun fact- ils étaient voisin à Salzbourg quand ni l’un ni l’autre n’était connu), ses livres seront brûlés (n’hésitez pas à cramer mes livres quand vous ferrez une révolution communiste, ça m’offrira de la notoriété pour la postérité), sans que ça semble le toucher (ah oui, énième parenthèse pour présenter le fait qu’il était juif ce qui plaisait pas aux nazis outre sa pensée). Cependant la lente chute du vieux continent va de pair avec son désespoir croissant qui rythme toute ses œuvres. C’était un solitaire par définition qui a grimé sa solitude dans une compréhension fine de la psychée humaine. Il est fasciné par la violence, l’ostracisme, la marginalité, la solitude et la douleur, et il se fait un devoir d’être le chantre de ce monde à part dans l’Europe de l’époque. Ce qui en fait un siècle après, un auteur curieusement actuel.

 C’est un auteur assez complexe à présenter à cause de son œuvre si foisonnante… Zweig semble incarner le début du siècle dernier, amoureux de la culture, intellectuel, amateur de science (on estime qu’il est le pendant littéraire de Freud tant sa narration s’implique dans la psychologie humaine) il a marqué le siècle par ses histoires qui ont tant résonné dans le siècle dernier. Aussi, après réflexion, je vais présenter ses trois plus belles œuvres selon-moi (et en fait selon la plupart des gens puisque c’est à la base ses nouvelles les plus connu) Amok ou le fou de Malaisie, 24h dans la vie d’une femme et le joueur d’échec. Cependant, avant de gloser un peu sur ces histoires, je vais préciser un détail.

 Zweig utilisait toujours la même structure d’histoire : Deux personnages se rencontrent dans un lieu mondain et discutent sous couvert de vernis social. Celui-ci s’effrite lentement au fil de la narration et l’auteur sombre alors dans un récit enchâssé qui expose les tabous du temps : l’homosexualité, la folie, les conséquences du fascisme, la vie sexuelle d’une femme… et c’est là le génie de son écriture, les récits sont rapportés comme une intrigue secondaire au milieu d’une pièce remplie de vapeurs d’alcool et de cigare cubain, et l’histoire alors surprenante, subversive, terrible par ses conséquences et étrange, ne dispose pas de la même valeur que si on la vivait directement, comme elle est simplement relaté par quelques dialogue savoureux, on s’attache à l’authenticité du récit, autrement dit l’auteur prête sa voix à ses personnages qui deviennent auteur à leur tour et nous submergent par la tendresse de leur narration. Autrement dit, l’histoire semble toujours vrai par la semi désinvolture de la narration qui offre l’intrigue principale comme une anecdote chuchotée à l’emporte-pièce et camouflé sous des intrigues secondaires qui croquent l’époque avec une sincérité touchante. C’est à mon avis le plus doué des auteurs de récits enchâssés qui soit.

 Aussi revenons sur les trois œuvres que j’ai cités plus haut, on va les voir dans l’ordre chronologique.

Amok

 Publié en 1922, cette nouvelle est le premier succès de l’écrivain (adapté au cinéma cinq ans plus tard –la dernière adaptation date de 82). C’est au cours de son tour du monde qu’il a l’idée de la publier. En voici en résumé plus ou moins grossier.

Le narrateur rencontre sur un navire de croisière un homme étrange qui reste caché dans la nuit...Il va lui raconter ses déboires. Médecin, ses tendances masochistes se révèlent devant les femmes. Une première fois, il va détourner de l'argent pour l'une d'elles, ce qui l'obligera à s'exiler d'Allemagne vers la Malaisie coloniale. Une fois là-bas, une belle, fière et riche anglaise vient le trouver pour lui demander secours...Elle est enceinte...mais manifestement pas de son mari, qui rentre de voyage dans quelques jours. Avorter est plus qu'une nécessité, une question d'honneur, et même de vie ou de mort...

 Lui est ébranlé, mais son esprit sado-masochiste se manifeste, pour réclamer un prix à payer pour ce service, en nature...

 A partir de cette demande va s'engager un bras de fer impitoyable entre les protagonistes, entre cette "dame de fer" obsédée par la sauvegarde de son honneur et cet homme dont l'esprit est miné, tourmenté par des sentiments ambivalents d'amour et de haine...qui se croit lui-même, depuis sa rencontre avec cette femme obsédante, amok, ravagé par une folie furieuse et meurtrière propre aux autochtones...

 Ce récit fut une claque. Immense et massive, c’est saisissant de réalisme, la folie transpire dans l’atmosphère oppressante de l’auteur. Plus les pages avancent plus la narration est moite, poisseuse, balafrée d’angoisse et de drame qui se révèle. Le récit enchâssé est terriblement efficace et semble nous embarquer dans un semblant de reportage de guerre croquant le conflit humain, propre à l’homme, dans sa splendeur la plus totale, la plus absolue. On voit l’âme du médecin se scinder au fil du récit, on devine sous l’encre l’esquisse d’un champ de bataille intérieur, les ravages d’un monde. L’auteur sait habillement emballer sa plume pour les moments intenses qui nous broient et nous laisse simple captif des lignes de l’auteur. Dans la lignée du fantastique grandiose, on doute et on prend peur de cette maladie qui semble si réelle et si immersive. Parce que l’amok est bien réelle, voilà ce qu’en dit wiki

L'amok est le fait d'une personne agissant seule. C'est un accès subit de violence meurtrière qui prend fin par la mise à mort de l'individu après que ce dernier a lui-même atteint un nombre plus ou moins considérable de personnes. Cette forme de l'amok, observée par des voyageurs et des ethnologues, est un comportement majoritairement masculin. Si les causes du déclenchement sont socialement déterminées et de l'ordre des frustrations importantes (humiliations, échecs en public) induisant un désir de vengeance, le mécanisme est celui de la décompensation brutale. Parfois simplement qualifiée de « folie meurtrière », la course d'amok est assimilée à une forme de suicide. Bien qu'elle soit ordinairement perpétrée à l'arme blanche dans les sociétés traditionnelles, on peut en trouver un équivalent dans le monde contemporain avec certaines des tueries massives par arme à feu perpétrées par un individu seul, s'achevant par sa capture ou sa mort concrète parfois même auto-administrée, ou bien par sa mort sociale volontaire quand l'auteur de la tuerie se rend à la justice pour y être condamné ce qui dans certains cas le conduit à l'exécution. Le schéma central est alors similaire : forme de suicide accompagnée d'une libération des pulsions homicides.

 Et c’est par cette authenticité et ce fond de vérité que l’on est frappé, on est tétanisé par le récit qui semble si réel et qui nous happe dans sa gangue de violence sinistre. Je vous égrène quelques extraits avant de présenter le prochain.

Je respirais, délivré, en toute sérénité ; et, avec une volupté neuve, je savourais sur mes lèvres, comme un pur breuvage, l'air moelleux, clarifié et légèrement enivrant qui portait en lui l'haleine des fruits et le parfum des îles lointaines. Maintenant, pour la première fois depuis que j'étais à bord du navire, le saint désir de la rêverie s'empara de moi, ainsi que cet autre désir, plus sensuel, qui me faisait aspirer à livrer, comme une femme, mon corps à cette mollesse qui me pressait de toutes parts.

***

 Il me regarda encore une fois avec ironie… d’un air provocant, même, mais je m’en rendais compte, ce n’était là que façade, derrière laquelle se cachait sa honte, sa honte sans borne. Puis il baissa la tête, me tourna le dos sans saluer, et, d’un pas lourd, singulièrement incertain, il prit la direction des cabines en traversant le pont déjà éclatant de lumière.[

***

 Non, monsieur, je vous remercie de votre amabilité… J’ai dans ma cabine des compagnons… quelques bonnes bouteilles de whisky, qui souvent me consolent, et puis mon ami d’autrefois, vers lequel je ne me suis malheureusement pas tourné à temps, mon brave browning, dont l’aide, finalement, est plus efficace que tous les bavardages… Je vous en prie, ne vous donnez pas la peine… l’unique droit qui reste à un homme n’est-il pas de crever comme il veut… et de plus sans subir l’ennui d’une assistance étrangère ? [

***

 Mais, à partir de ce moment, je fus saisi comme par la fièvre… Je perdis tout contrôle sur moi-même… ou plutôt je savais bien que tout ce que je faisais était insensé, mais je n’avais plus aucun pouvoir sur moi… Je ne me comprenais plus moi-même… Je n’avais plus qu’une idée fixe : atteindre mon but…


24 heures dans la vie d’une femme

 C’est l’œuvre de Zweig que j’ai découvert en dernier, alors que c’est probablement sa plus connue. Sans transition, voici le résumé

Scandale dans une pension de famille "comme il faut," sur la Côte d'Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d'un de ses clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée...

 Seul le narrateur tente de comprendre cette "créature sans moralité", avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimé chez la fugitive.

 Ici, ce qui frappe dans cette histoire d’amour somme toute classique c’est que l’intérêt n’est pas sur l’amourachement narré, mais sur ces conséquences, sur le regard des autres, l’opprobre, l’interdit, le jeu des rencontres, le jugement. Ce livre est un procès sur la pensée rigide de l’époque et une ode d’amour aux femmes qui osent vivre pleinement leurs sentiments et leur sexualité sans honte ni peur. C’est celui qui m’a le moins marqué des trois, mais qui est majeure dans la compréhension de l’auteur tant le travail sur la psychologie est primordial et c’est un travail d’orfèvre, on croit vraiment voir un récit rapporté, une confession sincère d’un amour qui a vraiment été.

 Comme d’ordinaire, quelques extraits avant de présenter le prochain.

 J'ai personnellement plus de plaisir à comprendre les hommes qu'à les juger.

***

 Vieillir n'est, au fond, pas autre chose que n'avoir plus peur de son passé.

***

 …mais le sentiment d'une femme sait tout, sans paroles et sans conscience précise. Car…maintenant je ne m'abuse plus…, si cet homme m'avait alors saisie, s'il m'avait demandé de le suivre, je serais allée avec lui jusqu'au bout du monde ; j'aurais déshonoré mon nom et celui de mes enfants…

***

 Cette façon magique de se tromper soi-même que nous appelons le souvenir...

***

 Car tout ce que je vais vous raconter occupe une période de seulement vingt-quatre-heures sur soixante-sept ans; et je me suis moi-même souvent dit jusqu'au délire : " Quelle importance si on a un moment de folie, un seul!"


Le joueur d’échec


 Premier livre que j’ai lu de Zweig, ce livre fut une révélation. C’est sa dernière œuvre, publiée à titre posthume qui parle de domination mentale, de rapport au monde et de conditionnement, puisque sous prétexte d’une partie d’échec jouée contre le champion du monde invaincu depuis longtemps qui échoue à vaincre un hère sur un bateau nous narre la vie de cet inconnu et le récit est simplement brillant. Longtemps avant Soljenitsyne on lit ainsi les conséquences du fascisme sur un homme et le traumatisme que ça induit sur sa vie. C’est pour moi son œuvre majeur, le livre le plus important de lui à lire puisqu’il reprend toute la pensée de Zweig, on suit un monomaniaque, traumatisé par le siècle qui se débat avec lui-même, fondamentalement marginal dont le souvenir est évoqué simplement tandis que la partie elle est narré avec violence, frappant par sa dichotomie de narration la dualité de fond où le léger est narré avec force, la violence avec tendresse. Et j’ai oublié de mettre le résumé : le voici

Czentowic, champion d'échecs arrogant, esprit borné à outrance, inculte et étonnamment stupide, occupe le premier plan jusqu'à l'entrée en scène de Monsieur B.

 Dès lors que cet aristocrate autrichien s'intéresse à la partie livrée entre le champion et les passagers amateurs, la direction du texte bascule.

 Par un effet de symétrie, la narration se transforme en un face à face tendu entre un esprit brillant et rapide à l'intelligence abstraite et un cerveau au pragmatisme brutal, incapable de projection véritable. Mise en scène percutante de la résurrection de la folie, cette nouvelle oscille entre ouverture et enfermement.

Dans cette avancée implacable de la stupidité destructrice, allégorie de la victoire du nazisme mais aussi chef-d’œuvre de composition, Zweig s'intéresse peu à la survie du corps, préférant montrer les réactions de l'esprit, qui trouve un symbole parfait dans ce jeu éminemment intelligent mais désespérément stérile.

 C’est compliqué de dire plus de ce livre. Du haut de sa cinquantaine de page, c’est une pièce maitresse du siècle dernier, une ode à l’homme, à l’esprit, à l’Europe, au pacifisme… Lisez-le, je peux difficilement en dire plus, si vous aimez l’esprit du vingtième avec ces auteurs rêvant d’un monde uni et en paix, enchanté, persuadé que demain pourra être splendide malgré le désespoir du présent. Aujourd’hui est horrible, mais demain est une promesse de changement. C’est ça que le livre dit. Oui, le passé nous strie de cicatrices, mais malgré nos escarres et amputations, nous continuons d’avancer, d’exister et de vivre. De construire un monde magnifique qui saura nous récompenser de nos efforts. Quelques citations, puis conclusion

Dès le moment où je cherchais à jouer contre moi même, je me mis inconsciemment au défi. Le noir que j'étais rivalisait avec le blanc que j'étais aussi, chacun d'eux devenait avide et impatient en voulant gagner la pensée de ce que je ferais en jouant avec les blancs, me donnaient la fièvre quand je jouais avec les noirs. L'un des deux adversaires qui étaient en moi, triomphait, et s'irritait à la fois quand l'autre commettait une erreur ou manquait d'astuce.

Tout cela paraît dépourvu de sens, le serait en effet s'il s'agissait d'un homme normal vivant dans des conditions normales.

***

 On ne nous faisait rien - on nous laissait seulement en face du néant, car il est notoire qu'aucune chose au monde n'oppresse davantage l'âme humaine.

***

 Toute ma vie, les diverses espèces de monomanies, les êtres passionnés par une seule idée m'ont fasciné, car plus quelqu'un se limite, plus il s'approche en réalité de l'infini ; et ces gens-là précisément, qui semblent s'écarter du monde, se bâtissent, tels des termites, et avec leur matériau particulier, un univers en miniature, singulier et parfaitement unique.

***

 Autour de moi, c’était le néant, j’y étais tout entier plongé. On m’avait pris ma montre, afin que je ne mesure plus le temps, mon crayon, afin que je ne puisse plus écrire, mon couteau, afin que je ne m’ouvre pas les veines ; on me refusa même la légère griserie d’une cigarette. Je ne voyais aucune figure humaine, sauf celle du gardien, qui avait ordre de ne pas m’adresser la parole et de ne répondre à aucune question. Je n’entendais jamais une voix humaine. Jour et nuit, les yeux, les oreilles, tous les sens ne trouvaient pas le moindre aliment, on restait seul, désespérément seul en face de soi-même, avec son corps et quatre ou cinq objets muets : la table, le lit, la fenêtre, la cuvette. On vivait comme le plongeur sous sa cloche de verre, dans ce noir océan de silence, mais un plongeur qui pressent déjà que la corde qui le reliait au monde s’est rompue et qu’on ne le remontera jamais de ces profondeurs muettes.

***

 Mais n’est-ce pas déjà le limiter injurieusement que d’appeler les échecs un jeu ? N’est-ce pas aussi une science, un art, ou quelque chose qui, comme le cercueil de Mahomet entre ciel et terre, est suspendu entre l’un et l’autre, et qui réunit un nombre incroyable de contraires ? L’origine s’en perd dans la nuit des temps, et cependant il est toujours nouveau ; sa marche est mécanique, mais elle n’a de résultat que grâce à l’imagination ; il est étroitement limité dans un espace géométrique fixe, et pourtant ses combinaisons sont illimitées. Il poursuit un développement continuel, mais il reste stérile ; c’est une pensée qui ne mène à rien, une mathématique qui n’établit rien, un art qui ne laisse pas d’œuvre, une architecture sans matière ; et il a prouvé néanmoins qu’il était plus durable, à sa manière, que les livres ou tout autre monument, ce jeu unique qui appartient à tous les peuples et à tous les temps, et dont personne ne sait quel dieu en fit don à la terre pour tuer l’ennui, pour aiguiser l’esprit et stimuler l’âme.

***

 C'était un livre ! Oh, un livre ! Une pensée me traversa comme un coup de feu : "Vole-le ! Si tu réussis, tu pourras le cacher dans ta cellule et ensuite le lire. Lire, lire ! Enfin lire de nouveau !"

***

 Vous vous figurez sans doute que je vais maintenant vous parler d’un de ces camps de concentration où furent conduits tant d’Autrichiens restés fidèles à notre vieux pays, et que je vais vous décrire toutes les humiliations et les tortures que j’y souffris. Mais il n’arriva rien de pareil. Je fus classé dans une autre catégorie. On ne me mit pas avec ces malheureux sur lesquels on se vengeait d’un long ressentiment par des humiliations physiques et psychiques, mais dans cet autre groupe beaucoup moins nombreux, dont les national-socialistes espéraient tirer de l’argent ou des renseignements importants.


Conclusion


 Zweig fut une révolution dans ma vie de lecteur, c’est un auteur fascinant que j’ai trop lu et que j’ai un peu laissé derrière moi, vous le narrer a ravivé mon amour pour lui, me rappelant un détail que j’avais oublié, mon film préféré, grand budapest hotel est construit en son hommage. Et la statue de l’auteur qu’on fois au début est celle de Zweig.

 Que dire pour finir que je n’ai pas dit ? Il fait parti de ces auteurs qui forge une âme, qui ne s’embarasse pas vraiment d’idée politique, il se contente de parler de l’humain et de le dessiner immense dans sa faiblesse, magnifique dans son échec, splendide de désespoir. C’est l'un des auteurs les plus humains que je connaisse, les plus attachant aussi probablement. A l'écriture de ces lignes je me rends compte à quel point il m'a marqué dans ma construction, que ce soit en terme d'amour de l'Europe, d'idéal humain ou de sensibilité littéraire.

 J’espère que cette longue plaidoirie vous aura donné envie de le lire.

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