JOURNAL DE NORBERT, VRAIMENT UNE SALE JOURNÉE

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Quand ils sont sortis de chez moi, les chiens les attendaient à quelques pas, babines retroussées. Alors, la vieille a fait un truc bizarre : elle a regroupé sa troupe et tracé un cercle, du doigt, dans l'air, autour d'eux. Et, quand les chiens tentaient de s'approcher, quelque chose les en empêchait, si bien qu'ils ont abandonné au bout de quelques essais. On aurait dit de la magie, comme dans Harry Potter, mais sans baguette. J'ai bien aimé cette série de films. La TV me manque. Quoiqu'il en soit, je n'ai plus tellement envie de la revoir, la vieille. Même si c'est une femme. Elle peut aller au diable !

Il m'a fallu des jours pour rassembler tout ce qui pouvait se manger et se boire, les médicaments, les bougies, briquets, allumettes, parce que faire du feu avec deux silex, j'ai pas le niveau...
Mais le plus étonnant, ce sont les armes. J'ai réuni de quoi fournir une petite armée. Et il y a de tout ! Depuis la carabine à air comprimé au pistolet mitrailleur, des fusils de chasse en nombre. J'ai aussi une caisse de grenades, deux mines et une quantité inouïe de munitions et d'armes blanches, plus un lance-roquettes.

C'est fou l'imagination qu'ont les gens pour cacher leurs biens les plus précieux, heureusement j'ai moi aussi des idées ; pour trouver. Il m'a fallu transporter mon butin à la brouette, ça m'a demandé pas mal de voyages. Mais tout est là, chez moi, à l'abri.

Finalement, Salomon a peut-être raison. L'humanité a perdu la raison. Faut vraiment être malade pour avoir ce genre de trucs à la maison ! Enfin, Avant. Parce que maintenant…

Par contre, ce qui commence à manquer, ce sont les vivres. Même en ayant rationné, j'arrive au bout. L'alcool, c'est comme les armes, j'en ai encore pour longtemps mais il ne me reste que cinq bougies et je redoute le moment où j'allumerai la dernière.

Alors, partager avec des parasites...

C'est tout pour ce soir. J'écris à la lumière de la lune et mes yeux sont fatigués. Il faut que je pense à récupérer des lunettes. Au cas où je vieillirais. J'en doute, mais sait-on jamais.

Vraiment une sale journée.

Je vais garder le fusil près de moi pour dormir.

" Si ces misérables sont venus, il en viendra d'autres... ricana La Rumeur. "

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