On veut du sesque !

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J’ai viré mon sweat gorgé presque autant de sueur que des gouttes de pluie, avant d’aller ouvrir la porte.

- Ouais, ouais, fait chier, c’est pour quoi ?’’ ai-je aboyé à la silhouette fine qui se découpait, tremblante, dans le cadre.

- Désolée de vous déranger, ma voiture… sur la route, plus bas, j’ai un pneu crevé. C’est tellement isolé, par ici, alors quand j’ai vu la lumière…

- Et en petite blonde écervelée que tu es, tu t’es dit que j’aurais les outils. J’ai une gueule de mécano ?

- Non mais je ne suis pas sûre d’être bien garée, si vous pouviez au moins… pousser… tandis que je… manœuvre’’ a-t-elle murmuré avec une pointe de suggestion dans la voix, son regard courant sur mon torse nu.

- Héhéhé ! Pousser, ouais, c’est dans mes cordes, t’as frappé à la bonne porte. Pas que t’aies eu tellement de choix, c’est effectivement isolé, du coup il n’y a pas de passage, ta caisse ne risque rien. Puis il pleut comme vache qui pisse, là, entre, je me gèle les couilles. Puis toi-même, t’as les tétons qui pointent’’.

J’ai claqué la porte derrière elle et j’ai poussé le verrou

- Qu’est-ce que tu mates, poulette ? Mes pectos ? Après une heure à suer dans les bois, je les laisse respirer, tu permets. D’ailleurs, ton tee-shirt est trempé, vire-le, j’ai lancé une bonne flambée.

- Mais je…

- Ma maison, mes règles, tu le vires ou je le fais !

Elle s’est tournée pour retirer le vêtement, m’offrant la vision fugace de ses petits seins fermes dans le miroir de la cheminée, avant de croiser les bras sur sa poitrine en frissonnant.

- Tu trembles, attends, je vais te réchauffer’’ ai-je grogné en collant mon torse à son dos, en refermant un bras sur son corps fin, et en faisant glisser ma main droite sur son ventre et jusqu’au bas de sa jupe courte. ‘’Et quoi, pas de culotte ? A croire que tu voulais ce que tu vas prendre’’ ai-je ajouté en passant deux doigts intrusifs dans la fente moite. ‘’Woputain, t’es trop un appel au sexe, poulette ! Tu veux un mec, un vrai, tu vas l’avoir, ça va te changer des petites bites de tes potes de fac. Trois jours que je fais ceinture, je pensais déjà à me faire la saloperie d’écureuil qui vient me narguer à la fenêtre, tu vas sauver une bestiole innocente, c’est pas beau, ça ?’’.

D’une main sur sa nuque, je l’ai écrasée sur la table, et de l’autre, je lui ai passé la main entre les fesses pour reprendre la caresse sans trop de douceur. Quand elle s’est mise à doucement gémir, j’ai baissé mon pantalon de survêt’ et me suis enfoncé en elle en quatre mouvements, balls deep ! Sauf que je sentais venir la crampe post-jogging dans le mollet… Je l’ai prise par la taille, toujours plantée sur ma queue, et j’ai porté ses quarante kilos jusqu’au pieu où je l’ai jetée. ‘’Lève la croupe’’ ai-je éructé en claquant sa fesse, avant de reprendre ma position dominante.

- T’es bonne, chaude et serrée, je vais t’imprégner jusqu’à la moëlle, et t’envoyer la sauce jusque dans tes trompes de salope, je vais t’inséminer pour tes cinq premiers enfants…

(***)

- Je t’aime’’ a-t-elle soufflé, en traçant des dessins étranges du bout de ses doigts légers sur mon torse.

- Je t’aime plus encore’’ ai-je murmuré, pour ne pas briser le moment enchanté, avant de me redresser sur un coude et d’ajouter ‘’Mais c’est ma réplique, ça. Qu’est-ce qui me vaut une… presque déclaration ?’’

- Tout. Déjà le weekend au Center Parc qui te coûte plus d’un mois de salaire à ton job étudiant, j’ai compté dans ma petite tête de blondinette écervelée…

- Désolé pour ça, je ne le pense pas, ni les grossièretés, c’est tellement pas moi.

- Je le sais, et pour ça aussi, pour être rentré dans mon petit jeu de rôle, pour ne pas avoir sauté sous la douche après ton jogging, puis pour la barbe de trois jours, ça a dû être une torture pour toi. Et c’est légèrement tordu, je sais, c’est juste que je trouve un peu d’agressivité, même verbale, assez… excitante.

- J’ai remarqué du bout des doigts, oui. Un peu pour ça que je me suis permis de bâcler les prélis.

- Le truc, c’est que… je me suis… peut-être un peu… fait plaisir dans les toilettes de la réception, quand j’ai retiré mon tanga. Et j’ai peut-être un peu pensé au mec de la réception, j’avoue…

- La prochaine fois, je préférerais être… je ne sais pas… un prof auprès duquel tu mendies les crédits de son cours en donnant un autre sens à examen oral, ça resterait assez humiliant, surtout pour toi qui n’as vraiment pas besoin de ça, avec ce que tu as là-dedans’’ ai-je glissé en tapotant son front d’un doigt léger.

- Oooh ! Merci, Jérémie. J’adore les sapiosexuels, rien que leur intérêt est le plus beau compliment qu’une fille puisse recevoir. Après, un prof ? Bon, il prononcerait ‘trompe de Fallope’ correctement, mais on peut négocier pour son jeune assistant genre un peu nerd innocent ? Ce ne serait pas vraiment un rôle de composition, en plus.

- Un nerd inn… Gaaarce, tu vas payer’’ ai-je soufflé en glissant le long de son corps. J’ai épargné ses grandes lèvres, encore légèrement tuméfiées, pour appliquer de doux coups de la pointe de ma langue sur le petit capuchon déjà rougi par le plaisir ‘’Mais cette fois, à ma manière’’.

- Ouiii, lentement…

- Doucement…

- Looongteeemps’’ a-t-elle gémi.

Après, je plaisantais pour l’écureuil, mais pas pour les trois jours d’abstinence qu’elle m’a imposés, du coup, ‘looongteeemps’, ben ça a juste été cinq minutes au terme desquelles les terminaisons nerveuses de mon gland ont commencé à crépiter, l’un de ses talons pressé sur mon périnée, ses mains serrées sur mes fesses, coincé dans le piège serré, doux et tiède, j’ai dû m’abandonner au plaisir… Mais qu’est-ce qu’elle croyait, aussi ? A rester sage, on n’accumule pas de crédits d’endurance…

Mon soupir rauque et ma respiration haletante m’ont trahi ‘’Déjà ?’’ m’a-t-elle reproché. ‘’J’ai envie d’appeler le mec de la réception pour lui demander quand son service se termine… Histoire qu’il… me termine’’

- Oh ! Mais vas-y, je t’en prie’’ ai-je dit en me retirant ‘’Tu étais trop occupée à chercher les documents de réservation pour remarquer son regard insistant sur moi et le clin d’œil qu’il m’a lancé… Mais tu aimes un pari risqué, c’en est un beau, non ? Une chance sur deux, mais le perdant doit regarder, ça te va ?’’

Elle a relevé un sourcil et un coin de bouche ironiques, et a murmuré ‘’Deal’’.

Note à moi-même : ne plus jamais lancer de défi à Marine, elle a un sourire qui montre une vingtaine de dents, autant que ma grimace avec ce bourrin, définitivement et absolument gay, qui me lime le rectum… Et dieu sait ce qu’elle m’imposera encore, mais voilà, je l’aime, la garce.

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