Le ciel est si sombre, que je m’y suis perdu.

Cherchant la sortie, je n’ai trouvé que la pluie.

Ces gouttes qui tombent pour me brouiller la vue,

Et qui s’en vont comme des larmes qu’on essuie.

Dans cet horizon si obscur le reverrais-je

Le soleil qui fait de si beau jour de printemps ?

Sera-t-il, comme ces souffrances qu’on abrège,

Une lumière trop crue au fond du néant ?

Pourtant voilà, je crus entrevoir la sortie ;

Porte dérobée pour mon retour à la vie

Je vis un miracle auquel je ne croyais pas

Heureux, j’oubliai que la douleur est loyale.

La porte loin de moi, s’éloigne à chaque pas

Me voilà réduit au supplice de Tantale.