Comme un Ouragan...

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Normalement, proche de la trentaine, on arrive au stade ou on se pose pas mal de questions. On se demande si dans notre vie on est heureux, si on a accompli ce qu'on souhaitait étant plus jeune. En clair, on fait un peu le Bilan sur son existence. Si on n'est toujours célibataire, en couple ou marié. Avec ou sans enfants... si on a obtenu le travail désiré ou si on a bifurqué de la voie qu'on optait. Étant dans l'année concernée, à savoir que j'allais bientôt avoir 30 ans. Je m'étais déjà un peu interrogé sur mon existence. Je peux dire que je m'en suis bien sorti jusque-là. J'ai eu l'occasion de voyager dans divers pays grâce à mon paternel au début puis par mes propres moyens ou par le biais de mes missions humanitaires que j'ai décidé d'effectuer. Ces expériences ont été très enrichissantes. Mon métier d'infirmier, une vraie passion... une vocation. Pas là pour l'argent dont je n'ai que faire, dont je n'ai pas tellement besoin de toute façon vu la situation de mon père. Avocat réputé. Je pensais avoir le temps de vraiment me poser avec quelqu'un... d'avoir une famille sauf que tout cela était une chimère dans mon esprit... depuis que je me retrouvais ici... dans ce palace de débauche et de luxure. Endroit reculé et fermé, endroit de tous les plaisirs malsains et inavoués en public. Endroit de débauche totale. Endroit ou j'étais contre ma volonté et contraint d'obéir. Endroit ou j'avais découvert que je n'étais pas ce que je pensais... Hétéro…

Rajaar avait réussi à me percer à jour... réussi à m'atteindre au point que je pensais trop à lui lorsqu'il n'était pas présent. Au point que je me demandais si c'était normal de songer à lui de cette manière. Et à vrai dire ce fut une surprise totale d’apprendre que Rajaar était amoureux de moi. Il m’avait avoué ses sentiments et je ne savais pas comment j’allais parvenir à gérer tout ça. Je ne savais pas comment j’étais censé oublier et accepter le fait que je resterais coincé ici alors que Rajaar serait loin d’ici. Je me frottais les yeux alors que je venais de me réveiller. Anais avait rejoint le navire... et faisait parti du décor de l'appartement désormais. Je devais me faire à cette idée. Je devais accepter le fait que Rajaar s’envoie en l’air avec la jeune femme. Mais, la seule consolation, c’est qu’il avait des sentiments à mon égard. Est-ce qu’il allait reprendre ses anciennes habitudes à savoir coucher avec la jeune femme tous les soirs en me laissant en plan? Cette idée ne me plaît pas le moins du monde. Je me redressais puis m'étirais avant de quitter la pièce pour me rendre à la salle de bains afin de prendre une douche. Ensuite, j'allais prendre mon café comme tous les matins et débarrassait la table. Rajaar était déjà parti. Anais ? Aucune idée d'où elle se trouvait. Peu importe. Je fis du rangement puis je décidais de sortir. J'avais besoin d'air. De changer un peu de décor. Je parcourais les lieux perdu dans mes pensées. Je songeais à la nuit dans le Donjon.. à la douleur du départ qui avait vite viré en une partie de jambe en l'air interminable. Nuit blanche à me faire baiser par Rajaar. Mes fesses avaient pris cher mine de rien. Anais avait vite remarqué ma démarche étrange. Et dans les bassins, je m’étais jeté littéralement sur lui comme un affamé et je me disais bien que ce n’était pas normal. J’avais pas compris jusqu’à ce que Rajaar m’avoue ses sentiments ce fameux soir. Et alors que je repense à tout ça, j’erre dans les couloirs. Alors que j'arrive à un croisement, je me sens happé et tiré par quelqu'un au niveau du bras puis me retrouve plaqué au mur sans comprendre ce qui m'arrive. Sur le moment, je songe à un fichu garde qui aurait décidé de venir s'occuper de moi. Mais, alors que j'allais repousser l'individu, je m'arrête dans mon élan en voyant la silhouette fine qui se profile devant mes yeux. « Maddy » dis-je, quelque peu surpris. « Bon sang, tu m'as fais peur... tu ne peux pas te manifester par les mots plutôt que de m'agripper de la sorte ? » soupirais-je, alors que je croisais les bras. « Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que tout va bien ? » demandais-je dans la foulée, subitement inquiet. Avait-elle des ennuis ? Madeline était l'une des esclaves que Siobhan avait rencontré assez rapidement depuis leur captivité dans cet endroit sordide. Ils s'étaient vite liés d'amitié et Siobhan avant pris la belle sous son aile. Il veillait sur elle comme il pouvait sauf qu'il ne pouvait pas empêcher les ennuis à la demoiselle, surtout que la jeune femme était une tête brûlée.

Elle avait la belle vie avant. Étudiante en arts et cinéma, rêvant de devenir une célèbre actrice. Pouf, tout est parti en un clin d'oeil. Tous ses rêves envolés depuis que ce garde Jayce, l'avait kidnappé et traîné dans cet endroit. Elle parcourait les couloirs tâchant de ne pas attirer l'attention sur elle. Peine perdue dans cet accoutrement. Maddy baissa une dernière fois les yeux sur sa tenue et leva les yeux au ciel. En temps normal, elle aurait adoré porter ce genre de chose pour un rôle ou une soirée déguisée.. Mais en cachant davantage sa peau. Son abruti de maître avait eu l'idée saugrenue de lui faire porter un pantalon bleu marine en lin dévoilant son ventre plat et elle portait pour unique haut une brassière assortie au pantalon et comme si ça ne suffisait pas, il y avait une multitude de perles et de breloques sur la brassière. Sa tenue légère attirait l'oeil et l'empêchait de passer invisible. ça contrecarrait ses plans. Elle ne pouvait pas agir à sa guise dans un tel accoutrement. Alors que son maître l'oblige à rester enfermé chez lui, elle a encore réussi à lui fausser compagnie et à mettre les voiles à travers le dédale de couloirs et elle atteint enfin son objectif. Elle se retrouve dans une pièce pleine de cartons amochés et de bric à braque pour le ménage. Elle s'en moque. Ce qui l'intéresse est la grille d'aération qu'on peut apercevoir. Elle se situe à une hauteur de deux mètres ou peut-être moins.. Le soucis, c'est qu'elle n'a pas de tournevis sous la main pour défaire les vis qui maintiennent la plaque. Elle ne s'attarde pas et repart à la recherche du fameux outil. Elle voit deux gars occupés à réparer un évier dans les cuisines. Mais, le hic... il y a un garde qui surveille. Toujours un garde pour l'empêcher d'agir. Elle soupire et tape du pied. Putain de garde! Quelle plaie! Elle repart avant de se faire repérer et attraper. Elle longe les couloirs et aperçoit Siobhan au loin. Il allait peut-être pouvoir lui venir en aide. Elle se mets dans un coin à l'ombre et lui attrape le bras lorsqu'il passe à son niveau. Maddy pose un doigt sur ses lèvres et jette un coup d'oeil autour d'eux afin de s'assurer qu'ils sont complètement seuls puis elle regarde son ami, un sourire illuminant son visage. - Te bile pas, tout va bien. Écoute, j'ai peut-être trouvé un moyen intéressant de me déplacer sans être vue, voir même se barrer d'ici avec un peu de chance. Mais pour ça, j'ai besoin de ton aide.. tu veux bien me donner un coup de pouce, hein.. tu veux bien faire ça pour moi.. Je ne peux pas demander ce genre de choses à n'importe qui, tu sais bien. J'ai confiance en toi.

Lors de mes escapades solitaires et entre guillemets libre, je pouvais me permettre de souffler un peu. Je profitais un peu du temps que j'avais pour moi. Mais, l'endroit ne parvenait pas à me divertir. Impossible... Tout ce qui se passait autour de moi, me rappelait sans cesse que cette liberté de l'instant n'était qu'illusion. Nous étions surveillés par les divers gardes et même par les clients croisés sur le chemin. Il n'est pas rare de trouver également des esclaves en pleine action avec leur client. Spectacle dont je me passerais bien. Donc, je traçais assez rapidement dans les couloirs, tâchant de fixer un point devant moi en évitant de croiser le regard des autres. Pas que je courbais l'échine mais comme me l'a bien fait comprendre Rajaar pour survivre, il faut être un caméléon. Et je commençais à user de cette technique afin d'être tranquille. Je ne savais pas tellement vers quel endroit je me dirigeais... j'étais trop pris par mes pensées. Le Prince occupait un peu trop mon esprit et le passé ressurgissait également... je songeais à ses paroles. Me laisserait-il vraiment revoir ma famille ? Je ne peux pas croire qu'il veuille bien me rendre ce service. Je soupirais me passant une main sur le visage. Je me demandais ce que devenait ma petite sœur depuis ma disparition. Continuait-elle les recherches ? Sûrement... C’était quelqu'un de déterminé. J'espérais juste que jamais, ô grand jamais, elle ne serait amené ici. Je reviens brutalement à la réalité lorsque je sens une main m'attirer dans un coin. Sur le moment, je pensais me retrouver nez à nez avec un client ou un fichu garde de la sécurité et je fus soulagé de voir la silhouette de Maddy. Enfin, pas complètement... la jeune fille avait tendance à avoir des idées folles... qui pourrait bien nous attirer des ennuis à tous les deux. Mais, je la comprenais. Nous avions le même désir. Fuir. Je croise les bras à sa réponse à ma question arcquant un sourcil. « Dis-moi, comment je ne pourrais pas m'en faire pour toi ? Tu as tendance à t’attirer des ennuis... plus que moi. » soupirais-je. « Quel est encore ce nouveau plan foireux ? » demandais-je, en jetant un œil autour de nous afin de m'assurer que nous étions toujours bien seuls. Fallait toujours rester sur ses gardes. « D'en sortir... tu sembles bien sûre de toi... je doute qu'un moyen si facile soit accessible. Ils ont tout prévu pour nous garder. Et tu sais ce qu'il arrivera si on te chope... je ne te dissuade pas au contraire... mais il faut que tu gardes à l'esprit que ce ne sera pas forcément un succès. Je ne veux pas que tu te décomposes si tu constates que ça ne fonctionne pas. » Je constate à cet instant la tenue que la jeune fille portait. Elle était vraiment belle dans cette tenue. ça lui allait vraiment bien mais elle était également très attirante. Son client était juste un parfait enfoiré... comme tous.. non je suis trop mauvais.. il y a des exceptions sauf qu'elles se font rare dans le coin. Je levais les yeux au ciel à son regard et sa petite moue suppliante. Elle avait tendance à me faire penser à ma chère sœur Lucie. Je déglutis alors qu'elle me demandait si j'allais l'aider. « Bien sûr. » Comment lui refuser ? Je ne pouvais pas m'empêcher de l'aider. Maddy était si jeune et innocente à son arrivée. La pauvre était tombé en Enfer et je maudissais ces hommes qui avaient eu l'idée de la kidnapper.

- Hey, je me donne du mal pour ça, tu sais ? Et puis peu importe combien de fois je vais échouer, je ne m'arrêterais pas avant d'être sortie d'ici ! Avec ou sans toi. Je souris en coin à la réponse de Maddy. « Qu'est-ce que ça serait si tu ne te donnais pas autant de mal. » dis-je, assez taquin. « Tu as raison de continuer, de tenter ta chance. Tu es persévérante, c'est bien. Et même si je ne sors pas avec toi, ça m'est égal. Je préférais encore te savoir à l'abri, retrouvant une vie normale plutôt que de devoir subir les idées tordues de l'autre bâtard. » Maddy était bien trop jeune, à peine la vingtaine, pour traverser toutes ses épreuves, cet enfer. Si je mettais la main sur l'abruti qui l'avait kidnappée. Je me frotte le menton puis jette un œil à l'endroit ou nous nous trouvions. « Faut bouger... on va finir par attirer l'attention à rester dans les couloirs. Nous ne sommes pas loin du jardin... allons-y. Tu me parleras de ton plan avec plus de détails là-bas... ce sera moins louche de s'y trouver. Et j'espère que ton idée n'est pas trop compliquée. » Mais, la connaissant, j'ai des doutes. Je repris le chemin dans les couloirs en sa compagnie et nous débouchâmes assez vite sur le jardin. Il semblerait qu'il n'y ait pas âme qui vivent dans le coin pour l'instant. Parfait, nous serions tranquille pour discuter. « Alors dis-moi, quel est ton idée cette fois-ci ? » -J'ai remarqué une entrée dans les conduits d'aération, près de la lingerie, dans un débarras. Juste assez large pour que je puisse m'y faufiler. Le truc, c'est qu'il faut un tournevis pour dévisser la plaque et que celle-ci est trop haute pour moi. J'ai besoin de toi pour piquer l'outil, y a des ouvriers vers les cuisines, mais y a un garde, faut faire diversion. Oh et, je peux pas atteindre le conduit toute seule, c'est trop haut et amener un escabeau ou autre chose attirerait trop l'attention.

« Les conduits d'aérations... tu ne sais même pas ou ça mène... tu n'as pas de carte... Qui te dit que tu ne vas pas atterrir dans les appartements d'un Prince ou d'une Princesse ou même au milieu des gardes. C'est risqué. Tu sais que tu ne dois surtout pas te faire prendre. Les conséquences seraient désastreuses et ton maître te le fera d'autant plus payer s'il apprend ta tentative d'évasion. » Je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour elle. Après l'idée en soit n'est pas complètement tordue et elle a la chance d'avoir une fine silhouette. Elle m'apprends dans la foulée qu'il faut un tournevis pour dévisser la plaque et pour cela je devais divertir le garde. Je soupire. Je déteste l'idée de devoir faire ça ... les gardes n'étaient pas tendres. « Et tu as une idée de génie pour la diversion ? Je te préviens, j'ai aucune envie de me retrouver puni par ta faute. Je subis déjà assez actuellement... » Rajaar m'avait déjà assez chevauché et je redoutais le pire s'il apprenait la manœuvre... le martinet était encore présent dans mon esprit. Il ne manquerait pas d'imagination pour me faire payer l'affront d'avoir aidé une autre esclave à s'enfuir.« Admettons, j'arrive à divertir le garde... tu vas faire comment avec les ouvriers ? Ils vont bien te voir approcher. » Je ne suis vraiment pas rassuré par sa nouvelle idée. « Avant de penser à grimper pour atteindre le conduit, il faut d'abord réussir à l'avoir ton fameux tournevis. » Trop sûre d'elle. Elle pense vraiment que son plan est infaillible ? Parce que personnellement, je ne vois que les failles. Et je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il était encore foireux... mais ce n'était qu'un de plus. Elle semble prendre l'habitude de concocter ce genre de plan. « Y a combien d'ouvriers ? » Puis, je songe à l'heure du repas. « Peut-être attendre qu'ils soient en pause pour agir, non ? » Ils laisseraient bien leurs affaires en plan en attendant logiquement. « Parce que face à plusieurs ouvriers, je doute que tu parvienne à leur prendre un tournevis sans qu'ils ne le remarquent. Surtout avec ta tenue, tu ne passes pas vraiment inaperçu aux yeux des hommes. » Puis, j'eus une idée. « Tu devrais sans doute divertir le garde finalement avec ta tenue, ça marcherait... et les ouvriers seraient sans doute aussi attirer et s'ils sont occuper je pourrais m'occuper de dérober le tournevis. Ça serait peut-être plus judicieux, tu ne crois pas ? » bien que je n'aime pas l'idée qu'elle soit un appât. Mais, elle était intouchable. Ils ne pourraient rien lui faire sans subir la colère de son maître d'avoir touché Maddy sans son autorisation. Donc ça pourrait fonctionner.

Je me disais que j'étais un peu fou de m'embarquer dans ce nouveau plan. Il était certes assez bien trouvé mais les risques étaient bien réels. Nous ignorions tous les deux ou le conduit mènerait. Maddy risquait énormément en s'engouffrant là-dedans. Mais, mon désir de fuir était tout aussi présent que le sien. Nous ne pouvions pas continuer une telle vie. Mon esprit divague et songe à Rajaar. Non, je ne pouvais pas rester auprès du Prince. De toute façon, je n'étais rien de plus qu'un jouet ici, nous ne pourrions jamais être ensemble. Ces paroles à la fin avaient été parfaitement clairs. Je ne pouvais pas me permettre d’espérer quoi que ce soit. Nous n’étions pas destinés à être ensemble. Il allait se marier et moi je resterais coincé ici. Mon cœur se serre dans ma poitrine à cette pensée. Hors de question! Autant trouver un moyen de fuir. Il fallait que je me fasse une raison et que j'arrête de penser à lui. Raajar n’avait pas besoin de moi, il avait pris Anais également qu'il s'employait à baiser dans son lit le soir... je le sais parce que j'avais retrouvé la demoiselle en petite tenue le lendemain et cela m'agaçait d'autant plus. Et puis, j’avais entendu la belle crier de plaisir plusieurs fois. Il y a quelques jours, j’avais littéralement craqué et craché ma jalousie vis-à-vis d’elle sans comprendre à cet instant que c’était parce que j’aimais Rajaar. Je soupire et reporte mon attention sur Madeline qui semble d'accord avec mon idée d'appât bien que je n'aime pas trop devoir utiliser cette méthode. Mais, autant utiliser sa tenue à notre avantage. Je hoche la tête alors qu'elle me remercie de l'aider.« De rien. Je désire m'échapper autant que toi. Si je peux t'aider à nous trouver une solution. Mais, sois prudente. » Je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter. Finalement, nous parcourons les couloirs et arrivons bien vite à destination. Maddy s'approche du garde, resté seul. Les ouvriers sont absents pour leur pause déjeuner. Je me faufile doucement vers la caisse à outils alors que Madeline parvient à attirer l'attention du garde... j'espère qu'elle va se sortir de ce merdier car j'entends parfaitement ce qui se dit entre eux. Je parviens à ouvrir la caisse et fouille à l'intérieur à la recherche d'un tournevis tandis que Maddy s'éloigne avec le garde. Je trouve rapidement ce que je cherche et ferme la caisse et fourre mon butin dans mon sarouel contre ma hanche avant de jeter une nouvelle fois un œil autour de moi. Je suis totalement seul et je m'éclipse assez vite. Je cherche après la lingerie. Je sens l'adrénaline parcourir mes veines et je ne peux pas m'empêcher de stresser pour la jeune femme, laissée en compagnie de ce garde.

Madeline vit déjà des atrocités depuis son arrivée, je n'aimerais pas qu'elle ait des ennuis avec ce type à cause de mon idée de l'attirer à l'écart pour pouvoir agir. Je m'en voudrais d'être responsable. Je tâche de me rassurer comme je le peux en chemin en me disant qu'elle ne manquait pas d'idées et de ressources. Elle trouverait bien une solution et si elle n'arrivait pas, j'irais l'aider. Peu importe que je m'attire des ennuis avec ce garde, la protéger comptait beaucoup plus que ce qui pouvait bien m'arriver. Maddy était comme une petite sœur... Je me devais de la protéger autant que je le pouvais dans la mesure du possible. Au Palace, autant dire que je n'aimais pas le fait de ne pas pouvoir la protéger de son maître. Je finis par atteindre ma destination. J'entre dans la pièce en prenant soin de vérifier que personne n'est présent. J'arrive devant la bouche d'aération indiquée. La jeune femme n'est pas là et je commence à scruter la petite pièce avant de tourner mon regard vers la porte. Il ne fallait pas qu'un garde ou un servant n'entre à cet instant. Je ne sais même pas ce que je dirais si je tombais nez à nez avec l'un d'eux. Le temps semble s'étirer en longueur et je commence à me poser des questions... et si Maddy avait des problèmes ? Mais, la porte s'ouvre au même moment et je sursaute un peu puis je suis soulagé de voir la jeune fille. « Je commençais à me demander si tu n'avais pas des ennuis avec ce type... j'allais partir à ta recherche. » Je suis vraiment rassuré de la voir saine et sauve. « J'ai le tournevis... il ne faut pas traîner, on risque de se faire repérer rapidement... les ouvriers vont forcément voir qu'il manque quelque chose aussi. Allez, grimpe » dis-je, en me plaçant vers la grille et prêt à lui faire la courte échelle. Madeline passe une main dans ses cheveux et lui offre un sourire en se détachant de la porte pour s'approcher de lui et lui tapoter l'épaule. - Arrête de t'inquiéter, regarde, je suis là et tout se passe comme sur des roulettes. Cessez de m'inquiéter ? Elle en a de bonnes... Forcément je ne pouvais pas faire autrement... la voir partir en compagnie d'un garde n'avait rien de rassurant. Mais, elle était présente et elle allait bien. J'étais assez soulagé qu'elle n'ait pas d'ennuis. Je l'observe puis lui indique rapidement d'agir car nous pourrions être vite repérés. Je lui fais donc la courte-échelle et l'aide à se hisser ainsi dans le conduit d'aération. Je commence à sentir le stress.... pourvu qu'elle ne soit pas repérée là-dedans. Je l'entends m'indiquer d'attendre ici une dizaine de minutes avant de m'en aller si elle ne revenait pas au bout de ces fameuses dix minutes. Je déglutis et réponds. « Pas de soucis. Sois prudente. » Je sens mon cœur s'accélérer dans ma cage thoracique. Je trouve le temps hyper long. Je commence à tourner un peu en rond dans ce débarras. J'espère également que personne ne va venir par ici. Comment justifier ma présence ? Et le fait que le conduit d'aération se retrouvait sans grille... celle-ci étant posée au sol près de moi. Je regarde une nouvelle fois le conduit vide. Je tends l'oreille. Je n'entends absolument rien depuis un moment. Je soupire, fait les cent pas.

Finalement, la jeune fille semble revenir car j'entends du bruit provenant du conduit. Puis, j'aperçois ses pieds et elle finit par atterrir au sol devant moi. Je me sens beaucoup mieux. Je l'observe alors qu'elle enlève la poussière de sa tenue. Puis elle me regarde les yeux brillants. Elle m'informe qu'elle a repéré le vestiaire des gardes. En effet, c'est une bonne nouvelle pour dérober les clés, Elle semble toute excité par la nouvelle et j'ai un sourire malgré moi. Mais, je reste tout de même méfiant et ce n'était pas encore pour autant qu'il fallait crier victoire. Soudain, elle me parle d'uniforme de garde et je ne comprends pas exactement ou elle veut en venir avec sa remarque. Je n'ai pas le temps de lui demander de m'expliquer qu'elle m'entraîne avec elle. Je me retrouvais près du garde de tout à l'heure. IL était allongé... et Maddy le déshabilla. Je l'aide ne sachant pas vraiment ce qu'elle avait en tête. Puis, elle m'indique de me vêtir des habits du garde pour me faufiler dans le vestiaire. Elle venait de m'informer qu'il y avait une grille de l'autre côté, cela plombe l'ambiance. « Forcément, c'était trop beau pour que ce soit facile. » soupirais-je... ils pensaient à tout ici. Je regarde l'uniforme et me dit que vraiment c'était dangereux comme idée. Mais, c'était également une chance pour nous. Je ne peux pas, ne pas la saisir. Je finis par m'emparer de l'uniforme et l'enfile. Il est pile à ma taille, elle a l'œil. « Bon... on va espérer que je ne me fasse pas repérer. » Je risque vraiment beaucoup ... si Rajaar l'apprenait... si j'étais repéré... je n'ose pas imaginer les conséquences. Je me concentre et remets le tournevis en place dans mon uniforme bien camouflé puis inspire un temps et croise le regard de Maddy. « Je déteste tes plans, vraiment.. Souhaite-moi, Bonne chance.» - J'ai toute confiance en toi, Siobhan, tu vas y arriver. Bonne chance. Je finis par me glisser hors de l'endroit ou nous étions pour me rendre aux vestiaires des gardes. Je traverse les couloirs le plus rapidement possible évitant de trop dégager mon visage au cas ou... bon sang, je suis vraiment fou... je me jette dans la gueule du Loup avec cette tenue. On allait forcément me reconnaître. Je ne sais pas pourquoi il n'y a personne pour le moment mais je doute que je traverse les couloirs sans encombre. Je ne suis pas serein. Je songe au Prince et au fait qu'il va me punir comme jamais s'il apprends ce que j'ai fait. Et honnêtement, je n'ai pas envie de subir sa colère. Il faut croire que parfois, la chance est avec nous.

J'arrive à destination et prends la carte d'accès à la salle des gardes et aux vestiaires. Je pousse la porte redoutant de me retrouver nez à nez avec l'un des gardes mais pas un chat ne rode. Je ne traîne pas et file vers la bouche d'aération. Je saisis le tournevis puis commence à dévisser la grille le plus vite possible. L'adrénaline parcourant mes veines. Je vire les vis du bas et dévisse le plus possible celles du haut afin de pouvoir pousser la grille étant de l'autre côté. Ma manœuvre faite, je remets le tournevis dans une poche et garde les vis dans ma main. Je me dirige vers la porte et l'ouvre et me glisse à l'extérieur. Je me glisse rapidement dans le couloir et aperçoit Maddy au loin entraîné par un garde puis un second qui vient dans ma direction. Je ne réfléchis pas et me rends dans le couloir juste à côté et vire mes habits de garde dans la foulée que je laisse en plan. Je prends soin de glisser le tournevis dans mon sarouel gardé sous mon uniforme et me retrouve torse nu. Je m'avance l'air de rien croisant le garde qui me lance un regard noir que j'ignore. Je continue mon chemin et me dirige à la suite de Maddy et du garde. « Excusez-moi... » dis-je en leur direction. « Maddy est demandé par son maître » dis-je en interpellant le garde. Je ne pense pas que mon idée va fonctionner mais tant pis. Le garde se retourne et me regarde soupçonneux. - Vraiment ? lâcha t-il perplexe. « Je ne fais que transmettre le message. J'ai croisé Mr Michael, je ne sais plus son nom, et il cherchait après son esclave... C'est quelqu'un d'assez impatient donc vous devriez peut-être éviter de retenir davantage la jeune fille si vous ne voulez pas subir sa colère.» -Mais pour qui te prends-tu à me parler de cette manière ? Je hausse les épaules l'air de dire, je ne vois pas ce que tu insinues ce qui ne plaît pas au gars qui lâche le bras de Maddy pour s'avancer sur moi. Bon, je pense que je n'ai pas trop le choix que de le frapper, non ? Je vais vraiment me mettre dans les ennuis. J'allais avoir des problèmes. Je soupire et croise les bras comme si l'intervention du garde ne me faisait ni chaud, ni froid. « Comme je l'ai dis, je ne fais que vous transmettre le message. » -Ferme-là, petit insolent ! Tu n'as aucun ordre à me donnez, sale esclave. « Et toi non plus » dis-je, cette fois en le fixant puis je le vois qui lève la main pour me frapper mais je lui attrape le bras, plus rapidement et frappe le premier. Je cherche après un objet, n'importe quoi pour l'assommer et je décide de le pousser fortement contre le mur. Les coups partent, mais ça m'est égal. Il n'embêtera pas Maddy plus longtemps. J'aperçois une pierre... mauvaise idée. Tant pis.. je m'en saisis et l'abats violemment sur son crâne et il s'écroule sur le sol. Oups... Je prends la main de Maddy dans la foulée et la force à avancer rapidement dans le couloir « Faut vraiment pas traîner dans le coin. Bon sang, je vais me faire tuer par le Prince s'il apprends ça » Je commence à stresser à l'idée de me faire choper.

Plan foireux... je le savais pertinemment que Maddy avait des plans foireux. Je ne peux pas croire que je me sois mis dans une telle pagaille... j'allais vraiment avoir des problèmes avec Rajaar. Il allait forcément apprendre la nouvelle. Le garde avait vu mon visage et il le répétera une fois réveillé et s'occuperait sûrement de mon cas aussi par la même occasion. Oh bon sang ! Quelle poisse ! J'entraîne Maddy avec moi sans tarder car nous étions vraiment coincés. On se retrouve dans un endroit tranquille et je pose les yeux sur Maddy. - Ohlala... Siobhan... on est mal, là. On est vraiment mal. « Oui, je sais. » murmurais-je à ses dires. Je vois bien que Maddy n'a plus son assurance habituelle... elle est complètement effrayée et je la serrais contre moi quand elle vint se blottir. « ça va aller Maddy... tu n'as pas à t'excuser. Et je suis venu de mon plein gré et tu ne m'as pas forcé à frapper ce garde. Ne te culpabilise pas pour ça. » Je frottais doucement son dos pour la réconforter. Je m'en veux de la voir dans cet état et surtout de savoir ce que pourrait faire Michael sur elle me mettait les nerfs. Je continue de frotter doucement son dos avec tendresse. « Maddy, on va s'en sortir. » Je ne sais pas comment je pourrais lui éviter de subir les représailles de son maître. Je lui fais relever la tête et croise son regard. « Au pire, je dirais que j'ai assommé les deux gardes, d'accord ? Je peux très bien assumer et prendre la responsabilité. Je préfère encore me faire punir seul.. que cet enfoiré s'en prenne à toi. Tu ne mérites pas ce traitement Maddy. Donc, tu vas te calmer et on avisera en temps utile. Je ne suis plus à ça près. J'ai bien frappé et assommé le deuxième garde. Donc je peux très bien avoir fait la même chose avec le premier. Il faut juste qu'on parvienne à cacher le fait d'avoir dévissé la plaque dans le vestiaire des gardes. Faire tout ça pour rien serait bien dommage. » J'essuie les larmes sur les joues de Maddy avec mes pouces. Je jetais un œil autour de nous. Pour le moment, tout était silencieux mais ça ne durerait pas. L'alerte allait être donné. Je redoute le moment ou je vais rentrer à l'appartement. Avec ou sans les gardes.... ça ne changerait pas grand chose, j'allais me faire punir. « Il faut aller ailleurs. » ajoutais-je, au bout d'un moment. On n'est pas assez éloigné... on allait nous tomber dessus trop vite. A vrai dire, mon intuition me disait que nous n'allions pas tarder à nous faire prendre tous les deux. Et je crains d'avoir raison. « Viens Maddy » Je m'avançais doucement avec la jeune femme. Je n'étais pas serein alors que nous marchions le long du couloir.

Je me stoppais net en entendant du bruit derrière nous. Je tournais la tête et remarquais la présence de deux gardes au bout du couloir. Mon cœur s'accéléra subitement dans ma poitrine. Par instinct, je mettais Maddy en retrait par rapport à moi. Je croisais le regard de Maddy d'un air de dire ''reste calme'' -Peut-on savoir ce que deux esclaves fabriquent, ici, en plein milieu d'un couloir ? Ou sont vos maîtres ? Je ne répondais pas alors que les deux gardes avançaient dans notre direction. « A leur occupation... nous sommes en droit de nous promener » dis-je, innocemment, l'air de rien. Je posais ma main sur le bras de Maddy pour qu'elle reste calme. Bizarrement, je ne suis pas certain que les gardes soient là par hasard. Ils pouvaient très bien nous tendre un piège, ce ne serait pas surprenant. Fallait qu'on se fasse repérer par deux gardes maintenant. Je tâche de rester calme et de rassurer Maddy en posant ma main sur son bras. L'un d'eux nous demande immédiatement ce qu'on fabrique ici. Être seuls sans maîtres reste toujours suspect. Et la mine de Maddy n'était pas en notre faveur. Le garde s'adresse à Maddy lui sommant d'approcher et cela n'a rien de rassurant. D'ailleurs, à peine Maddy fait un pas qu'il l'attire contre lui. Son collègue sort sa matraque en évidence prêt à l'utiliser sur moi. Je serre les poings et me retient difficilement pour ne pas bouger alors que l'autre enfoiré touche Maddy entre les cuisses. J'observe le garde et une envie de le cogner me démange fortement mais je dois rester neutre. Les ennuis sont déjà bien trop présents. J'ai déjà frappé l'autre garde et je ne ferais que me provoquer davantage de problème à me battre contre eux. C'est pourquoi, je ne fais rien quand Maddy se retrouve à genoux et que je ne réagis pas lorsque l'autre me pousse violemment contre le mur. Je croise son regard alors qu'il tends une paire de menottes avec un sourire bien sadique. Je prends les menottes et les passe à mes poignets à contre cœur. « Rajaar El Azadi est mon maître » répondais-je, en tâchant de rester neutre. Je croise le regard de Madeline au même moment. Je crains que la jeune fille ne parvienne pas à tenir le choc. Nous allons vraiment subir les représailles de nos actes et je craignais qu'elle ne tienne pas face à cette nouvelle épreuve. Surtout qu'elle pleurait une nouvelle fois, signe qu'elle craquait vraiment. Elle faisait peine à voir dans cet état et je me sentais impuissant à cet instant. J'étais frustré de ne pas pouvoir l'épargner et empêcher qu'elle soit puni.

Nous allons être mené à la salle des gardes pour être interrogés. Les choses ne sont vraiment pas bonnes et en notre faveur. Je me fais pousser par le garde dans le couloir afin de passer devant lui et l'autre nous suit avec Maddy. On se retrouve bien trop vite à mon goût à destination. Je me fais pousser encore une fois et le garde me force à m'asseoir sur une chaise, l'instant suivant il me fait avoir les bras dans le dos et me menotte une nouvelle fois. Dans cette posture, il serait plus difficile de me défendre. Je vois l'autre garde pousser Maddy sur une deuxième chaise. Je sens la colère monter et j'ai envie de cracher au visage du garde. -Bien bien... je vais reposer ma question. Qu'est-ce que vous fabriquiez dans le couloir tous les deux ? Je regarde le garde sans avoir la moindre réaction. « On se promenait. » dis-je. Rien de plus banal. A la base, c'était vrai. Mais, le plan de Maddy avait vite dérapé et nous étions désormais coincés ici. Je sais parfaitement que les deux gardes ne vont pas garder leur calme très longtemps. Ils ne seront pas très patients, mais dans un sens, ça m'amuse. Enfin, ça ne durerait pas... Rajaar allait savoir... il n'apprécierait pas... et après tous les événements qu'il y avait eu, je redoutais de devoir me faire corriger. Subir les conséquences... ce serait dur. Je le sais d'avance. Surtout après la nuit passée avec lui, la fameuse nuit ou j'avais appris ses sentiments à mon égard et celle ou j'avais également réalisé que moi-même, j'avais des sentiments envers lui. J'ai une boule dans le ventre qui se forme. - Arrête de jouer au plus malin toi. Tu perds ton temps. On n'a trouvé un garde inanimé pas très loin de l'endroit ou vous étiez tous les deux. Alors ? « Alors quoi ? Il a eu une insolation ? » Je me prends une méchante droite dans le visage. Aie ! Faut dire que se foutre de sa gueule n'allait pas l'aider à conserver son calme. - Ne le frappez pas ! S'il vous plaît... Le garde voit sans doute là une esclave plus fragile et plus facile à cuisiner. Il s'approche un peu le regard mauvais. - Elle a des choses à dire, celle-ci ? Bah, on t'écoute. De toute façon, il y a des caméras partout, c'est qu'une question de temps avant qu'on ait le fin mot de l'histoire. Alors il vaut mieux pour vous que vous coopériez.

La journée avait commencé tranquillement et je ne pensais pas du tout qu'elle allait virer dans un sens tout à fait différent. Pourquoi fallait-il que j'accepte tous les plans foireux de Maddy ? Ah oui, parce que je n'arrive pas à lui refuser grand chose et que je me dis que peut-être, à force on parviendra à nos fins. Et d'ailleurs, on aurait presque pu réussir notre coup. Mais, je commençais à être un peu à court d'idées pour me barrer de cet endroit. Non, plutôt à perdre espoir. Les idées étaient bien présentes. Mais, ce qui était le plus problématique... se faire attraper par les gardes. Madeline craquait totalement et finit par tout dire parce que je me suis pris un violent coup par l'un des gardes. Franchement, ce n'était pas comparable à ce que j'avais subis avec le martinet de Rajaar. D'ailleurs, ça sent vraiment le roussi pour Maddy et moi. Après l'interrogatoire, l'un des gardes entraîne Madeline avec lui pour la ramener à son maître. Quant à moi, son collègue m'empoigne et vue ma réputation, il avait demandé des renforts. C'est donc entouré de trois gardes que je fus mené aux appartements du Prince. Mon cœur bats la chamade dans ma poitrine. Je redoute le moment. Rajaar n'allait pas apprécier la nouvelle... j'avais assommé un garde, dans l'espoir de trouver quelque chose pour nous permettre de s'évader. Tout le contraire de ce qu'il m'avait conseillé la dernière fois. Mon cœur se serre à cette pensée. La dernière fois... bon sang... je n'avais jamais éprouvé autant de tristesse.. Mon cœur n'était plus vraiment là depuis cette fameuse soirée. Je continuais à vivre tel un pantin. Les jours se ressemblaient et j'avais l'impression d'errer tel un fantôme. Bah... le positif dans l'histoire... j'allais avoir un prétexte pour le détester... comme il le voulait. Je devais le haïr donc ça tombait bien, non ? Pfff, je tente lamentablement de me rassurer. Me faire corriger par Rajaar ne serait pas une partie de plaisir et serait un supplice. D'ailleurs, cela lui ferait sans doute du mal de devoir s'occuper de moi de cette manière. Mais, il me faut le haïr. Je suis traîné sans ménagement le long des couloirs enchaîné aux mains et aux pieds. Je sais que les gardes s'amusent de me voir en si mauvaise posture et se réjouissent à l'idée que je prenne une correction digne de ce nom. Je me retrouve bien trop vite à mon goût devant la porte de l'appartement du Prince. Un des gardes frappe deux fois. La porte ne mets guère de temps à s'ouvrir sur Rajaar.

Je croise son regard, impassible alors qu'il nous dévisage. « Prince El Azadi, nous venons d'arrêter votre esclave avec une complice. Il semblerait que votre cher esclave soit trop indiscipliné... Il a eu l'audace de s'en prendre à l'un des nôtres et de tenter de s'introduire dans notre salle. Nous sommes venus vous le ramener et vous en informez. Sachez également que l'information de l'incident a également été communiqué auprès de notre Supérieur. Attendez-vous à ce qu'il vous contacte directement au sujet de votre esclave. » annonça le garde qui avait toqué. Rajaar se décala afin que les deux autres gardes puissent me traîner à l'intérieur. Je fus poussé brutalement sur le sol et me retrouvais sur le côté. « Amuse-toi bien avec ton maître » susurra l'un des gardes à mon oreille en se penchant avant de me mettre un bon coup de pied dans le ventre. « ça, c'est pour mon collègue. J'espère que tu vas vraiment prendre cher, sale chien. » Les deux gardes quittèrent la pièce en saluant le Prince au passage. Quant au troisième,il jeta à peine un regard dans ma direction puis s'inclina devant Rajaar avant de tourner les talons. Pour ma part, je me retrouve à chercher de l'air, dû au coup reçu. Je me redresse tant bien que mal et me retrouve à genou dans le salon. Je garde les yeux baissés alors que j'entends la porte claquer. Je sens que je vais vraiment passer un mauvais moment. Les gardes ont pris soin de me laisser menotter. De toute façon, les menottes enlevées n'auraient rien changé au problème. Je reste immobile attendant le coup de massue. Je me risque finalement à lever la tête et aperçoit Rajaar plus loin en train de vider un verre. Se donnait-il du courage ? Je me contente de le fixer. Après tout, c'est la tête haute que je devais affronter la situation. Rebelle était mon 2ème nom.

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