Plan foireux

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Dans la vie on n'a pas toujours de bonnes idées qui nous traverse l'esprit. Au départ, on pense que c'est le cas, qu'on a fait ce qu'il faut, qu'on a pris la bonne décision. En regardant un peu autour de moi,c'était plutôt l'inverse. Des papiers jonchaient le sol un peu partout... j'en avais fais tombé une bonne partie sur le sol dans la précipitation de mes gestes à fouiller en l'absence du Prince. Oui, j'étais en train de fouiller dans les affaires de Rajaar. Première fois que je faisais un truc pareil. Hiroshima semble être passé dans la pièce. Je m'arrachais les cheveux en voyant le bazar que j'avais fabriqué. Ce que je pouvais être maladroit... bien sûr fallait que ça tombe maintenant ma maladresse. Je soupirais alors que je ramassais les feuilles en vrac ne sachant pas trop si elles étaient dans le bon ordre ou dans le bon dossier. Foutu pour foutu... je posais sur le bureau une pile que j'avais dans les mains puis je fouillais dans les tiroirs. Sérieux, Rajaar n'avait pas une seule photo de famille... impensable. Comment pouvait-il ne pas en avoir ? Il était assez famille pourtant... Je rangeais tant bien que mal le plus gros du bureau mais clairement il verrait très bien mon passage. A vrai dire, je m'en fichais pas mal. Je faisais que des conneries donc je n'étais plus tellement à cela près. Mais, en général, je ne m'occupais pas de ses affaires donc c'était plus gérable. Enfin non. C'était pas mieux et plus facile à gérer quand on repense aux conséquences avec ce client. Je secoue la tête m'intimant de ne plus penser à ce sale cafard. Je m'occuperais de son cas un jour... Pour l'heure, ce qui m'intéressait... c'était de trouver une photo de la fameuse sœur du Prince. Ça faisait deux mois que j'étais au sein du palace et j'ignorais encore son identité. Et ce fichu interrogatoire me préoccupait ces derniers temps. J'avais l'intime conviction qu'il s'agissait de sa sœur. Une sorte d'intuition, dirons-nous. Je devais en avoir le cœur net mais mes recherches étaient bien vaines. Puis, j'entendais le bruit caractéristique d'une porte qui s'ouvre. Oh bordel ! Ne me dites pas qu'il est déjà rentré... non mais vraiment, niveau poisse... c'était pas du tout mon jour.

Restons calme... Ne pas paniquer... peine perdu. Je suis dans la merde. Rajaar va me tuer d'avoir osé fouiller dans ses affaires. Bon la bonne nouvelle, c'est que je savais quoi dire... la mauvaise c'était que j'ignorais comment il allait prendre le fait de me trouver dans son bureau et de l'avoir saccagé. De toute façon, je n'ai pas vraiment le temps de me dire que je devrais m'éclipser de la pièce. Les bruits de pas se rapprochaient déjà du lieu. Je me mordais la lèvre une seconde avant de faire mine que je n'ai rien entendu. Grillé pour grillé... je fis mine de continuer mon cirque. Incroyable que je ne puisse mettre la main sur aucune photo... et même pas de carte non plus. Savoir quelque chose sur le complexe, n'importe quoi, était toujours utile pour envisager de s'échapper d'ici. Une carte des lieux, une représentation de la superficie, ce serait tellement pratique. En deux mois, j'avais déjà exploré une multitude d'endroits, mais j'étais loin d'avoir tout vu. Même en sachant que Rajaar allait entrer d'une seconde à l'autre, je ne peux pas empêcher mon corps de réagir et de sursauter lorsque la porte s'ouvre dans mon dos, mon coeur battant à tout allure, cognant durement dans ma cage thoracique. Je me figeais dans mon geste et me raidit fixant les feuilles posées devant moi. J'appréhendais un peu la réaction du Prince, mine de rien. Je finis par me redresser lentement et inspirais avant de me tourner pour lui faire face. « Tu rentres tôt aujourd'hui » dis-je, bêtement. Simple constat. Et intérieurement, je me maudissais d'avoir autant de malchance.. juste le jour ou je décide de fouiner.

"Avoir conscience qu'on fait une bêtise et la faire tout de même, c'est une volupté !"

Combien de temps ? Une éternité. Voilà comment il ressent le temps qui est passé depuis que Siobhan et lui se sont disputés dans la cellule des fauves. Il se repasse ce moment en boucle, encore et encore, comme pour ressentir sans cesse cette douleur brûlante dans son cœur, peut-être bien pour se punir. Pourtant, il se tait. Le jour, une fois sa douche prise, il est comme neuf. Un Prince propre sur lui, fier dans sa démarche, solide et droit. À part des cernes qu'il peut difficilement cacher mieux qu'il ne le fait déjà, rien n'entache sa physionomie séduisante et princière. Il garde même un petit sourire de façade, tout le monde n'y voit que du feu et c'est parfait. Absolument parfait. Absolument... désastreux. Ceux qui le connaissent vraiment voient à quel point le jeune homme sombre dans la dépression, ils peuvent lire la souffrance sur ses traits tirés, les blessures qu'il supporte à peine et qui lui ont fait perdre du poids. Heureusement qu'il redouble d'exercices physiques ces temps-ci. C'est le seul moyen qu'il a trouvé pour se vider l'esprit. Des combats de sabre avec Jayce, de longues balades à cheval dans le désert ou des figures de dressage dans la carrière, de la musculation, du combat rapproché, il est même allé jusqu'à courir sur la piste de l'arène, jusqu'à ce que ses jambes refusent de le porter plus longtemps et qu'il tombe à genoux dans la poussière. Heureusement que personne n'avait été là pour voir ça.

La nuit, il sombre pour de bon. Une fois assuré que Siobhan est, soit absent, soit enfermé dans sa chambre, il boit. Il boit jusqu'à ce qu'il tombe de sommeil et si ça ne suffit pas, il avale un puissant somnifère. Souvent, il est réveillé par un cri, une plainte, un sanglot. Et il sent son cœur éclater en morceaux, puis un besoin impérieux d'aller chasser les cauchemars de l'homme qu'il aime, comme le chevalier part combattre le dragon. Mais son âme héroïque ne lui servait à rien. Il enfouissait sa tête dans ses oreillers et étouffait ses larmes. Siobhan ne lui adressait plus la parole, le fuyait comme la peste, et les rares regards qu'ils échangeaient par mégarde se détournaient rapidement. "Il me déteste", pensait-il alors."Il ne me pardonnera jamais. Mais comment pourrait-il m'aimer après tout ce que je lui ai fait ? Il me déteste. Il me déteste..." Mais après tout, n'est-ce pas ce qu'il avait toujours voulu ? Que son slave n'éprouve pour lui plus aucun sentiment positif et qu'il le hait ? N'est-ce pas mieux ainsi ? Si. Bien sûr que si. Siobhan est bien plus à l'abri de cette manière. Pourvu qu'il ne fasse pas de bêtise. Rajaar a tenté de faire chèrement payer Wyatt pour ce qu'il a fait. Et il sait que son esclave lui en voudrait horriblement s'il le savait. Surtout en sachant les conséquences que cela avait eu. Mais il ne regrette rien. Le plaisir et la satisfaction d'imaginer ce type rué de coups, à plat ventre dans une ruelle et rampant comme un chien, suffisait à lui redonner le sourire. S'il avait pu, il lui aurait lui-même infligé la sanction. Il ne pouvait pas rester sans réagir lorsqu'il s'agit de Sio.

Aujourd'hui, il rentre plus tôt, oui. Il a des choses à faire à son bureau concernant la fameuse célébration de la fête nationale à Riyad. C'est pour très bientôt. Il va devoir quitter l'Eden quelques jours. C'est quelque chose qui l'angoisse énormément. Non pas qu'il soit mal à l'aise d'apparaître en public, non. Il a peur qu'il arrive quelque chose à Siobhan en son absence. Mais plus que tout... il a peur de ne jamais vouloir revenir. Une fois dehors, dans la fraîcheur de son Palais calme, il a peur de ne plus avoir le courage d'affronter ses sentiments pour son slave, la présence de son amant, la pression des menaces de Wyatt, de l'insistance de ses frères aînés, de son mariage... Il a peur d'avoir la visite de son aïeul, de l'entendre dire qu'il sait tout et qu'il va tout perdre. Peur de ne pas le supporter et de réussir ce que Sander n'a pas réussi à faire. Il se tranchera la gorge. Pour le simple plaisir de se punir en se sentant partir et mourir. Se laisser le temps de réaliser que tout est fini pendant que le sang s'échappera en cascade sur ses beaux habits. Avant que le voile ne s'abaisse et qu'il tombe à genoux. Fini. Tout serait fini. Et Siobhan serait prisonnier pour toujours. Non, pas question. Il en assez d'être lâche.

Rajaar chasse ses pensées macabres, gardant contenance jusqu'à ce qu'il passe le pas de la porte de ses appartements. Une fois la porte refermée derrière lui, il pousse un gros soupir, et son sourire de façade s'effondre pour de bon, ses épaules s'affaissent, son dos se voûte et il s'appuie contre le chambranle, passant ses mains sur son visage. Comme c'est épuisant de jouer un rôle sans son masque. Il est brisé depuis longtemps. Comme celui de Sander. Sauf que le magicien est bien plus sensible, plus vulnérable. Il n'arrive plus à faire semblant. La dernière fois qu'ils se sont vus, le jeune Prince a failli faire une énorme bêtise. Heureusement, il s'était arrêté à temps. Il avait eu besoin de la présence de cet homme cette nuit et réciproquement. Et même si l'envie n'avait cessé de les harceler tout deux de céder à la tentation de la chair, ils étaient parvenus à se montrer raisonnables et à ne pas céder. C'était mieux ainsi. Mais ce fut une épreuve terrible, pour l'un comme pour l'autre. Et Alice... penser à elle lui redonne toujours un semblant de sourire. Il tourne la tête vers la porte-fenêtre. Il a revoie hurler pour fuir un pauvre papillon. Il regarde le canapé. Il la revoit, portant une de ses chemises, un bouton de trop ouvert, sa fraîcheur, sa candeur, son sourire... une lumière dans son cœur qu'il ne savait expliquer clairement. Il n'était pas amoureux comme il l'était de Siobhan. Mais ce n'était pas une simple amitié non plus. Il y avait quelque chose. Quelque chose de fort. Ah, mais il ferait mieux d'oublier tout ça et d'aller travailler. Se secouant un peu, il se détache de l'encadrement de la porte et se dirige vers son bureau. En ouvrant la porte, il ne s'attend pas du tout à voir ce qu'il découvre.

Surpris, il s'immobilise dans l'ouverture, la main encore sur la poignée. Son regard se balade dans la pièce, apercevant ça et là encore plusieurs documents éparpillés négligemment sur le sol. Ses sourcils se froncent, ses yeux s'obscurcissent et il pose alors un œil sec et sévère sur Siobhan qui lui tourne le dos, encore penché sur des papiers se trouvant grossièrement réuni sur le bureau. Il se redresse lentement, réalisant parfaitement qu'il vient de se faire surprendre et lui fait simplement remarquer qu'il est rentre tôt aujourd'hui. La poitrine du jeune Prince se gonfle, furieux. Ce qui le met si en colère, ce n'est pas le fait que le slave ait dérangé ses affaires personnelles, c'est qu'il l'ai fait en cachette, qu'il puisse chercher quelque chose sans lui en avoir parlé. Et le pire... c'est qu'il s'imagine déjà le pire. Siobhan ayant cédé à un chantage de clients influents ou de Wyatt. Qu'il soit là pour trouver des preuves compromettantes ou des informations politiques sensibles. Qu'il l'ai trahi. Qu'il ait changé de camp pour survivre. Heureusement qu'il se tient encore à la porte, car cette idée lui donne envie de s'effondrer. Rajaar a envie de hurler, de le faire sortir d'ici à grand renfort de cris et de reproches acerbes. Au bout de quelques secondes, il finit par s'approcher calmement, plongeant ses yeux dans les siens. Il lutte soudain contre une envie irrésistible de se jeter sur ses lèvres, mais le besoin est si puissant que ses yeux doivent parfaitement le trahir. Il déglutit, se contient à grande peine et demande simplement :

- Qu'est-ce que tu cherches, Siobhan ? Évite de me mentir, s'il te plaît. Dis-moi ce qui te pousse à retourner mes affaires et m'obligera à passer des heures à tout devoir réorganiser.

Il est épuisé rien qu'à imaginer ce qu'il l'attend. Il a peur d'entendre la réponse. Siobhan a t-il sincèrement décidé de participer à sa déchéance ? De le faire tomber ? Même si c'est le cas... il lui donnera tout ce qu'il souhaite. Même si cela signifie mettre entre ses mains des informations qui l'amèneront à se faire exécuter. Tant pis. Tant mieux. Par Allah... ce qu'il a envie de l'embrasser. De le tenir dans ses bras. Ça fait trop longtemps qu'il lutte. Mais il ne peut se résigner à le faire, puisque son slave doit certainement le haïr à présent et que c'est mieux ainsi.

Je me trouve nez à nez avec le Prince, pris en flagrant délit d'avoir osé fouiller dans ses affaires. Mon regard se perds sur le corps de celui-ci... un corps si bien sculpté, tellement attirant, viril. Un corps que je connaissais dans les moindres détails depuis le temps. Un corps que j'avais exploré à maintes reprises... un corps qui à cet instant me manquait énormément et dont j'avais envie de poser mes mains dessus... parcourir sa peau de mes doigts et de mes lèvres. Un corps qui ne me laissait pas indifférent tout comme ses yeux que j'observais à cet instant précis. Mon Dieu, ce qu'il était beau ! Il me faisait totalement fondre... je me liquéfie à chaque fois que je me trouvais devant lui. Le Prince Rajaar El Azadi.. un jeune homme au regard si intense... un jeune homme qui n'a pas eu le temps de grandir... passer brutalement de l'enfance à l'âge adulte. Un jeune homme insouciant et innocent dans la fleur de l'âge qui avait brutalement dû endosser un rôle important. Celui d'Émir.

Je ne cherche pas à me dérober de la pièce. De toute façon, l'issue est devant moi, et c'est ou se trouvait Rajaar en ce moment même. Et je doute qu'il me laisse m'éclipser si facilement. J'avais saccagé son bureau... des feuilles se trouvaient encore sur le sol éparpillées, d'autres en une pile sur le bureau, mais dans un désordre total. J'avais vraiment fais un beau cirque dans ses affaires. Le pauvre allait perdre du temps à tout ranger. Je reste près du bureau alors qu'il finit par s'avancer dans ma direction. Je me demande si je vais avoir droit à des cris... punaise, croiser son regard me donne une décharge électrique dans le corps. Ce regard me donne envie de me jeter sur lui. Le Prince me demanda alors ce que je cherchais et d'éviter de lui mentir, ce qui me poussait à retourner ses affaires. A la base, ce n'était pas prévu que je fasse autant de remue-ménage mais tout m'avait échappé des mains. A croire qu'il fallait que je foire et que je me fasse griller en beauté.

« Je n'ai pas volontairement foutu le cirque... parfois, je suis maladroit... » dis-je, un peu gêné et d'un air désolé d'avoir mis autant le zouk dans son bureau. « Et je cherchais des photos... y en aucune dans ton appartement. Et accessoirement des informations sur le palace, mais ça, j'imagine que vous êtes tous briefé à votre arrivée, et qu'il est interdit de détenir quoi que ce soit sur l'endroit afin qu'on ait pas la moindre chance de trouver des informations utiles pour tenter de fuir. » Finalement, j'avais décidé d'être totalement honnête envers lui parce que j'en ai assez de mentir. Et parce que de toute façon, ça ne m'avancerait à rien de lui mentir une nouvelle fois. Et j'assumais totalement ce que j'avais fais. J'étais juste un peu embêté d'avoir mis autant de bazar. Je soupirais. « Rajaar, je suis désolé... je sais, j'aurais pu te demander... » sauf que je suis un crétin. Je croisais les bras alors que je posais la feuille que je tenais encore dans la main. « Pourquoi n'y a -t-il aucune photos chez toi ? Et pour être franc, je voulais voir une photo de ta sœur... » L'interrogatoire me tourmentait ces derniers temps... je voulais en avoir le cœur net. « Rassure-toi, je ne lui veux absolument rien à ta sœur... juste que je ne l'ai jamais rencontré officiellement depuis mon arrivée au complexe et j'aimerais savoir à quoi elle ressemble... je songe pas mal à ce que j'ai dû répondre à cette femme et je ne sais pas pourquoi, mais je me demande si ce n'était pas ta sœur. » Je ne sais pas pourquoi, mais depuis le départ, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il s'agissait de sa sœur Savannah. Allez savoir... « Je ne vois pas du tout pourquoi une cousine de l'Émir serait venue m'interroger, je ne trouve pas que ce soit assez logique et cohérent... surtout vu l'échange.. ce qu'elle a dévoilé lors de cet interrogatoire. Je ne sais pas, ça sonne faux. Et ta fiancée, je ne la vois pas non plus envoyer un membre de sa famille alors qu'elle te connaît. Cette histoire n'a aucun sens. »

Ouais, je mets de côté sans le moindre soucis, le fait que je viens de me faire griller en beauté, d'avoir retourné le bureau du Prince. J'occulte l'incident sans problème... Et c'est bien la première fois que je me retrouve en face du Prince aussi longtemps depuis notre dispute. D'habitude, je ne traîne pas, j'évite rapidement la compagnie du Prince. Pas que je ne voulais plus le voir... mais je n' y arrivais pas. Je ne parvenais plus à rester en sa présence, me sentant tellement sale. Je n'avais pas la force d'affronter Rajaar. Mais, peut-être bien qu'il était temps de vivre cette confrontation. Il était temps de briser le silence. « Désolé pour... tout ça » dis-je en faisant un geste de la main en indiquant les papiers par terre et éparpillés sur le bureau que j'avais grossièrement mis en place. « Je ne tenais pas à te donner du boulot... surtout que tu dois déjà en avoir bien assez... Et je comprendrais que tu m'en veuilles. A vrai dire, je m'attendais à ce que tu me cries dessus vu le bordel que j'ai foutu et le fait que j'ai fouillé dans tes affaires personnels. Ce que j'aurais également compris car je n'aurais pas dû. Je n'ai pas le droit de faire ce que j'ai fais... mais, je ne pensais vraiment pas que j'en mettrais partout. » Je me frottais la nuque, signe que j'étais quelque peu nerveux, mine de rien de me trouver en face de lui. Mon regard finit par se détourner de lui... le regarder est un supplice. J'ai envie de l'embrasser. J'ai envie de fuir aussi.. je suis mitigé et mes yeux s'égarent une seconde sur la porte. L'issue...

En attendant, je ne pourrais pas éviter Rajaar indéfiniment. Il me fallait bien l'affronter un jour. Je repose mes yeux sur lui, me mords la lèvre alors que mes yeux se pose inévitablement sur ses lèvres. Je sens que je ne vais pas tenir encore bien longtemps avant de céder à mon envie. Surtout que cela faisait longtemps que je n'avais pas touché Rajaar, bien trop longtemps que je n'avais plus goûter à ses lèvres, que je n'avais pas touché son corps d'Apollon. - Ici, ce n'est pas chez moi. Ce n'est pas un endroit que j'affectionne. Je n'ai aucune raison de disposer des photos privées ici. Quand je suis arrivé, Siobhan, je pensais obtenir un entretien privé avec mon futur beau-père et la ramener aussitôt à Riyad pour célébrer mon mariage. Une affaire qui n'aurait dû me prendre que quelques jours. Je n'ai pas amené de photos. Et puis, tu veux des photos de Zana? Pour quoi faire ? Aussitôt, il se crispe. Quand il s'agit de sa sœur, Rajaar se transforme en fauve surprotecteur. Tout à coup, il craint que Siobhan en ait après elle pour une quelconque raison. Si c'est le cas, il n'y a aucune chance pour qu'il le laisse faire quoi que ce soit. Jamais. Heureusement, le slave tente de le rassurer, affirmant qu'il n'avait rien contre elle, mais la suspectait d'être la femme qui avait mené l'interrogatoire dont il lui avait parlé la dernière fois. Rajaar fronce les sourcils, puis secoue la tête. - Non, impossible, elle ne ferait pas une chose pareille. Ce n'est absolument pas son... genre...

Il s'arrête, le regard dans le vague, comme s'il venait de réaliser quelque chose. Et soudain, il lève une main pour se masser les paupières, soupirant profondément. Oh, bon sang. Bien sûr que si, c'est exactement son genre. Il reconnaît bien là l'intelligence et la ruse de sa petite sœur, c'est elle tout craché. Se faire passer pour quelqu'un d'autre pour s'assurer que le slave de son frère était fiable et de confiance. Logique. Mais pourquoi ? N'avait-elle aucune confiance en ses choix ? Il ne la pensait pas aussi protectrice. Pourquoi n'était-elle pas venue le voir plutôt que de faire venir son esclave en douce ? Afin d'être sûr, Rajaar contourne le bureau et sort ses clés de sa poche. Il ouvre alors un tiroir verrouillé et en sort une tablette sur laquelle il pianote tout en revenant vers Siobhan. Il sélectionne un album de photos qui traîne sur un compte à lui et fait défiler quelques clichés avant de s'arrêter sur l'un d'entre eux, la montrant alors à son esclave. - C'est la dernière photo que j'ai prise d'elle avant qu'elle ne parte pour l'armée il y a quatre ans. Elle date un petit peu, mais elle n'a pas beaucoup changé. Elle a simplement coupé ses cheveux. Tiens, celle-ci, c'est celle qu'elle m'a envoyé un peu plus tard. C'est la dernière fois qu'on s'est envoyé des nouvelles avant qu'on ne se retrouve ici. Un sourire naît sur ses lèvres alors qu'il admire les photographies, se remémorant cette journée où elle a dû partir. Il a été plus que malheureux de la voir s'éloigner et avait haït ses frères, les tenant pour responsable de sa fuite loin de lui. Elle voulait fuir un mariage forcé, malheureusement, elle n'était pas resté longtemps hors des griffes de leurs frères aînés. - Elle est magnifique, n'est-ce pas ? Alors dis-moi, c'était elle ? Tu sais, ça ne m'étonnerait pas que ce soit elle... Est-ce qu'il est en colère contre Savannah ? Non. Il n'a jamais réussi à être en colère contre sa petite sœur adorée. Elle a seulement voulu le protéger, rien de plus. Finalement, il repose la tablette. Si Siobhan désire voir d'autres photos de sa vie, pourquoi pas. Mais plus tard. Il y a encore des points à éclaircir. Non ?

Je précisais que je cherchais une photo de sa sœur et j'imagine aisément le fait qu'il n'aime pas trop, ou devrais-je dire, pas du tout, cette idée. A sa place, j'aurais réagis de la même façon s'il s'agissait de ma sœur. Là-dessus, on n'était pareil. Hyper protecteur envers notre propre sœur. Et je me dis que j'étais stupide en l'entendant évoquer le fait qu'il n'était pas chez lui. Bien sûr... et pourquoi mettre des photos surtout dans un endroit pareil... dans un endroit de luxure ou il n'y a que le plaisir qui prime et juste pour une courte durée. J'oubliais que je n'étais que celui qui resterait ici à jamais. Pourtant je le savais. « Désolé... je ne raisonne pas vraiment de façon cohérente ces temps-ci. » Je me mordais la lèvre, je n'étais plus tellement le même ces derniers temps. Je soupirais. Ce que j'aurais aimé avoir sa place... juste avoir la liberté de pouvoir me rendre n'importe ou. Pas que la situation de Rajaar soit plus enviable pour ce qui concerne le reste. Mais, il restait toujours plus libre que moi. J'étais coincé ici pour ma part... je songe de nouveau à l'escapade dans le désert. Vrai désastre cette sortie qui m'avait beaucoup coûté... j'avais eu envie de sauter sur Rajaar durant tout le temps ou nous étions restés à l'extérieur du palace. Sauf que nous n'étions pas seuls à cette virée. Le styliste se trouvait avec nous et les choses avaient pris une tournure inattendue. Entendre parler d'Alexander avait était une horreur puis Lytheman avait été mal en point. Et Rajaar beau, comme à son habitude, resplendissant même et ça avait été une torture de me trouver si près de lui. Soulagé au retour de me retrouver entre les murs du palace. Quelle ironie ! Et voilà qu'aujourd'hui, je songeais une nouvelle fois à la liberté que j'avais entrevue lors de cette partie de chasse.

Je rassure aussitôt Rajaar au sujet de sa sœur. Je ne voulais en rien lui faire peur, juste savoir comment elle était. J'avais vraiment cette impression, cette intuition qui ne me quittait pas et je voulais juste confirmer mes soupçons. « Impossible... à d'autres... je suis sûr qu'elle en est bien capable. » Son fichu frère avait bien profité de la situation aussi avec moi... Et puis, je ne vois pas pourquoi elle ne le ferait pas. Surtout avec les rumeurs qui circulent sur Rajaar et moi. « Arrête de la sous-estimer... j'aurais tendance à faire pareil avec ma sœur, mais elles sont bien plus surprenantes qu'on ne peut l'imaginer. » soulignais-je. Puis, le Prince s'éloigna et contourna son bureau et il sortit une clé pour déverrouiller un tiroir dans lequel se trouvait une tablette. Il revient près de moi alors qu'il pianote dessus puis il tendit la tablette afin de me montrer une photographie. Je la reconnaissais aussitôt et ce même si elle avait les cheveux longs et que la photographie datait un peu. « Bon sang, je le savais » dis-je, alors que je regardais la deuxième photographie qu'il me montrait.« C'est elle que j'ai vu lors de cet interrogatoire.» Je me disais bien que l'explication qu'elle m'avait donné n'était pas très claire. Enfin bref, au moins, j'avais la confirmation de mes soupçons. Ça ne changeait rien mais j'étais plutôt content de connaître la vérité à ce sujet et j'étais soulagé aussi. La famille royale.. si ça avait été vraiment le cas... là, j'étais plus coincé. Ça changeait tout finalement. J'eus un sourire en coin. « Vous êtes des coriaces dans la famille... » dis-je, en repensant à l'interrogatoire. « Ta sœur n'a vraiment peur de rien. Et ça me rassure de me dire que c'était bien elle. Parce que punaise... si ça avait été un membre de la famille royale de ta future épouse, je ne sais pas tellement comment je m'en serais sorti. » La famille royale était une autre histoire et ça allait clairement me causer des problèmes en ayant menti. « Et oui, elle est magnifique » Et elle m'a embrassé, mais, est-ce une bonne idée de lui dire ?

Je réitère mes excuses auprès de Rajaar pour le foutoir que j'avais fais et il fit un geste de la main. Il ne le prenait pas aussi mal que je l'aurais cru... et alors qu'il avait le regard ailleurs, je le détaillais de mon côté, le dévorant des yeux pour être plus exact. Lorsque je croise son regard, mes yeux se posent sur ses lèvres et j'ai une envie soudaine de l'embrasser à pleine bouche. Sauf que je ne bouge pas. Je reste mitigé dans ma décision... j'hésite entre craquer et fondre sur lui et le fait de m'éclipser. Mon regard se fait plus intense alors que je dévorais ses lèvres des yeux... je ne parviens pas à le dissimuler, j'en suis tout bonnement incapable alors que mon cœur s'accélère dans ma poitrine. Rajaar se mit à rougir ce qui me surprit et me fit sourire en coin et je me mordillais la lèvre. Bon sang ce qu'il peut être sexy... d'autant plus, à rougir de cette manière. Un pur régal pour les yeux. Puis, le Prince rompt le silence installé depuis quelques instants. Et il lui semble difficile de le faire. « Siobhan, si tu me détestes, si tu ne veux pas me pardonner ce que j'ai fait, si tu as encore besoin de temps pour te remettre de ce que tu as vécu, si tu ne peux pas supporter ma présence ou si tu préfères m'éviter, alors je t'en supplie... cesse de me regarder comme ça. » Rajaar a pris soin de rompre le contact visuel alors qu'il parlait et j'arque un sourcil alors que je l'entendais prononcer les mots qui me font l'effet d'une bombe. Comme si je pouvais le détester ne serait-ce qu'une seconde ? Impossible ! Comment peut-il imaginer que ce soit le cas ? Pardonner ? Je l'avais déjà fait dans un sens... je ne lui en voulait pas tant que cela... d'ailleurs, j'avais agis comme un idiot sous alcool. J'avais accepté l'idée stupide de me torcher et de me foutre à poil dans son lit avec Sander. Quel idiot ! Mais, il ne s'était rien passé et il ne se passera jamais rien avec le Norvégien. Contrairement à Matthew avec qui j'avais recommencé la chose mais c'était pour une bonne cause... bref.... Mon ami soumis n'était pas vraiment le sujet du moment... bien que je me devais d'être honnête envers lui. Il fallait arrêter de cacher les choses et arrêter de mentir. Rajaar finit par redresser la tête et nos regards se croisent encore alors qu'il ajoute « Mais si rien de tout ça n'est vrai. Si tu m'aimes encore et si tu as besoin de moi. Si ton désir est encore animé par les sentiments que tu as pour moi. Alors pour l'amour d'Allah qu'est ce que tu attends pour m'embrasser ? » Je reste silencieux pendant un instant assimilant ses paroles. Puis je finis par lâcher : « Jamais, je ne parviendrais à te détester. » dis-je, au bout d'un moment.

« Et te pardonner sur le moment n'était pas évident... je t'en ai voulu énormément... mais, plus j'y réfléchis et plus je me dis que ce n'est pas le problème. Et à vrai dire, ce n'est pas ta trahison qui m'a éloigné... tu le sais parfaitement. » murmurais-je. La vraie raison... était ce que j'avais subis avec le client. Je n'arrivais pas à l'affronter depuis cela. Sauf qu'il ne peut continuer à se dérober à la présence de Rajaar. Il ne peut continuer à rester loin de lui... à se mettre l'écart parce que ça devient juste insupportable à vivre. Il l'aime et l'aimera toujours et il ne peut lutter contre ses sentiments. « Je te l'ai déjà dis la dernière fois... je ne cesserais jamais de t'aimer Rajaar. Jamais. » dis-je, alors que je le regardais toujours les yeux ancrés dans les siens. Je sentais la chaleur me parcourir le corps... Pourquoi attendais-je dans ce cas ? Parce que la peur me vrille l'estomac malgré mon envie forte de le posséder. Parce que j'ai peur de mes réactions. Peur de céder à la panique et m'enfuir sans plus de cérémonie alors que je me retrouverais contre lui. Puis, je songe à Matthew... j'avais réussi à surmonter cette peur.. à me sentir bien. Il n'y avait pas de raisons pour que j'échoue avec Rajaar... enfin logiquement. Surtout que c'était mon âme sœur, mon tout. « J'ai juste... peur » admettais-je. Autant être sincère, authentique.

Je me frotte la nuque nerveusement. Je reste immobile ne parvenant pas à avancer pour le moment. Je sens mon cœur battre la chamade dans ma cage thoracique. Je redoutais mes réactions. J'inspirais doucement puis soupirais. « Je me sens tellement stupide » Puis, je finis par parvenir à faire un pas en avant et rompais alors la courte distance entre le Prince et moi qui s'était installée puis alors que je garde mes yeux ancrés dans les siens... « Rajaar, je suis désolé vraiment d'être rester à l'écart... de t'avoir infligé mon silence et mon absence. Je suis désolé d'avoir eu l'idée stupide de boire avec Alexander... je n'étais pas dans mon état normal... Sinon, je n'aurais jamais accepté l'idée. J'espère que tu le sais et que tu me crois. Et tu te doutes bien que je ne pouvais pas affronter la situation après ce qui s'est passé... ta trahison n'est pas ce qui m'éloignait. Et tu le sais. Et encore aujourd'hui, j'appréhende un peu comment ça va se passer avec toi. Mais, je commence à vraiment en avoir assez d'être loin de toi. Tu me manques, sincèrement. Et je ne veux pas continuer à gâcher le peu de temps que nous puissions avoir ensemble. Je veux partager tout le temps qu'on peut disposer au maximum. » Je glissais alors mes doigts sur sa joue, l'effleurant doucement et tendrement, me réappropriant le corps du Prince. « Je ne veux plus de mensonge entre nous également... quitte à ce que la vérité fasse mal. Je préfère savoir. J'ai le droit de savoir autant que toi tu as le droit de tout savoir sur moi. Je n'aime pas l'idée qu'on puisse continuer à se mentir. » J'esquisse un faible sourire alors que je m'humecte les lèvres, hésitant malgré tout à lui déballer ce qui s'était passé avec Matthew. Pas que je reculais... mais je ne savais pas si c'était le moment approprié. A vrai dire, il n'y en a pas et je préfère crever l'abcès avant qu'on ne se retrouve pleinement tous les deux. C'est plus juste, plus honnête et plus cohérent aussi. Coucher avec lui et lui dire ensuite n'était pas la chose à faire. Je glisse mes doigts le long de sa mâchoire puis de son cou... lentement. Je finis par baisser les yeux alors que je retirais ma main.

« Ne parvenant pas à t'affronter ces derniers temps, j'ai essayé de m'occuper l'esprit au maximum. Je sais que tu m'entends la nuit.. c'est obligé. Je ne suis pas vraiment discret. J'en suis désolé également mais je ne parviens pas à effacer ces images de mon esprit... et je me sens tellement humilié et sale que je ne voulais pas que tu me touches alors que cette impression me poursuit et que j'avais toujours cette désagréable sensation que ce sale connard était encore sur moi. Je devais me remettre. » Bien que je ne pense pas que je parviendrais à le faire sans l'aide du Prince finalement. Matthew avait déjà aidé. « Du coup, j'ai été rendre visite à Matthew. Je n'étais pas capable de venir vers toi au départ. Et mon ami... je.. c'est différent. Pas que je n'ai pas confiance en toi et pas que je voulais te faire du mal. Mais, je n'ai pas réussi à faire autrement... j'espère que tu le comprends. » Je me mords à nouveau la lèvre, mal à l'aise de lui avouer, avoir couché de façon indirecte avec le soumis. Je finis par redresser la tête et croisais son regard. Je devais tenir le coup et affronter son regard. « Mais ce dont j'ai vraiment besoin, c'est d'être avec toi Rajaar... il n'y a que toi et il n'y a jamais eu que toi. Peu importe que notre relation ne puisse aboutir, peu importe qu'elle ait commencé de façon la plus inattendue qui soit... je me fiche de tout cela.. je t'aime et oui, je veux vraiment qu'on puisse être le plus possible ensemble. Et si tu vas voir ailleurs, je ferais avec... juste ne me mens plus. Et fais ce que tu veux... je suis prêt à n'importe quoi avec toi, pour toi. »

Et pour sceller tout ce que je venais de dire, je finis par céder à mon envie qui était de plus en plus présente dans mon âme, dans mon corps... je ne peux plus continuer à lutter. Je veux sentir le goût des lèvres de Rajaar, je veux retrouver son corps. Je veux juste savourer le moment. Il y a longtemps que je ne m'étais plus retrouvé en sa compagnie, aussi proche... aussi longtemps. Et je ne voulais plus le quitter. Pas cette fois. Je fondais sur lui littéralement et l'embrassais à pleine bouche comme un besoin vital. Ma langue s'introduisit, glissa sur celle du Prince, alors que mes mains se ruaient sur ce corps d'Apollon. Je voulais sentir son corps, être certain que je ne rêvais pas de ce moment. J'étais bien là, tout était bien réel. Je retrouvais vraiment mon amant, mon amour, mon âme sœur, mon tout. Je passais une main dans ses cheveux alors que l'autre glissait le long de son torse, sur le tissu qui était une barrière entre mes doigts et sa peau. Peau que je désirais toucher, sentir sous mes doigts. Une flamme s'était allumé dans mes entrailles et me consumais. L'asile du mystère se retrouva sous mes doigts assez rapidement alors que je l'embrassais toujours aussi fougueusement. Je m'abreuvais à ses lèvres, à son corps et la crampe fut bientôt inévitable. Je voulais le faire à nouveau mien, le sentir défaillir entres mes mains habiles, le voir prendre son plaisir sous les coups de mes caresses et je ne mis pas longtemps pour venir effleurer ses breloques que je malaxais entre mes doigts de façon exagérément lente.

Je suis dans un état de béatitude... Je ne pensais pas que je revivrais ces sensations si rapidement. Je souris en coin, complètement détendu par l'orgasme qui venait de me ravager avec force. Avec Rajaar, c'était toujours très intense. Il parvenait à me rendre complètement fou et à me faire jouir comme personne d'autre... Sans doute dû au fait de mes sentiments à son égard. Ça jouait forcément, non ? Et ce qu'il avait pu me manquer... ce corps tout entier. Je savourais l'instant. Tout le reste s'était volatilisé de mon esprit, il ne restait que le beau et sexy Prince Iranien devant moi. Le désir est présent et toujours aussi intense au point que je fais part de mon envie à Rajaar... je le veux, je veux le sentir me posséder et je lis le même désir dans les yeux du Prince, à mon encontre. Je prolongeais le baiser alors que je me fais attirer contre lui et que je sentais son corps se frotter contre moi. Le sexe tendu de Rajaar se pressant contre mon ventre, ce qui me fait frémir.

Rajaar se recula et j'eus un autre frisson alors qu'il effleurait mes lèvres d'une caresse et me murmurait de ne pas bouger d'ici. Je ne comptais pas aller quelque part... ça ne risque pas. Non, tout ce dont j'ai envie, c'est de pouvoir profiter du Prince et de son corps si délicieux. Il m'embrassa furtivement avant de quitter la pièce ce qui me fit avoir un grognement de protestation. Cependant, Rajaar ne s'éclipsa guère longtemps. En effet, il revint rapidement et je me retrouvais en moins de deux allongé sur le bureau, les fesses posées sur le bord de celui-ci. J'eus un mouvement de sursaut alors qu'il glissait ses doigts sur mon antre recouvert de gel et je soupirais à son contact me mordant la lèvre inférieur. Alors que Rajaar m'embrassait avec ferveur, je passais une main le long de son torse agrippant ses épaules la seconde suivante. Je soupirais alors qu'il retirait sa main pour virer le reste de ses vêtements et je glissais mon regard sur le corps du Prince, le dévorant également tout comme lui le faisait sur moi. Je croisais son regard, une lueur de désir bien présente. Puis, je l'observais alors qu'il se masturbait pour finalement venir se coller à moi.

« Redis-le. Redis-moi que tu m'aimes, Siobhan. Je veux te l'entendre gémir pendant que je te prends » Je n'ai pas le temps de répondre qu'il s'insinua à l'intérieur de mon antre et m'arracha par la même occasion un cri de plaisir alors que j'agrippe ses épaules. Je me mords de nouveau la lèvre incapable de dire le moindre mot tant le plaisir me terrasse de toute part dans tout mon être. Je passe ma langue sur mes lèvres tandis que je sens les mains du Prince parcourir mon torse. Je ne me fais pas prier pour enrouler mes jambes autour de lui et je soupirais encore alors que Rajaar allait plus profondément. Chaque mouvement de bassin de sa part m'arrache des gémissements et je lâchais « Humm Rajaar, c'est si bon... » et comme demandé, j'ajoutais « Je t'aime mon Prince. Je t'aime tellement fort... » un autre cri s'échappe de mes lèvres alors que Rajaar accélérait le mouvement et qu'il allait plus fortement encore... c'était juste parfait.

Je sentais alors la main du Prince sur mon membre et cela me fit frémir de plaisir et je me mordais de nouveau la lèvre avant de me pencher en avant pour attraper les lèvres de mon tendre amant pour l'embrasser avec ferveur puis je descendais dans son cou glissant ma langue alors que mes mains vinrent agripper le fessier de Rajaar. J'eus un sourire en coin aux paroles du Prince. « Hum, c'est bon, tu me rends tellement fou Rajaar » Je ne pouvais pas me passer de lui.. il m'avait tellement manqué. Je ne voulais plus rester à l'écart, c'était beaucoup trop difficile. Je sentais l'érection pointer le bout de son nez, le plaisir monter d'un cran également et je glissais mes doigts venant titiller à mon tour l'antre de Rajaar alors que je m'étais redressé pour l'embrasser une nouvelle fois. Je croisais son regard un sourire en coin après avoir rompu le baiser à bout de souffle. « Tu m'excites tellement mon amour » A cet instant, je laissais de côté les soucis cumulés. A cet instant, je savourais le fait de pouvoir retrouver le Prince que j'avais délibérément ignoré pendant des jours et des jours car je ne pouvais pas affronter sa présence. A cet instant, j'oubliais totalement la raison principale de mon éloignement car je me sentais bien avec Rajaar, parce que je prenais vraiment beaucoup de plaisir. Je profitais de l'instant présent, le reste n'avait aucune importance.

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