S17 : En attendant l'amour, un jour...

Une minute de lecture

En attendant l'amour un jour,

Je me glissai au pied d'un cèdre,

Sous les racines dans l'arrière-cour

Brûlées jusqu'à la cendre.

Le tronc s'élevait translucide,

Amarré au sol par des larmes,

Celles de ma passion candide,

Qui s'étiolait au fil du charme.

Plus de cent ans avant que l'arbre ne brûle,

Plus de cent ans auprès de ce fantôme sylvestre,

Et jamais ne vint ni Hercule ni homoncule,

Pour combler ce vide sinistre.

Mais un soir voilé de brume,

Un être plus sombre que la nuit,

Aussi léger qu'un sac de plumes,

Me déroba jusqu'à minuit.

Il m'emporta jusques aux cieux,

Jusqu'aux confins des fonds marins,

Il me présenta aux demi-dieux,

Et m'épousa jusqu'au matin.

Je ne sais si l'instant fut court

Ou si un siècle s'écoula,

Mais en attendant l'amour, un jour,

Il vint à moi puis s'envola.

31/08/2020

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire Neretva ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0