Je ne cherche en aimant que le seul bien d’aimer,

Est-ce égoïste ou pas ? Je ne saurais le dire,

Mais j’en ai tant besoin, comme l’air qu’on respire,

Je ne puis plus languir, je me sens m’écrouler.

Toi, ô ma bien aimée, que je ne connais pas,

Je te jure et te prie, de venir jusqu'à moi,

Fais que ce sentiment, de mal et de tristesse,

Disparaisse à jamais, sors moi de ma détresse.

Le soleil dépérit, laisse place à la nuit, 

De ce vaste univers, je ne vois que la pluie,

Ses gouttes qui s'échouent, semblables à mes larmes,

C'est la fin je le sens, et le temps m'est compté,

Cette douleur en moi, qui m'a tant ravagé,

Signe de l'agonie, d'un cœur en mal de charmes.