Chapitre 7 ~ Raphaël

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Ça fait maintenant un mois que Sacha est à la maison, et depuis la soirée où nous avons explosé de colère puis où nous nous sommes embrassés, il agit mieux avec mes parents et moi. Même si en plus, j'ai le droit à des suppléments bisous le soir quand on regarde des films ensembles soit dans ma chambre, ou dans la sienne. Mes parents sont heureux que l'on s'entende bien. Et je suis persuadé que ma mère se pose des questions, car les changements entre lui et moi c'est produit dès le lendemain de notre soirée en tête à tête. Je ne sais même pas comment ils le prendraient si je leur disais que j'ai embrassé Sacha à plusieurs reprises et que je suis en train de devenir raide dingue de lui. Mais depuis quelques jours, il agit bizarrement, certes il est toujours cool avec nous mais je ne sais pas, il est anxieux, plus sur la réserve aussi...

— Raph tu m'écoutes ! râle Julie.

Je clignes plusieurs fois des yeux, je ne m'étais pas rendu compte d'être partis dans ma bulle avant que la voix de Julie ne m'en sorte. Je réalise que nous sommes encore en salle d'étude tous les deux à attendre de pouvoir partir manger et que nous devions discuter de notre organisation pour son anniversaire.

— Désolé Ju, j'étais ailleurs.

— Oui c'est bien ce que je me disais, marmonne-t-elle. Bon alors tu en penses quoi ?

Penser quoi à quel propos ?

Je fronce les sourcils, je crois que ça fait bien un moment que je n'écoute pas car je ne sais pas de quoi elle me parle.

Merde, elle va crier si je lui dis que je n'ai rien écouter...

Bon maintenant ça suffit ! Tu vas me dire ce qui te chiffonne, parce que ce n'est pas ton genre d'être aussi loin dans les nuages ! s'exclame-t-elle en croisant les bras contre sa poitrine et en faisant la moue. Crache le morceau beau gosse !

— Pardon, je lui dis en soupirant et en posant ma tête sur mes bras qui sont eux même croisés sur la table et ferme les yeux. Je ne sais pas trop quoi dire Ju, je pensais...

— Oui j'avais compris que tu pensais, et je peux même te dire avant que tu me l'avoue, que tu pensais à la seule personne en ce moment qui te met dans tout tes états : le beau et ténébreux Sacha, déclare sans me laisser finir ma phrase.

Ah ben je ne suis pas si secret que ça en fin de compte.

Je dois la regarder de façon ahurissante car elle rit.

— Non mais tu es sérieux, tout le monde vous a cafté même tes parents.

J'écarquille mes yeux de surprise tout en me redressant et me positionner face à elle.

— Tu es sérieuse ? Mais vous que vous le sachiez passe encore... je vous en ai parlé mais... mes parents ! Comment le sais-tu d'abord ?

— Tu te fous de moi ! s'exclame-t-elle en levant les yeux au ciel. J'ai croisé ton père hier et c'est lui même qui m'a posé la question car ils trouvaient étrange que du jour au lendemain Sacha et toi, vous entendiez si bien, et puis vous n'êtes pas très discret quand vous quittez la chambre de l'autre.

Je dois faire une drôle de tête, parce qu'elle pouffe avant de continuer.

— Non mais Raph, la chambre de tes parents est collé à la tienne. Déjà, et puis peut-être aussi en face de celle de Sacha...

— Hg... je gémis en me cachant la tête dans mes bras croisé sur la table.

Julie ricane avant de me donner un coup de coude.

— Revenons à nous mouton. Qu'est-ce qu'il t'arrive pour être aussi distrait ?

— Et bien en fait... comment dire, c'est compliqué, je réponds vaguement.

— Qu'est-ce qui n'est pas compliqué dans la cité cher amis ? Plus sérieusement, tu sais que je suis là si tu as besoin de te confier.

— Je sais, dis-je en soupirant.

Je me réinstalle correctement sur ma chaise avant de me tourner vers elle afin de lui faire face. Je passe mes mains sur ma tignasse avant de frotter ma nuque.

— Tout d'abord, je crois que je suis en train de tomber amoureux... Non ! je rétorque aussitôt, quand je la vois ouvrir la bouche pour répliquer. Laisse moi parler, tu pourras me vanner quand j'aurais terminé.

Elle lève les mains en l'air signe qu'elle abdique, tout en hochant la tête avec un sourire malicieux sur ses fines lèvres.

— Donc je disais, je crois que je suis en train de tomber amoureux de Sacha. Mais, parce qu'il y a un mais, en se moment il est bizarre. Enfin plus étrange que d'habitude. Je ne sais pas, je sais qu'il est souvent allé voir son ancienne famille d'accueil par qu'il s'est attaché aux deux enfants là-bas, mais je sais aussi que le mari, était agressif autant verbalement, que ressemant physiquement avec lui. Donc peut-être qu'il s'est passé quelque chose, où peut-être aussi qu'on arrive à la date anniversaire de la mort de sa mère... Arrrg j'en sais rien ! Tout ce que je sais c'est qu'il agit différemment que de d'habitude depuis qu'il est là, je finis en grognant.

On se regarde quelques secondes, dans le blanc des yeux, dans un silence absolu. Avant qu'enfin, Julie, me réponde. Je ne sais pas à quoi m'attendre avec elle, mais je sais qu'elle est une oreille attentive et qu'elle pourra me donner des conseils ou m'envoyer bouler si et quand j'en ai besoin.

— Wouah ça c'est un sacré monologue remplie de questions, marmonne Julie. Alors primo, dit-elle en levant son indexe. Tu es amoureux de lui depuis la seconde où tu l'a vu donc pas la peine de te poser cette question, nouille. Et deuxio, continue-t-elle en levant devant moi son majeur pour tenir compagnie a son autre doigt. Si tu ne lui parle pas, et que tu ne lui demande pas, tu vas continuer à te prendre la tête alors soit tu en discute avec lui, soit demain je viens chez toi et je parle avec le beau gosse !

Je commence à vouloir lui répondre quand la sonnerie se déclenche enfin. Nous nous levons tout en prenant nous sac, puis nous nous dirigeons vers les escaliers de la cantine pour y attendre Luc.

Assis tous les deux, Ju et moi, sur le banc à côté des marches, nous discutons d'elle et Luc.

— Salut tous les deux, nous interpelle une voix que je ne connais que trop bien : Guillaume.

Nous le regardons, tous les deux surpris qu'il vienne nous adresser la parole. Guillaume et moi sommes sorties ensemble durant quelques mois avant que je ne me rende compte qu'il se foutait de ma tronche. Je me suis séparé de lui quand je les vu, en sortant du lycée plus tôt que prévu, en train de rouler un patin à Eléonore alors que nous étions censé être ensemble.

Attention, j'étais au courant qu'il est bisexuel parce qu'avant qu'on ne sorte ensemble, il était avec Fanny, une belle et grande brune aux yeux marrons. Je me souviens encore du jour où il était venu me voir pour demander de sortir avec lui. J'étais presque tomber sur les fesses si je n'étais pas assis déjà.

Comprenez bien, Guillaume est LE beau gosse du lycée, bon il est vrai qu'a côté de Sacha, il n'en vaut même pas le tiers. Il est grand, presque un mètre quatre-vingt, blond au yeux vert. Un charisme de fou et un corps a en damner. Mais il a aussi la réputation d'être coureur de jupon alors même si j'étais au courant j'ai voulut essayer, lorsqu'il m'a avoué être bi. Au début c'était cool, mais je pense qu'il a commencé à ce lasser et les seuls moments où on se voyais c'était pour coucher ensemble. Alors non je n'étais pas surpris qu'il me trompe, je l'ai quand même mal pris, ne supportant pas les mensonges et trahisons.

Je secoue la tête pour revenir au présent et voir ce qu'il nous veut, car depuis que nous nous sommes séparés, on ne s'est plus reparlé, juste croisé.

— Tu veux quoi Guillaume, demande Julie avant que je n'ai le temps de parler.

— Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vu Raph, on c'est à peine croisé dans les couloirs où au self. Tu me manque un peu, à vrai dire.

Je ris surpris par son honnêteté soudaine. A moins que ce ne soit que pour obtenir quelque chose.

— Qu'est-ce que tu veux Guillaume ?

— Chéri...

— Non, non. Tu as perdu le droit de m'appeler ainsi au moment au tu a touché la langue de Eléonore avec la tienne, je rétorque sèchement. Donc je te repose la question. Que veux-tu ?

— Bon ok. A vrai dire, j'ai baisé avec quelques mecs et nanas depuis que ne nous sommes plus ensemble et je t'assure, tu es de loin le meilleur coup.

Je regarde Julie, lève un sourcil avant de me le regarder à nouveau.

— Je t'assure Raph, ton cul est d'enfer et ta queue putain je ne pourrai même pas comment te décrire combien elle me manque.

J'écarquille les yeux surpris par ses mots et par le fait qu'il ne cache pas son désir à cet instant même.

— Euh... Je suis flatté Guillaume, je t'assure, mais...

Je me racle la gorge gêné.

— Écoute-moi bien monsieur le serial baiseur, Raphaël sort avec quelqu'un depuis un moment déjà et il est tellement plus beau, tellement plus charismatique, et tellement plus fidèle que toi qu'il ne peut plus penser a toi, réplique Julie fièrement.

Guillaume commence à vouloir lui rétorquer quelque chose, mais je le coupe :

— Ne cherche même pas à lui répondre quoi que se soit de mauvais. Ce que Julie vient de dire est la stricte vérité. Et si tu veux savoir, il me satisfait beaucoup plus que tu n'as pu le faire... Et dans tous les sens du therme.

Étonné par ce que je viens de lui dire, il ouvre la bouche, puis la referme avant de lever les mains en signe de paix et de se retourner pour partir. C'est à se moment là que Luc arrive vers nous tous sourire.

— Ben alors qu'est-ce qu'il voulait le Guillaume ?

— De ce que j'ai compris, mon cul et ma queue !

— Oooh, je veux tout savoir.

Je pose mon bras sur ses épaules afin de le guider vers les marches pour, enfin, manger tout en lui racontant la discussion avec Guillaume.

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