Chapitre 4 ~ Raphaël 

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Déjà une semaine que Sacha est arrivé à la maison et a par des « bonjour », « bon appétit » ou tout autre formule de politesse, il n'a pas essayé d'apprendre à nous connaître ou ne nous a pas plus parlé non plus.

Quand il est arrivé Lundi, j'ai de nouveau eu le souffle coupé lorsque nos yeux se sont croisés. Il est tellement beau. Il portait ce jour là un jean bleu marine qui lui collait à la peau et une veste en cuir noire, avec des Adidas classiques blanche au trois traits noir aux pieds. Quand il a enlevé sa verset, un t-shirt manche longue ultra moulant m'est apparue et j'ai aperçu ses abdominaux bien dessinés, très bien dessiné.

— Oh putain ! s'écrit Julie depuis le couloir amenant au chambres.

— Julie ton langage, râle ma mère depuis le salon.

— Pardon Johanna.

Je me lève de mon lit, remet rapidement la couverture en place, et ouvre la porte de ma chambre pour voir pourquoi elle à réagi ainsi. Une fois le couloir accessible, je vois Sacha, qui devait sûrement sortir de la salle de bain avec ses cheveux mouillés et portant seulement un jogging et sa serviette sur l'épaule, bloquant le passage à Julie. J'ai un aperçu de son dos nu musclé, de sa taille fine, de ses fesses moulées dans son pantalon, ce qui me donne des frissons.

— Salut, lui dit-il. Je suis Sacha le nouveau pensionnaire occasionnel de cette maison.

— Sa-Salut, bégaye-t-elle, avant de détourner ses yeux et de croiser mon regard.

Sacha tourne brièvement sa tête pour voir ce qu'elle regarde par dessus son épaule et j'y entrevois se fameux sourire en coin, avant qu'il ne regarde à nouveau Julie.

— Je vois que tu va voir ton petit copain, dit-il

— Q-Quoi ? demande-t-elle surprise par sa phrase en le regardant à nouveau. Non, Raph n'est pas mon petit copain voyons... même si cela ne m'aurait pas dérangé, marmonne-t-elle

— Ju, je commence à grogner.

— Ben quoi c'est vrai, chaque fois je te le dis ! s'écrit-elle. Ta un corps parfait... dommage pour nous les filles, soupire-t-elles.

— Julie ! je m'écris en levant les mains à mon visage.

J'entends rire Sacha, j'enlève mes mains de mon visage et je le vois qu'il s'est mis de biais pour nous regarder tous les deux.

— Julie, je crois que toi et moi on va bien s'entendre, dit-il en me regardant. Surtout si je peux en apprendre plus sur ton pote.

— Ah.

Je sens mes joues s'échauffer, je croise le regard amusé de Sacha avant de m'en détourner et croiser ceux de Julie. C'est à ce moment là que Luc choisi d'arriver.

— Salut Johanna et Benoît, cri-t-il en fermant la porte d'entrée.

— Bonjour Luc, disent mes parents en même temps.

— Salut les amis, s'exclame-t-il en apercevant Julie dans le couloir et passe un bras sur ses épaules, ce qui la fait rougir. Euh... tu dois être Sacha, lui dit-il en le saluant de la main. Je suis Luc, meilleur ami de Raphaël. Tu avais raison Raph, il est canon pour un mec, déclare-t-il en me regardant.

Il est sérieux là...

Je grogne en me retournant afin d'entrer dans ma chambre, suivie de près par mes amis avant qu'ils ne ferment rapidement la porte de celle-ci. Mais pas assez vite car j'entends Sacha rire avant qu'il ne s'enferme dans sa chambre.

— Vous êtes sérieux, je m'écris un peu énervé en me tournant afin d'être face à eux.

— Ben quoi ? demande Julie. Il faut l'avouer, il est canon bordel !

— Même moi qui suis à cent pour cent hétéro, je le trouve plus que beau.

Oui, je sais qu'il l'est, putain...

Je grogne à nouveau avant de me laisser tomber sur mon lit. Je mets mes mains sur mon visage que je frotte avant de les passer dans mes cheveux. Julie et Luc s'assoient à côté de moi, et m'observent sans un mot. Je sens le poids de leur regard sur moi, je sais qu'ils se posent toutes sorte de questions jusqu'à qu'ils trouvent la réponse.

Attention, un, deux, trois...

— Non mais attends... s'écrit Julie en se levant d'un bon.

— Non, ne le dit pas ! je m'écris rapidement en la coupant dans son élan en me relevant sur les coudes. On entends tout ici, les murs sont fait en papier mâché.

Elle se rassoit et s'approche de moi à tel point que son parfum me chatouille le nez.

— Tu en pince réellement pour lui, on dirait, chuchote-t-elle afin que seul Luc et moi l'entendons.

Durant tout le reste de l'après-midi, mes meilleurs amis on fait un débat sur ma potentielle vie amoureuse avec Sacha. Moi pendant ce temps j'ai essayé de me concentrer pour bosser cette satané disserte que je dois rendre dans deux semaines, après une heure heure, j'ai lâché l'affaire. Nous sommes donc sortis faire un tour dehors, j'en ai profiter pour prendre du pain pour le soir.

Comme à leur habitude, Julie et Luc se sont invités pour manger avec nous, le repas était comment dire plus social avec ces deux énergumènes qui ne s'arrêtent jamais de parler. Une fois le diné terminé, la vaisselle ranger dans le lave vaisselle et la table entièrement débarrassée, mes amis partent lorsque le père de Julie vient les récupérer et moi, ben je retourne dans ma chambre, pendant que Sacha rejoins la sienne et que mes parents se posent sur le canapé devant la télévision.

Enfin dans ma bulle, je me calme contre le mur assis sur mon lit et prend mon téléphone histoire de surfer un peux sur le net, regarder mes réseaux sociaux, quand j'entends brièvement Sacha parler à quelqu'un au téléphone, même si je ne comprend pas ce qu'il dit car il chuchote pour justement être discret, je comprends que c'est en réalité la fin de sa conversation lorsqu'un « Je t'aime aussi » est soufflé.

Bizarrement, j'ai un pincement au cœur lorsque j'entends ses mots qu'il adresse sûrement à sa copine. J'essaie de me concentrer de nouveau à mon téléphone, mais je suis trop dégoûté pour cela, je prends donc mon ordinateur et allume Netflix pour continuer à regarder la saison cinq de Lucifer.

Un bruit sourd me réveil en sursaut, et je me rend compte que je n'ai même pas tenu jusqu'à la fin du huitièmes et dernier épisode de cette saison. Je soupire, tout en fermant mon ordinateur et de le poser sur mon bureau, enlève mon t-shirt et enfile mon jogging. Je me recouche, mais j'entends à nouveau ce bruit sourd qui m'a réveillé, puis je perçois des gémissements et des « non » soufflés. Je comprends que ces sons proviennent de la chambre de Sacha, je me lève du lit, sors de ma chambre. Toute les lumières de la maison sont éteintes ce qui me prouve que mes parents dorment, je m'avance vers sa porte, colle mon oreille contre celle-ci pour écouter ce qu'il se passe derrière. Je me rend rapidement compte que Sacha est en train de faire un méchant cauchemar.

Décidé, j'ouvre délicatement pour entrer et passe la tête pour essayer de voir un petit peu. Une chance pour moi, Sacha dort avec les volets ouvert, donc grâce au rayon de la lune, je peux le voir. Allongé dans sons lit, tournant dans tous les sens en murmurant toujours des petits mots par si, par là, et en gémissant, je le découvre en caleçon noir et les draps par terre aux pieds du lit. Je m'approcher de lui et m'assoie à ses côtés.

— Sacha, je murmure en lui touchant l'épaule.

— Hm, non, non pas ça..., gémit-il encore

Je fronce les sourcils, puis je décide de me mettre à genoux sur son lit et de me pencher un peu plus sur lui.

— Hey, Sacha, réveil toi, je lui dit en chuchotant afin de ne pas réveiller mes parents.

— Hm, hm...

Mais il ne m'entend pas, bouge toujours dans tous les sens, il manque même de me coller son poing en pleine figure. Je prend donc une grande inspiration pour avoir une bonne dose de courage, et m'installe à califourchon sur lui en lui prenant ses poignets dans mes mains.

— Sacha... je grogne proche de son visage pour le réveil.

D'un coup, il arrête de bouger, sa respiration est plus que rapide et ses yeux grand ouvert me regarde surpris de me voir dans cette position. Après quelques secondes à nous observer, je prend conscience que je suis sur lui, je lâche rapidement ses poignets et essaie de me relever, mais ses mains se posent sur mes hanches. Surpris, je croise à nouveau son regard, et réessaie de me lever, mais il me retiens encore.

— Laisse-moi me lever s'il te plaît, je chuchote.

— Pourquoi es-tu là ? me demande-t-il sans pour autant me lâcher.

— Tu étai en train de faire un cauchemar, je voulais juste se réveiller pour que tu puisse te rendormir par la suite plus paisiblement.

— Qu'est-ce que ça peut te foutre ! grogne-t-il.

Super, le Sacha arrogant est de retour...

Je soupire, essaie à nouveau de me lever, mais il m'en empêche encore.

— Répond a ma question, dit-il en serrant les dents.

Pris d'un coup pris par un élan de panique, je me libère de son emprise et me lève du lit pour atterrir contre la fenêtre. Il sort du lit afin de se mettre debout face à moi. Il ne me lâche pas du regard et je comprends que si je veux pouvoir sortir de cette pièce il faut que je lui parle un peu de moi.

— J'en fais aussi, ça te va ? je rétorque sèchement toujours très bas pour ne pas alerter mes parents.

Il continue à me regarder, mais différemment, comme s'il cherchait à me comprendre tout d'un coup.

— Pourquoi ? demande-t-il.

Parce que je rêve presque tous les soirs depuis que j'ai cinq ans de la mort de mes parents...

Je soupire, résigné, je me tourne vers la fenêtre pour observer la lune.

— Parce que quand j'avais cinq ans, mes parents et moi avons eu un accident de voiture. Et que j'en suis le seul survivant, et bien sûr je n'ai eu aucunes blessures. Enfin... aucunes visibles en tout cas. Parce que lorsque que je ferme les yeux, je revois le corps de ma mère coincé dans le pare-brise et la tête de mon père qui saigne énormément contre le volant, une branche enfoncée dans celle-ci., je lui raconte, je frissonne rien que d'en parler.

— Désolé pour tes parents... soupire Sacha attristé. Mais alors pourquoi tu appelle Benoît et Johanna papa et maman ?

— Parce qu'ils m'ont adopté deux semaines après l'accident. Ils étaient les meilleurs amis de ma mère et elle les avait désignés comme tuteur légaux s'il leur arrivait quelque chose.

Il se rapproche doucement de moi puis colle son corps contre le mien. Il dépose un léger baiser sur mon épaule, sur mon cou avant de m'entourer de ses bras, comme si, comme s'il voulait me protéger du monde extérieur. Un frisson me gagne et me traverse des pieds à la tête.

— Merci, d'être venu me réveiller... me souffle-t-il à l'oreille.

Je me retourne pour le regarder, surpris de son remerciement.

— De rien, je lui répond en me séparant de lui.

Je me dirige, vers la porte afin de regagner ma chambre, je me retourne et lui souris.

— Bonne nuit Sacha.

Je commence à sortir de sa chambre, lorsqu'il m'attrape le bras.

— Attends !

Il me contourne pour me faire face, plante ses magnifiques yeux dans les miens.

— Je sais qu'on ne se connaît pas et que je peux paraître méchant ou arrogant, mais est-ce que tu veux bien dormir avec moi ? me demande-t-il en baissant la tête intimidé.

Surpris par sa question, je m'arrête de respirer quelques secondes, avant de me reprendre au moment où il relève la tête. Un mélange de peur, de colère, de honte apparaît dans ses yeux ainsi que par les trait de son visage.

— D'accord, je soupire.

Il me sourit, me prend la main et m'amène dans son lit. Il ramasse ses draps et nous couvre avec, après qu'il se soit collé contre moi en position cuillère et m'entoure de son bras.

— Bonne nuit Raphaël...

Je ferme les yeux et tombe rapidement dans les bras de Morphée.

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