Chapitre 7

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~ POINT DE VUE MARK ~

La vendeuse est en train de me raconter tout ce qu’elle a vu. Et pendant ce temps-là, les autres sont en route pour aller je ne sais où. Nous avons raté notre chance de les coffrer.

— Il s’est excusé juste avant que l’on sorte. Il a fait comme une sorte de mime à la caméra de surveillance.

— Une sorte de mime ? Comment ça ? lui demandais-je.

— Oui, il a regardé le cahier des ventes et il s’est mis à faire des gestes avec ses mains.

Je demande aussitôt à Greg de trouver toutes les vidéos de surveillance de la galerie d’art.

— Ils vous ont dit pourquoi ils étaient là ?

— Ils cherchaient un tableau, Le Cœur volé.

— Ils l’ont trouvé ?

— Le tableau a été vendu à une dame du nom de Amélie Dumas.

— L’adresse de cette dame ?

— Je ne la connais pas et ils ont arraché la page du cahier des ventes.

Ok, c’est peut-être ça que John a signé. Il faut qu’on se bouge parce que je ne suis pas sûr que John puisse tenir Chris face à la tentation du carnage qu’il peut faire avec cette pauvre femme.

Les ambulanciers passent avec leur brancard et mettent dans leur ambulance la personne sur laquelle on a tiré. Fort heureusement, il est touché au bras et ne risque rien.

Greg revient quelques instants après avec les vidéos de surveillance.

— On bouge, dis-je.

Nous remontons en voiture et rejoignons les autres au commissariat. Greg donne les vidéos à Stéph qui met la première dans le magnétoscope. L’image apparait sur l’écran et montre les instants passés dans la galerie d’art. Les images défilent et Stéph remarque quelque chose. Il s’avance plus près de la télévision.

— Qu’est-ce que tu fais ? lui demandais-je, alors que j’entre dans son bureau.

— J’ai cru voir quelque chose.

— Tu crois ?

— Ouais, on dirait qu’il nous donne une adresse par les signes.

— Tu sais l’utiliser ?

— Oui, Nicole m’a appris quelques trucs.

Il refait les signes et je comprends aussitôt.

—13, rue des Palmiers, à Marseille.

Je sors aussi vite que possible du bureau et je demande à une équipe de se préparer au plus vite. Je contacte le S.W.A.T en leur donnant l’adresse de l’intervention. J’ai bien fait de garder des contacts, ça sert toujours.

~ POINT DE VUE NICOLE ~

Mon dieu, me revoilà à l’hôpital. Je n’ai jamais aimé les hôpitaux et me voilà dans une de leurs chambres. Le docteur Cruz revient me voir, à croire qu’il passe son temps dans le service où je me trouve.

— Comment vous sentez-vous ?

— Pas trop mal, à part les nausées.

— Tant mieux.

— Dites, est-ce que j’ai au moins l’autorisation d’aller faire un tour ?

— S’il vous arrive quelque chose, vous en êtes responsable. Vous restez dans l’enceinte de l’hôpital. Je ne veux pas avoir d’ennui avec votre père.

— Ne vous inquiétez pas pour ça.

Je me lève du lit et marche en direction de la porte.

— Où allez-vous ? demande le Marshall.

Ah oui c’est vrai … j’avais oublié. J’ai un garde du corps aux basques. Merci papa pour ta fabuleuse idée.

— Je vais aller faire un tour.

Il regarde le docteur Cruz cherchant son accord.

— Vous avez besoin d’une confirmation ?

— Je connais votre réputation Commandant, alors je préfère m’assurer de ce que vous dites, me répond-t-il.

Bon bah voilà, ma réputation comme il dit me rattrape … bon après c’est vrai qu’elle n’est jamais bien loin mais bon. Je sens que je vais me plaire ici … moi qui ne suis pas une grande fan de la captivité, me voilà servie.

~ POINT DE VUE JOHN ~

Nous voilà arrivés chez Madame Dumas, la propriétaire du tableau que veut récupérer Chris. Avec Eva, ils entrent comme des fous chez cette dame en défonçant la porte d’entrée. Ils se sont bien trouvés ces deux-là question folie ils s’accordent à la perfection. J’espère que Mark et l’équipe d’intervention ne vont pas tardés à arriver.

Chris cherche le tableau dans tout le rez-de-chaussée avec Eva. Je les laisse chercher, pendant ce temps-là je regarde autour de moi. Nous montons ensuite à l’étage et nous entrons dans la chambre de Madame Dumas.

J’espère que cette femme ne se trouve pas dans la maison sinon je ne donne pas cher de sa peau : Chris ne l’épargnera pas.

Chris met la chambre sans dessus dessous. Je balaie la chambre du regard et m’arrête un instant sur le dressing. Je m’en approche doucement. Il me semble avoir vu quelque chose.

Lorsque j’arrive devant les portes, je les entrouvre et je vois une femme âgée, recroquevillée sur elle-même. Voici Madame Dumas je présume. Elle a dû s’y réfugier à l’entente du bruit que nous avons fait en entrant chez elle. Elle voit ce qui se passe à travers les volets de la porte.

Je la regarde et y voit la peur dans ses yeux. Je referme aussitôt les portes. Il faut faire déguerpir Chris d’ici au plus vite.

— Vous l’avez trouvé ?

Chris lève les yeux, les porte sur le mur à côté de la fenêtre et nous voyons que le tableau est là.

— Ça y est, je l’ai. Aucune trace de la vieille ?

— Il n’y a personne dans cette maison, à part nous.

Du bruit sur le gravier à l’extérieur se fait entendre, nous nous précipitons à la fenêtre. Mark est là avec une sacrée équipe quand même. Ils se garent devant la maison.

Chris sort aussitôt de la chambre. Nous retournons devant la porte d’entrée de la villa pour partir, mais celle-ci est encerclée.

— On va se séparer. On passe par devant, et toi par derrière, lance Chris.

Il espère surtout pouvoir s’en sortir comme ça encore une fois. J’acquiesce d’un signe de tête et pars à l’arrière de la villa.

Je bouge le rideau pour voir ce qui se passe dehors et je vois des hommes postés un peu partout.

— Il a appelé toute la cavalerie ou quoi ? me demandais-je.

Je les observe attentivement les uns après les autres et vois qu’ils portent tous un gilet par balle. Je prends mon courage à deux mains et ouvre la porte d’un geste violent et sec. Je sais qu’ils ne tireront pas maintenant, ils vont attendre que je sorte et que j’ouvre le feu.

— Bon allez, mon vieux. Tu as voulu un poste comme celui-là pour les sensations fortes, alors maintenant que tu y es, faut y aller.

J’ attends quelques secondes avant de passer la tête dans l’encadrement de la porte et commence à ouvrir le feu. J’essaie de viser à leurs pieds mais bon faut être un minimum crédible, ils ont tous un gilet par balle à ce que j’ai vu alors autant les utiliser. Bien évidemment il faut tirer en courant sinon c’est pas marrant, alors forcément pas très à l’aise pour tirer.

Des hommes tombent à terre et je peux me frayer un chemin pour rejoindre la voiture. Les portières claquent et nous partons en direction de la planque.

— Vous avez le tableau ? demandais-je à Chris.

— Bien évidemment.

— Qu’est-ce que vous comptez en faire maintenant ?

— On va laisser cette histoire se tasser puis on s’attaquera à plus gros.

— C’est-à-dire ?

— Je suis sur le point de terminer ce pour quoi je suis là. Toi, pendant ce temps-là, tu vas te faire discret et je te rappelle.

— Je vois que la confiance n’est toujours pas là.

— Comment les flics ont-ils fait pour savoir où nous étions ?

— La vendeuse a dû balancer.

— Dans le monde des vivants, il se dit que tu sais utiliser le langage des signes …

Il est vachement bien renseigné quand même.

— Vous êtes mal renseignés, dis-je en essayant de noyer le poisson.

— C’est bizarre que tu me dises ça … parce que c’est écrit noir sur blanc dans ton dossier. Comment peut-il être au courant de cette capacité ? Il n’a clairement pas le niveau pour craquer mon dossier. Sauf s’il a été aidé par quelqu’un. Va falloir que je mène mon enquête.

— Vous avez lu mon dossier donc ? Vous avez pensé quoi ?

— Il est bon. Trop bon même. Tu es très différent de ton père sur certains points.

Et voilà … toujours à me comparer à mon père. C’est vrai qu’on se ressemble sur certains points mais on est très différents.

— Arrêtez de me comparer à lui. Je ne serai jamais comme lui.

— Pourtant tu viens de participer à un braquage, à un cambriolage, tu as descendu un parfait innocent et tu as tiré sur des flics. Ca va faire tâche dans ton dossier impeccable de petit flic, me dit Eva.

— Et tu penses que tu n’es pas comme ton paternel ? lance Chris en rigolant.

— Moi, je n’ai pas fait vos horreurs.

— Mes horreurs comme tu dis, ton père y a pris plaisir jusqu’au jour où il a décidé de les arrêter pour toi et ta sœur.

— Il voulait arrêter ? Alors pourquoi il était avec vous, le jour où il s’est fait descendre ?

— C’était la dernière chose qu’il voulait faire et manque de bol, il a rejoint l’autre monde.

Je reste silencieux durant le reste du trajet. Ca ne sert à rien de s’énerver maintenant, d’autant qu’il est toujours armé pendant que moi, je conduis.

~ POINT DE VUE MARK ~

Je vois que pas mal de monde se relève tant bien que mal mais je vois aussi qu’on a souffert.

Je m’aperçois que plusieurs de nos hommes sont restés à terre pendant que d’autres sont en train de les secourir.

— J’ai trois hommes à terre dont deux blessés légers. Et toi ? me dit Stéph.

Je regarde autour de moi et essaie de voir les dégâts dans la fumée de poussière qu’ont causé nos échanges de coups de feu.

— Cinq à terre, avec quatre blessés graves.

Stéph appelle les pompiers pour qu’ils viennent rapidement.

— EH MERDE !!!!!

Je frappe dans la portière de la voiture qui me fait face. Tout ça pour rien, on n’a raté notre coup. On a rien du tout, que dalle.

Une fois qu’il a raccroché, Stéph regarde la villa.

— Je vais aller voir à l’intérieur s’il y a du monde.

J’ acquiesce d’un signe de tête et il entre dans la villa.

~ POINT DE VUE STEPH ~

Je fouille tout le rez-de-chaussée et monte au premier. En fouillant dans une des chambres je trouve une vieille dame assise sur le sol.

— Madame Dumas ? lui demandais-je.

Elle acquiesce d’un signe de tête. Bon c’est déjà ça, elle a l’air d’aller bien mise à part sa peur qui se lit dans ses yeux et son faciès.

— Vous êtes en sécurité, je suis le Commandant Camelin de la police.

Je sors mon insigne de ma poche et le lui montre mais elle ne bouge toujours pas.

— Madame, je suis de la police. Vous pouvez venir en toute sécurité.

Je lui tends ma main pour l’aider à se relever et l’aide à s’asseoir sur le lit, le temps qu’elle reprenne ses esprits.

— Je suis désolé, mais il va falloir que je vous pose des questions sur ce qui s’est passé, dis-je.

— Ils … ils cherchaient un tableau.

— Très bien, vous vous rappelez lequel c’était ?

— La toile représentait un homme voilé avec un cœur dans sa main. Le nom de ce tableau c’est Le Cœur volé, répondit madame Dumas, encore sous le choc.

— Selon vous, pourquoi voulaient-ils cette peinture ?

— J’en ai aucune idée. Quand je les ai entendus, je me suis cachée dans mon dressing.

— Ce n’est pas grave, vous m’avez déjà bien aidé. J’ai encore une question.

— Allez-y.

— Avez-vous vu leur visage ? lui demandais-je.

— J’étais cachée dans mon dressing, mais j’ai tout vu.

— Vous pourriez faire un portrait ?

— Pas pour les trois. Il y en a un qui m’a vue à travers la porte et il m’a épargnée, m’explique-t-elle.

— Très bien. On va vous emmener à l’hôpital pour vérifier que tout va bien. Ensuite, je viendrai vous voir et on fera le portrait-robot.

— D’accord.

Je l’aide à se relever et l’amène aux pompiers qui sont encore là.

Mark arrive à notre hauteur.

— Qui est-ce ?

— C’est Amélie Dumas, la propriétaire de la villa et du tableau, tu sais … Le Cœur volé.

Le sourire de Mark se transforme. Son visage devient raide et inexpressif. Je n’aime pas trop quand son faciès devient comme ça, ça ne sent pas bon du tout.

— Qu’est-ce qu’ils comptent faire avec cette toile ? interrogeais-je.

— Tu ne comprends pas … c’est sa marque, sa signature.

— Je sais bien, mais est-ce que ça signifie qu’il va y avoir d’autres morts ?

— C’est fort possible. Il faut qu’on redouble de vigilance. Il faut qu’on le choppe au plus vite.

Nous nous regardons dans les yeux et montons dans nos véhicules puis nous prenons la route en direction de l’hôpital.

Nous arrivons après les pompiers. Lorsque nous entrons, nous découvrons une salle d’accueil bondée par les brancards. En regardant autour de nous, nous voyons que certains d’entre eux étaient ceux de l’équipe d’intervention et que les autres étaient des civils.

En levant les yeux, nous voyons que Nicole est en train de chercher quelqu’un entre les blessés. Nous passons entre les brancards pour la rejoindre.

~ POINT DE VUE NICOLE ~

— Qu’est-ce qui s’est passé ? leur demandais-je.

— Une intervention assez musclée.

— Quelle intervention ?

— Il y a eu un nouveau braquage à la galerie d’art et un cambriolage dans une villa.

— C’était Chris, c’est ça ?

Je les vois se regarder.

— Papa, s’il te plaît. Tu sais que si tu ne me dis rien, je vais encore plus stresser et en ce moment ce n’est pas très bon pour moi.

— Il n’y avait pas que Chris, me dit Stéph.

— Il y avait John aussi, c’est ça ?

— Et c’est un sacré bon tireur, me lance Stéph.

— Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?

— On va suivre la procédure pour éviter qu’il ait des problèmes dans sa mission, me dit mon père.

— Ça veut dire qu’il ne pourra plus venir me voir ?

— Oui.

Je connaissais la réponse avant même que je pose la question mais l’entendre me fait mal. Je devrais être chez moi avec mon homme à profiter des premiers mois de ma grossesse et au lieu de ça je suis dans une chambre d’hôpital avec un garde du corps pendant que l’homme que j’aime est en mission suicide avec le plus gros tueur de tous les temps et le voilà maintenant en cavale avec sa photo partout. Quelle joie !!!

Je repars aussitôt dans la chambre, suivie du Marshall qui est censé me surveiller.

~ POINT DE VUE MARK ~

— Elle est toujours sous protection ? interroge Stéph.

— Ça vaut mieux.

Stéph me fait un signe de tête et nous allons voir Diane, à l’accueil.

— Il faut que tu me rendes un petit service.

— Tout ce que tu veux tant que ça reste dans la légalité, me répond-t-elle, en souriant.

— Il faut faire en sorte que Nicole soit surveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept.

— Tu n’avais pas mis quelqu’un déjà ?

— Si, mais tu la connais.

— Eh oui … est-ce qu’elle continue l’entraînement ?

— Oui, elle a une grosse compétition l’année prochaine et son programme d’entraînement va être un peu chamboulé là.

— Alors, je demanderai à Pierre de passer demain matin, comme ça, ça l’occupera un peu.

— Il faut qu’elle fasse attention.

— Il aménagera son programme, ne t’inquiète pas.

— Je te revaudrai ça.

— Tu me dis ça à chaque fois.

Nous partons vers le commissariat et quand nous y arrivons, Stéph se précipite dans son bureau et fait ce qu’il faut pour lancer une recherche. Ca me tue de devoir faire ça mais nous n’avons pas le choix. Nous devons protéger la couverture de John.

Il faxe tout aux commissariats des alentours et me rejoint dans le bureau de John.

— Où sont-ils tous passés ?

— Ils débriefent dans la salle de réunion, lui répondis-je.

— Qu’est-ce que tu cherches ?

— Quand je l’aurai trouvé, je te le dirai.

— Tu ne sais pas ce que tu cherches ? De mieux en mieux, lance Stéph.

Je préfère ne pas lui répondre. Son comportement me pose soucis à certains moments. Je lui demande néanmoins de surveiller les alentours. J’ai un pressentiment.

— Quelqu’un arrive.

— Qui ?

— Alex.

Je me redresse et ouvre la porte qui communique avec le bureau de Stéph.

— On va aller dans ton bureau.

Je referme la porte juste à temps et fais signe à Stéph de ne pas faire de bruit. Qu’est-ce qu’il vient faire ici celui-là ? Je n’ai pas confiance en lui même si ma fille me certifie qu’on peut lui faire confiance.

Je vois Alex entrer dans la pièce et fermer la porte avec douceur. Ah, apparemment il n’a pas envie lui non plus d’être surpris à fouiller dans le bureau de son supérieur. Il commence à fouiller dans les affaires de John. Bon dieu, mais que cherche-t-il ?

— Qu’est-ce qu’il fait ?

— Il cherche quelque chose, répondis-je à Stéph en chuchotant.

Il regarde dans tous les recoins de la pièce, jusqu’à ce qu’il tombe nez à nez avec un tableau. Il le bouge et laisse apparaître un coffre, qui était incrusté dans le mur.

— Il a trouvé un coffre.

— Il a un coffre dans son bureau ? demande Stéph.

— Oui.

Je fronce les sourcils et Stéph me pose une question.

— Qu’est-ce qu’il a pu mettre dedans ?

C’est là que j’aurai dû chercher. Quel con !!!

— Ce que je cherche.

— C’est-à-dire ?

Je lui lance un regard et il comprend parfaitement ce qu’il signifie.

— D’accord, plus de questions.

Je reporte mon regard en direction de la pièce et vois Alex, la main dans les cheveux, qui cherche la combinaison pour ouvrir le coffre.

Ah, je vois qu’il est en difficulté. Il ne connait pas assez bien John pour avoir une idée de ce que ça pourrait être. Voilà un petit avantage que nous avons.

Il sort un canif de sa poche et essaie de l’ouvrir avec. Sans résultat. Il tente sa chance encore quelques minutes puis part.

— Regarde qu’il s’en aille, lançais-je.

Stéph passe devant son bureau et se rend à la porte pour vérifier.

— Ça y est, il est sorti.

— Sûr ?

— Oui.

Je réouvre la porte et entre dans le bureau de John. Et c’est là que je m’aperçois qu’Alex n’a pas fouillé à moitié. Il a mis le bureau sans dessus dessous.

J’essaie de me rendre au coffre sans marcher sur les feuilles qui jonchent le sol, mais c’est impossible. Stéph me rejoint quelques instants après.

— C’est quoi ce bordel, lance-t-il.

— Il n’a pas trouvé ce qu’il était venu chercher.

J’examine le coffre sous tous les angles.

— Il nous faut le code de ce coffre.

— Qu’est-ce que ça peut être ?

Je réfléchis tout en regardant sur le bureau de John. Je tombe sur une photo de John et de ma fille.

— Le jour où il a pu tourner la page.

— Quand ?

— Le quatorze février.

— Le quatorze février ?

— C’est là que tout a commencé pour lui.

Je tape la date sur le clavier et valide. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvre, au grand étonnement de Stéph.

Nous regardons à l’intérieur et voyons plusieurs dossiers.

Nous nous regardons et je mets la main dans le coffre et récupère les dossiers.

Nous allons nous installer sur le canapé du bureau et commençons à regarder dedans.

Je les sépare en deux et donne la seconde moitié à Stéph.

Dans chacun des documents que nous avons entre nos mains, il y a des photos, des rapports d’enquêtes, des adresses, des noms, des interrogatoires...

Alors que nous parcourons attentivement les écrits, nous remarquons quelque chose.

— Est-ce que le tien parle de l’affaire en cours ? me demande Stéph.

— Oui. Il parle de qui le tien ?

— De son père, et il est assez chargé.

— Le mien parle de Chris.

— Pourquoi est-ce qu’il a gardé ça ?

— Pour avoir une trace écrite de son passé et pour y mettre un terme.

— Mais tant que Chris était aux Beaumettes, il ne risquait plus rien.

Je regarde les dossiers et j’en viens à la même conclusion que John a faite.

— Il savait que ça referait surface un jour où l’autre et la seule façon de clore cette histoire pour de bon, c’est de tuer Chris.

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