Prologue

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~ Point de vue Mark ~

Enfin le week-end … je vais pouvoir profiter de mes enfants et de ma femme. Je fais tellement d’heures que je les vois à peine dans la semaine.

Ce soir, j’ai prévu de les amener au restaurant. Cela fait tellement longtemps qu’on n’est pas sortis tous les quatre.

Je m’approche de la baie vitrée du salon, David et Nicole sont installés tranquillement dans le jardin, guitare à la main. Mes enfants sont des férus de musique et ils passent la majeu-re partie de leur temps à faire de la musique. Ils sont très doués et je ne le dis pas parce que ce sont mes enfants.

J’entends le téléphone sonner au loin mais ne réagis pas. A cette heure-ci, ça doit être le boulot et je n’ai pas envie d’en entendre parler. Des pas se font entendre et une main se pose dans mon dos. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir que ma femme vient de me re-joindre.

— Ne me dis rien, c’est le boulot c’est ça ? demandais-je.

— Oui. Ils te demandent.

Je continue de fixer mes enfants, l’air pensif.

— J’aimerais être tranquille ce week-end et pouvoir profiter de vous. Je suis rentré il y a tout juste une heure … qu’ils demandent à quelqu’un d’autre.

— C’est exactement ce que je leur ai dit mais ils insistent. C’est important.

— Comme d’habitude.

Je m’éloigne de la baie vitrée après avoir embrassé ma femme et prends le téléphone en main.

— Allô !

— Bonsoir Mark, je sais que vous venez de rentrer mais on a besoin de vous, c’est ur-gent.

— Vous avez d’autres agents. Je pense avoir fait plus que mes heures ce mois-ci alors débrouillez-vous. Je suis fatigué.

— C’est un ordre, Mark.

— Vous savez où vous pouvez vous le mettre votre ordre ? Je n’ai pas vu ma famille depuis des semaines, alors c’est non. Trouvez-vous quelqu’un d’autre.

— Mark …

— Ca ne sert à rien de discuter, je ne viendrai pas.

Tout à coup, je vois ma femme arriver en courant vers moi.

— Mark, y’a un problème dehors. Y’a des hommes armés devant le portail.

— Vous avez entendu ? Envoyez une équipe à mon domicile tout de suite, lançais-je avant de raccrocher.

Je jette un œil à ma femme qui est terrorisée.

— Tu restes là, tu n’ouvres à personne.

— Mark, les enfants …

— Je m’en occupe.

Je récupère mon arme de service et donne le second à ma femme. C’est dans ces mo-ments-là que je me remercie de lui avoir appris à tirer.

— Tu tires seulement si nécessaire.

Je la regarde une dernière fois avant d’aller dehors. Une fois à l’extérieur, j’analyse la situation. Je vois deux hommes armés avec mon fils et notre voisin.

En m’approchant, je reconnais un des deux hommes : Christopher Cook … putain, il est venu finir le boulot. Le voisin, paix à son âme est à terre et vu la quantité de sang présent sur le goudron, il est mort.

Ce connard est en train d’embarquer mon fils dans sa voiture, il faut que j’agisse et vite.

— RETOURNE-TOI, LES MAINS EN EVIDENCE, criais-je en pointant mon arme sur ce fumier.

J’entends ce fumier rigoler en se retournant.

— Oh Mark, quelle bonne surprise ! Je t’ai manqué ?

— METS LES MAINS EN EVIDENCE !

Il lève les mains, je m’approche doucement de lui et un coup de feu retentit. Instincti-vement, ma tête se tourne vers ma fille.

— NICOLE !!

~ Point de vue Mélissa ~

Je sais que Mark m’a demandé de ne pas bouger de la maison mais je ne peux pas rester sans rien faire alors que ma famille est dehors avec deux fous furieux. Quelle mère et épouse serais-je si je ne fais rien pour ma famille?

Un coup de feu retentit et me fait sursauter. Je me relève et fixe avec horreur la scène qui se déroule sous mes yeux. Je vois ma fille s’effondrer alors qu’un homme la braque avec une arme à feu d’une main et de l’autre, un couteau.

Oh mon dieu !!! Tirer sur une jeune fille innocente ne lui suffit pas. Je ne réfléchis plus et sors de la maison, arme à la main.

Je braque mon arme sur cet homme qui se tient au dessus de ma fille.

— Je te conseille de lâcher ce couteau tout de suite, lui dis-je.

Je ne parviens pas à voir son visage mais je remarque que le t-shirt de ma fille est déchi-ré. J’essaie de rester calme comme Mark me l’a appris mais sachant que ce type a touché à ma fille, cela est compliqué.

— Lâche ma fille et éloigne-toi. TOUT DE SUITE !!!

J’entends ce type ricaner. La colère monte en moi, bien que j’essaie de ne pas le mon-trer.

— Nerveuse ? me demande-t-il en me regardant.

— Éloigne-toi de ma fille tout de suite.

Je le vois se redresser et j’ai à peine eu le temps de voir le couteau partir. Je n’ai pas ré-fléchis, j’ai agis instinctivement. Pour moi, pour ma fille. Il est hors de question qu’il s’en sorte vivant alors qu’il vient de s’en prendre à ma fille. Je tire trois fois et il s’effondre sur le sol. Du sang coule autour de lui … j’espère qu’il est mort.

— Maman … dit ma fille à voix basse.

Je me précipite vers elle, me laissant tomber à genoux.

— Ca va aller ma chérie.

— J’ai mal …

— Oui je sais ma chérie, t’en fais pas ça va aller.

Je retire ma chemise et essaie de comprimer la plaie du mieux que je peux d’une main. De l’autre, j’attrape mon téléphone et appelle les pompiers pendant que Mark nous rejoint.

~ Point de vue Mark ~

— Où est David ? me demande ma femme.

— Je n’ai rien pu faire. Il l’a embarqué.

— Qui c’était ?

— Chérie …

— REPONDS-MOI !!!

— C’était cet enfoiré de Cook !

Je vois ma femme devenir blanche au moment où des voitures de polices arrivent ainsi qu’une ambulance.

— Reste là.

Je me redresse vivement et vais à la rencontre de mes collègues. J’aperçois au loin mon chef, le commissaire que j’avais prévenu et qui n’a pas jugé utile de m’écouter.

Je l’attrape par le col de sa chemise et le plaque violemment contre le mur derrière lui.

— Vous êtes content ?

— Bernard, lâchez-moi ! Qu’est-ce qui vous prends ?

— Ce qui me prends ? Mon fils s’est fait enlever, ma fille est entre la vie et la mort et mon voisin est raide mort. Voilà ce qui me prend. Je vous avais prévenu, je vous avais dit ce qui allait se passer et vous, vous avez fait quoi pour éviter ce qui vient de se passer, hein ? Rien. Vous n’avez rien fait … alors, si jamais il arrive malheur à mes enfants, je vous fais la promesse de m’occuper de votre cas.

— Vous me menacez ?

— Et devant témoin en plus, alors prenez-le comme une menace si vous voulez. Vous savez très bien que je tiens toujours une parole.

Je finis par le lâcher et monte dans ma voiture afin de suivre l’ambulance direction l’hôpital. Une fois que j’aurai la certitude que ma fille est hors de danger, je partirais à la re-cherche de mon fils.

Si ce fumier avait voulu l’éliminer, il l’aurait fait. Ne t’en fais pas mon fils, je vais te re-trouver et lui faire la peau, chose que j’aurais dû faire la dernière fois.

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