Rendez-vous

de Image de profil de fleu de selfleu de sel

Apprécié par 3 lecteurs
Image de couverture de Rendez-vous

Je regarde autour de moi et je découvre la pièce ou l’on m’as conduite, a une autre époque elle a dut être magnifique aujourd’hui il ne reste plus que de lourdes tentures de velours pourpre qui occultent les fenêtres et de splendides miroirs dorés aux mur, au temps de sa splendeur cette pièce devait être une chambre, sur le sol en marqueterie on peu encore distinguer l’empreinte de ce qui a du être les pieds d’une armoire elle était adossée au mur qui me fait face et si j’en crois les quatre ronds qui forment un rectangle le lit était face a la cheminée.

Je m’approche du poêle a gaz placé dans l’âtre de la cheminée car j’ai un peu froid et je me regarde dans le miroir qui est fixé sur le manteau de celle-ci, il est juste posé sur le linteau. L’éclairage dispensé par les deux candélabres électrique fixés de part et d’autre de la glace est tout juste suffisant pour éclairer l’endroit. Je contemple mon reflet et je me sens belle et désirable, je fais un tour sur moi-même et j’observe ces jambes et ces fesses qui en font se retourner plus d’un quand je marche dans la rue.

Je me retourne à nouveau vers mon image et je me dis que Fabio a vraiment très bon gout, la coiffure, le maquillage et la tenue qu’il a choisie me rende encore plus désirable. Je l’ais rencontré il y a tout juste trois mois et pourtant c’est comme s’il me connaissait depuis toujours. C’est lui qui a tout organisé pour cette soirée, qui comme il me l’a promis sera inoubliable, selon ses propres termes.

A travers la porte j’entends le son de la musique, mais pour l’instant je dois attendre l’homme qui m’as accompagné a été très clair là-dessus. Quand ce sera le moment Fabio viendras me chercher.

Depuis que j’ai fais sa connaissance un soir au bar du Lutécia il n’a pas cessé de me surprendre. Nous nous étions rencontrés alors que je venais d’encaisser une somme substantielle pour la fourniture d’informations confidentielles. Je suis comment dire une sorte d’auto entrepreneur je profite de ne pas avoir d’attaches affectives pour user et abuser de mes charmes et de ma persuasion pour obtenir des confidences sur l’oreiller essentiellement dans les affaires de divorce. Je travaille en free lance pour des agences de détectives ou pour des cabinets d’avocat profitant de ma jeunesse et de ma plastique pour capitaliser pour ma retraite.

Il m’avait proposé de boire une coupe en sa compagnie après avoir renversé celle qu’il était en train de boire sur ma robe, il parlait au téléphone tout en expliquant avec l’autre main ce qu’il disait et bien sur sa main avait croisé son verre et celui-ci c’était renversé sur moi.la situation ainsi que sa mine déconfite m’avait fais rire et j’avais accepté.

Il était le portrait type de l’Italien, il était bien fait de sa personne il avait la classe, le bagou avec cette voix qui roulait et qui me procurait des frissons, a la deuxième coupe j’étais sous le charme mais comme je ne voulais pas passer pour une fille facile j’ai préféré rentrer seule ce premier soir en acceptant tout de même un rendez vous pour le samedi suivant. Je l’avais laissé sur le pas de la porte devant le bar lui faisant juste un petit signe de la main en montant dans le taxi.

Cette deuxième rencontre avais été merveilleuse, il était venu me prendre a mon domicile avec un cabriolet Ferrari pour le diner nous avions été dans un restaurant Italien ou il y avait un orchestre qui nous avait joué de la musique style rondo Veneziano puis nous avions été en boite et j’avais passé mon dimanche dans son lit et depuis ce Week end pour les surprises il a toujours fait très fort, mais aujourd’hui il c’est surpassé.

Ce matin il m’avait réveillé a 9 heure en partant, il était habillé, rasé, parfumé de frais. Tandis que j’émergeais avec difficulté il avait attendu assis à mes coté sur le bord du lit. Voyant que j’étais réveillé il avait déposé un baisé sur mes lèvres et il m’avait dit qu’il m’avait laissé des consignes ainsi qu’un emploi du temps sur la table, il avait insisté sur le timing, ma journée était minutée. En se levant il m’avait dit : « a ce soir mon aimée » et il avait quitté la pièce.

J’avais bondis du lit et je l’avais rattrapé devant la porte d’entrée et je m’étais collé a lui, j’avais attrapé ses lèvres avec les miennes puis j’avais laissé sa langue s’enroulée autour de la mienne, tout en écrasant un peu plus mes seins sur son torse. Je faisais onduler mon bassin afin de faire rouler mon bassin sur la bosse qui déformait son pantalon et qui n’en finissait pas de prendre de l’ampleur. Sentant que la situation allait lui échapper l’appel de la chair devenant pressant il m’avait repoussé en me disant : « ce soir tu auras ta dose d’amour, mais maintenant nous n’avons pas le temps »

Il avait claqué la porte et il était partit, j’étais restée adossé a la porte un peu dubitative, nous n’étions pas mariés avec Fabio, nous avions une relation épisodique et passionnelle, il avait ses obligations et moi mon activité et pour chacun de nous le travail de l’autre c’était l’inconnu. Nous parlions sorties, lectures, des expos ou des films que nous aimerions voir, des endroits ou nous aimerions aller mais de nos activités propres ni l’un ni l’autre nous n’en parlions.

Il m’avait dit en partant que j’avais un planning chargé, il allait donc falloir que je me bouge et que je vois un peu cette liste. Elle était posée bien en évidence sur la table, une page A5 de bloc écrite de sa main :

Rendez-vous Esthéticienne rue Jacques Cœur à 10 h 30 avec Julie (elle a des consignes)

Puis avec Amélia (elle aussi a des consignes)

Midi repas à la brasserie boulevard d’Ornano, puis rendez-vous 13 h 30 chez le coiffeur en face de la brasserie avec gloria (elle a des consignes)

Rendez-vous 16 h 30 chez Corsets Cadolle rue de la chaussée d’Antin demander Marguerite et toujours ces quelques mots (elle a des consignes)

19 h 30 une voiture avec chauffeur passeras te prendre tu mets uniquement ta gabardine noir au dessus de la tenue dont tu vas prendre livraison cet après midi.

A ce soir mon Ange.

J’avais relu sa liste et je m’étais interrogée sur ce qu’allais être cette soirée, il avait organisé une sortie mais certainement pas pour aller a l’opéra ou au restaurant, plutôt un rendez-vous galant voir coquin. De toute façon je découvrirais bien tout cela assez tôt. De plus il avait raison cette journée j’allais la passer au pas de course, en relisant son planning je me demandais comment il pouvait connaitre les prénoms de ma coiffeuse, mon esthéticienne et de ma maquilleuse pour le dernier rendez-vous c’était surement une boutique de lingerie il devait me vouloir avec de jolies dessous, la touche finale en quelque sorte, la cerise sur le gâteau.

Je me regarde à nouveau dans la glace et je ne peu que constater que les directives que Fabio avais donné dans chacun des magasins, ou j’étais connue et cliente avais révélé la femme fatale qui sommeillait en moi. Même si cette journée c’était passée a un rythme d’enfer a chacune de mes étapes ont avait bien pris soin de moi et je m’étais laissé pomponner sans crainte comme je connaissais les employées qui s’occupaient de moi.

Je me surprends a minaudée et a prendre la pose devant le miroir, à cet instant je me sens belle et sauvage toute à la fois, sensuelle et animale, les hommes que j’avais croisés cet après midi et qui c’étaient retournés sur mes pas devait penser : cette fille c’est une sacré femelle, limite salope. Il faut dire que la tenue choisis par mon amant y est pour beaucoup ce corset affine ma taille et mets en valeur ma poitrine tandis que le string souligne mon adorable fessier.

Je laisse mes doigts courir sur mon corps, j’aime le touché de cette lingerie, je pose mes main sur ma poitrine et de la paume j’agace mes mamelons avec la dentelle qui borde mon corset, je sens mes seins durcirent tandis qu’une bouffée de chaleur monte en moi, je pose mes mains sur le marbre de la cheminée afin de me ressaisir. Je m’observe à nouveau et je réalise que vu d’ici mes seins ressemble à deux bijoux posés dans un écrin.

Je sursaute car j’entends la porte s’ouvrir, je m’immobilise attentive, je soupire de soulagement car c’est Fabio qui vient d’entrer, je fais mine de me retourner pour aller à sa rencontre mais il me demande de rester la ou je suis. Je vois son reflet s’approcher de moi, puis je le sens contre moi il regarde mon image dans la glace et il semble satisfait du résultat.

Il me sourit et me complimente, puis je le vois qui se penche et je le sens qui pose ses lèvres dans mon cou pour y déposer de petit baisers, ça me fais bizarre de voir et de sentir en même temps, je cherche à capter son regard dans le miroir et je vois qu’il tient dans sa main un long ruban noir, je vais pour l’interroger et je le vois qu’il pose son index sur sa bouche. Sa deuxième main saisit l’autre extrémité du tissu pour le tendre devant mon ventre. Il se serre un peu plus contre moi tout en faisant remonter sa pièce d’étoffe vers ma gorge, il la fait glisser sensuellement sur ma poitrine offerte emprisonnant un sein puis l’autre en faisant une boucle avec son ruban. Puis il effleure sensuellement la partie découverte de mon buste avec son serpent de tissus faisant naitre mil frissons dans mon corps, je me raidis un peu plus contre lui tandis qu’il m’emprisonne un peu plus entre ses bras, je peux sentir la rigidité de son sexe contre mes fesses.

Les attouchements de mon Amant, l’insolite de la situation, de l’endroit, le son de la musique qui me parvient par la porte resté ouverte tout cela me trouble et m’inquiète en même temps et pourtant je sens le désir monter en moi, la crainte augmente mon trouble et mon désir, mes pulsions et mon envie d’être prise voir possédé ici devant cette cheminée, sont plus forte que ma raison. Je me colle un peu plus contre Fabio tout en ondulant des hanches caressant sa bosse avec mes fesses.

Je m’abandonne tout contre lui en toute confiance tandis qu’il alterne caresses et compression sur mes seins, je sens mon intimité s’humidifier tandis que Fabio continue d’agacer mes tétons, je les sens se tendres et durcirent j’ai l’impression qu’ils vont sortirent des balconnets j’ondule. Mais mon Amant cesse de jouer avec ma poitrine pour remonter son bandeau vers mon visage et avant que je ne réagisse il m’applique le tissu sur les yeux et fait un nœud derrière ma tête, je l’entends me dire tandis qu’il me serre dans ses bras.

Fabio - Nous allons sortir de cette pièce, marcher et franchir une porte et tu vas entrer dans le monde mystérieux des frissons, du désir et des plaisirs, est tu prête ?

J’hoche la tête en signe d’acquiescement puis je le sens qui pose ses mains sur ma taille, il me dirige en me poussant devant lui nous devons être dans le couloir car la musique est plus forte. Après quelques pas nous nous arrêtons et je l’entends toquer a une porte, il y a un grincement quelqu’un ou lui-même a ouvert la porte, le volume sonore de la musique a baissée, j’ai l’impression que la pièce où nous somme est plus grande et il semble y avoir du monde, j’entends des chuchotements, je suis anxieuse mais sa main posée sur ma taille me rassure, il me dirige en me tenant par la main et je le suis, il s’arrête et me prévient que je vais devoir monter une volée de marches.

Il me soutient pendant que je monte l’escalier une fois que nous sommes à nouveau à plat il me prend par la main pour me faire avancer puis nous nous arrêtons il me fait faire un quart de tour et se mets derrière moi et il me chuchote a l’oreille : « je vais ôter ton bandeau et tu vas découvrir ta surprise, tu es prête ? »

Au point ou j’en suis-je me vois mal dire non, même si je me sens offerte en spectacle face a des inconnus, si Fabio avait organisé tout cela c’est qu’il y a une raison je lui donne donc mon accord pour qu’il m’ôte mon bandeau. Je sens ses doigts frôler ma tête et défaire le nœud du foulard, il le fait glisser lentement vers le bas, je découvre ainsi la pièce ou il m’a accompagné.

En face de moi il y a une dizaine de table ou sont attablé des hommes seuls qui me regardent, au fond de la pièce il y a un bar avec son comptoir derrière lequel se tiennent un barman et une serveuse qui discutent ensemble. Quand a moi je suis sur une sorte de scène de théâtre, je me tourne vers Fabio et je vois un écran géant sur le mur derrière moi, et je reconnais la chambre ou j’ai été conduite a mon arrivé, je réalise que tous ces hommes m’observent depuis que je suis arrivé, qu’ils n’ont rien raté de notre joute amoureuse avec mon amant.

J’essaye de réfléchir de savoir quelle est ma surprise, je regarde Fabio cherchant une réponse, il va me dire pourquoi, m’expliquer ce que je fais ici en petite tenue face a ces hommes. Il semble mal à l’aise, il se racle la gorge, détourne les yeux et il me dit.

Fabio - Mon patron est un homme rancunier, tu lui as fait perdre une grosse somme lors de son jugement de divorce, il a donc décidé que tu allais lui rembourser le trop perçu en faveur de son ex. Pour ce faire ce soir tu as été mise aux enchères. Moi je devais te séduire et te faire venir ici dans cet hôtel particulier ou il organise des fêtes pour ses clients. Ce soir le premier prix c’est toi si j’ose dire, tous les hommes ici présents ont misés pour une nuit avec toi et l’un d’entre eux a remporté la mise. Tu peux encore refuser d’être le premier prix, mais dans ce cas il t’enverra dans une maison tenue par un de ses fournisseurs ‘si l’on peut dire’. Tu as le choix réfléchis, refuser ou bien accepter, pour toi cette soirée et cette nuit ce ne sera pas si différent que tes coucheries sous contrats.

Je l’écoute, je l’entends mais cette voix n’a plus du tout la même résonnance, je sens la rage, la colère et le désespoir monté en moi. J’ais les bras le long du corps je dodeline de la tête comme un boxeur au bord du K.O. Je n’arrive pas à réaliser ce qui se passe, je me contrôle pour ne pas pleurer ou exploser. Je relativise et j’en arrive à la même conclusion que Fabio il me faut faire contre Mauvaise fortune bon cœur, je me tourne vers mon bellâtre je lui administre une claque retentissante et en me dirigeant vers l’escalier je m’exclame : « Qui est l’élu ? Qui a gagné sa nuit avec moi ? »

Un homme se redresse, pose sa coupe et me fait un petit signe de la main, je le rejoins il me propose de m’assoir et de partager une coupe, tandis que j’accepte, je regarde Fabio quitter la pièce il a le regard malheureux des épagneuls. J’entends que la musique est revenue et des filles font leur apparition sur scène, la fête va pouvoir commencer.

Fin.

Tous droits réservés
1 chapitre de 11 minutes
Commencer la lecture

Table des matières

Commentaires & Discussions

Rendez-vousChapitre2 messages | 3 ans

Des milliers d'œuvres vous attendent.

Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0