Début du cauchemar

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 Je suis dans le congrès annuel des psychologues et psychiatres, je porte une robe rouge écarlate, je suis tirée à quatre épingles et je suis entrain de boire une coupe de champagne tout en discutant avec le secrétaire d'état à la santé à coté duquel se tient la députée de la circonscription où j'habite. On discute de l'état des hôpitaux psychiatriques sur comment mieux accueillir les patients et les moyens qui doivent être mis en place pour prévenir le suicide chez les jeunes. Le directeur de l'institut de recherche en psychologie se joint à nous et nous continuons la discussion pendant au moins une demie heure avec comme musique de fond un orchestre qui joue de la musique classique et les brouhaha des autres personnes présents dans la salle. Mon discours sur l'avenir de la psychiatrie fut très bien accueilli. Mon mari qui me rejoint à la fin de la soirée me fit la surprise de m'annoncer qu'il m'emmenera dans une station balnéaire le week-end prochain. Ces événements remontent à cinq ans. Tout avait l'air si beau et si parfait : j'étais une des psychiatres les plus respectés par mes pairs, j'arrivais à travailler pour mon compte tout en menant des recherches dans l'institut de recherches sur la psychiatrie et j'étais mariée à l'homme le plus beau que j'avais trouvé. On se demanderait presque qu'elle est la cause de ma décadence.


 Mercredi

 Je me réveille avec un mal de tête atroce comme presque tous les matins, cela est dû aux trois bouteilles de tequila que j'ai bues la veille. Je suis étendue sur mon lit, les rideaux cachent la lumière du jour, vu mon état je ne vais pas m'en plaindre. Comme d'habitude j'ai le souvenir d'avoir senti des fourmillements à ma main gauche avant de me réveiller. Je sors mon bras de gauche de sous la couette et sans surprise je vois que je n'ai pas de main gauche. Je suis née avec, mais je l'ai perdue en route, plus précisément lors d'un accident de la route il y a trois ans et dont j'ai des brides de rêves chaque nuit car je n'arrive pas à m'en souvenir correctement. Malheureusement je n'ai pas seulement perdu ma main gauche, j'ai aussi perdu mon fils de trois mois, mon mariage et le plus important ma sobriété. Je me lève du lit et je suis à deux doigts de trébucher sur une bouteille de tequila, je regarde l'horloge murale.Il est neuf heures trente, mon premier client. Je ne me souviens même pas de qui exactement, mais qu'importe si la personne en a besoin je l'écouterai, je la consolerai et je lui donnerai les conseils dont elle a besoin pour être en paix avec sa conscience et son âme. On peut croire que c'est un homme de dieu qui parle, mais je suis une femme et psychiatre.

J'ai juste le temps de prendre une douche et de paraître présentable. De toute matière il n'y a que les apparences qui comptent. Dix heures tapante, on sonne à ma porte. Je descends à vive allure les escaliers traverse un couloir orné seulement d'un tapis et je vais ouvrir la porte. J'ouvre la porte c'est madame Smith, comme à son habitude elle porte le manteau en fourrure avec un sac Gucci, qui vaut sûrement trois fois le SMIC dans ce pays. Je lui souris :

_Bonjour, vous êtes ponctuelle comme à votre habitude, entrez !                 

_Vous n'ignorez pas que je suis quelqu'un de très occupé donc je n'ai pas de temps à perdre.

Oui connasse, tu me le rappelles à chaque fois que tu pointes le nez ici :            

_Oui allons y !

On repassa par le couloir et on entra dans une pièce d'au moins quinze mètre carré, où il y avait un divan une table basse à coté où il y avait un stylo et un calepin, un fauteuil, et un bureau. Elle enleva son manteau le posa délicatement sur le divan puis posa ses fesses à coté et commença à parler :   

_Je pense que mon mari a une maîtresse.

 Cela démarre assez fort pour mon cerveau à peine réveillé et même pas remis de la cuite de la veille. J'avais oublié de mettre ma prothèse je pris le calepin et le posai sur mes genoux puis je notais ma question en même temps que je la posais, oui j'écris très vite.

_Qu'est ce qui vous fait dire cela ?   

Je portais un tee-shirt et elle fixa mon avant bras à qui il manquait une main.

_Vous voulez que je mette ma prothèse ?                          

Elle me regarda gênée et dit :

_Non ça ira. Il rentre très tard, il est tout le temps tête à l'air, distant. Il me dit que c'est à cause du boulot mais j'en crois pas un mot.    

_Bon si vraiment vous avez des doutes, vous avez les moyens d'engager un détective privé. Vous serez certaine, car parfois le doute vous ronge bien plus que le fera la vérité. Comme cela vous en aurez le cœur net et vous verrez quoi faire après.

Je suis fière de mon cerveau même bourré et mal réveillé il ne me lâchait jamais, pas sûr que ça soit le cas de mon foie dans quelques années.                          

_Vous voulez dire divorcer ? Lança t-elle.

J'aurais voulu répondre : pourquoi pas. Il est riche t'auras un magnifique pactole, il est plus vieux que toi de toute manière, ce n'est pas l'amour qui vous a uni. Au lieu de cela j'ai dit :

_Je n'ai pas parlé de divorce, ni de séparation. On ne sait pas s'il vous trompe réellement et s'il s'avère être le cas, peu importe la décision que vous prendrez elle doit être bien réfléchie et venant de vous pas de quelqu'un d'autre.    

_Il avait trompé sa femme avec moi avant de divorcer d'elle et m'épouser. C'était sa troisième femme et je suis la quatrième. Il est riche et assez charismatique, pensez vous qu'il a un besoin maladif de séduire et de tromper ?

_Je ne peux pas vous faire un profil psychologique détaillé de votre mari, vous devez découvrir la vérité, puis réfléchir sereinement. Avait-il des regrets quand il trompait sa femme avec vous ?    

Son visage s'assombrit et elle répondit après une longue minute de silence, qui me parût être une éternité :

_Pas d'après mes souvenirs, il disait qu'il ne l'aimait plus et que elle aussi devait sûrement le tromper.         

_Comment cela s'est fini ? Je veux dire avant le divorce.  

_Elle nous a surpris un jour dans sa résidence secondaire au bord de la mer, elle a failli le poignarder. Il cria que je n'étais qu'une erreur puis me fit comprendre que c'était pour le calmer. Le chèque qu'elle reçu pour le divorce a du bien la calmer.

_Un bon chèque ça calme pas mal de personne.

_Je l'aime vraiment, je ne veux pas son argent je veux rester avec lui. S'il me trompe réellement je ne saurai pas comment réagir.

_Dans ce cas vous pourriez lui faire comprendre que vous l'aimez et que cela vous fait très mal au cœur de le savoir avec une autre soyez franche et sincère avec lui et voyez comment lui réagira.  

Elle se leva d'un coup et me dit :

_Je dois en avoir le cœur net.

Elle prit son manteau et se dirigea en courant vers la sortie. Je ne comprendrais jamais pourquoi les gens se marient, au lieu de vivre simplement dans le péché. Contrairement à ce que disent les livres saints je ne pense pas que dieu se foute vraiment de ce détail là, il doit être trop occupé à semer la misère et la souffrance dans le monde comme ça a toujours été le cas. Vivre dans le péché vous protégera du fait de faire un chèque en cas de divorce, la seule chose qui mon manque quand j'étais mariée c'est le jacuzzi qu'on avait acheté et que j'ai dû lui laisser. Pour le sexe, il y a Bruno un magnifique gigolo que je me tape deux ou trois fois par semaine. Il est parfait, à chaque fois que j'appelle son agence je leur dit que c'est lui que je veux car il connaît mes goûts et mes habitudes, et je n'ai plus la patience à jouer à un jeu de séduction de pacotille dans un bar non loin ou de tomber sur un pot de colle qui criera m'aimer malgré mon handicap et qu'il veut finir sa vie avec moi. Je suis devenue allergique à l'amour sous sa forme romantique. Bruno s'en va dès que je lui demande sans poser de question, et je passe ma vie à écouter des gens riches névrosés je mérite bien une petite récompense.

Mon estomac commença à gargouiller et mon autre patient d'après mon calepin n'arrivera qu'à quinze heures. Il était trop tôt pour commencer à picoler, même si j'ai pas mal de bouteilles de vin rouge. J'ai écoulé mon stock de tequila. Je me dirige vers la cuisine pour manger quelque chose, j'ouvre le réfrigérateur, super il y a des restes de pizzas, du ketchup et un peu de gâteau au chocolat. Le patient qui arrivera à quinze heure s'appelle Charles Boyles, on ne peut rêver de pire comme patient. Il est né dans une famille riche. Il ne travaille pas et il est célibataire. Il souffre d'anxiété maladive, il n'arrête pas de s'inquiéter pour tout et n'importe quoi il a une infinité de tocs, il croit dur comme fer que le gouvernement nous espionne, nous drogue pour nous cacher la vérité. Il est aussi persuadé que la télévision et internet ont été crées pour nous abrutir, nous divertir pour qu'on ne cherche pas la vérité sur les magouilles des gouvernements, il croit aux Francs maçons qui contrôlent le monde et tout ce que vous voulez. Il refuse que je porte ma prothèse de peur qu'il y ait un micro caché à mon insu. On sait tous qu'il n'a pas tort sur plusieurs points, mais si d'ici un mois je n'arrive pas à le faire sortir de sa bulle j'envisagerai l'idée de l'interner à la clinique d'un ami. Je superviserai tout moi même il n'a confiance qu'en moi, si seulement il savait à quel point il a tort. Je sortie les morceaux de pizza un gâteaux au chocolat après avoir dévoré tout cela, mon téléphone portable se mit à sonner dans la poche de mon pantalon, je ne reconnu pas le numéro mais répondit quand même :

_Allô ?!   

_Bonjour Karine c'est moi.  

Je reconnue la voie tout de suite, c'était Stéphane mon ex-mari. Heureusement qu'il m'appela après que j'aie mangé pas avant car il m'aurait sûrement coupé l'appétit.

_Oui bonjour Stéphane, tu vas bien ? 

_Oui j’appelle pour te demander comment tu vas, par rapport à cette journée là. 

_Cette journée là ? 

Mon dieu, qu'est ce qui s'est passé ce jour là de si spécial ? 

_En fait c'est cette date là que notre fils est mort, je veux parler de l'accident.

Il avait l'air gêné, mais le plus bizarre c'est que je ne l'étais pas du tout. Cela me fit un peu mal de repenser à tout cela et j'avais raison ça m'aurait sûrement coupé l'appétit.

_Tu m'as appelée pour me parler de cela ?

_De cela ? s'énerva-t-il. Ce qui est arrivé est grave et douloureux, je voulais te proposer d'aller déposer des fleurs sur sa tombe et de dîner ensemble.

_Et de parler du bon vieux temps et de nos souvenirs respectifs.

_Tu n'as pas changé, tu es toujours froide et sans cœur.

_Non j'ai assez pleuré la mort de notre fils dont tu penses que je suis entièrement responsable. Par punition divine si on veut j'ai perdu une main, sans oublier le fait que le peu de temps qu'on soit resté mariés après, tu n'arrêtais pas me dire que tout était ma faute. Alors évite de m'appeler pour me parler de l'accident, car tu sais très bien que si t'avais accepté de le garder ce jour là au lieu d'aller à une stupide partie de chasse, rien de cela ne serait arrivé. Ne compte pas sur moi pour gérer ton deuil ou te prendre par la main et t'expliquer que t'es le meilleur au monde et que t'es irréprochable, car même si tu refuses de l'admettre, c'est loin d'être le cas.  

_D'accord comme tu voudras Karine, c'était déplacé de t'appeler par rapport à ce sujet.

_Passe une bonne journée, au revoir ! J'ai raccroché très vite sans lui laisser le temps d'en placer une.

Quel sale con ! Il veut se racheter et faire son deuil sur mon dos, il n'a jamais assumé sa responsabilité dans quoi de ce soit. Il a passé sa vie à trouver des boucs émissaires pour tout ce qui lui arrivait de mal. Hé merde ! J'ai envie de boire, bon après tout Boyle va encore me parler de ses angoisses et à quel point de le gouvernement est pourri à quel point le monde va mal. Puisque je suis quelqu'un ayant des principes, peu importe lesquels, je ne commencerai à boire qu'une ou deux heure avant qu'il n'arrive juste pour me mettre de bonne humeur sans perdre le contrôle totale de la situation, bourrée ou pas j'arrive toujours à dire ce qu'il faut à mes patients. Je suis si fière de mon cerveau !


Jeudi 11h

Je me réveille en entendant le tambourinement à ma porte, ce qui déclenche un mal de tête affreux. J’entends une voie ferme crier :

_Police ! Ouvrez la porte.

Je me suis endormie dans ma chambre je me lève en toute vitesse me dirige vers la salle de bain, j'ai encore les habits de la veille sur moi. Je me lave le visage avec une seule main bien sûr et crie :

_Ne défoncez pas ma porte, j'arrive !

Je me sèche le visage, avec une serviette qui traînait au bord de la baignoire ouvre la pharmacie et j'avale deux pilules pour le mal de tête. Ma tête n'était pas si repoussante que cela en tout cas, pas plus que d'habitude Je cours vers la porte d'entrée en espérant du plus profond de mon cœur, qu'il vienne m'annoncer qu'un extraordinaire tueur en série a tué mon ex-mari et sa copine ou mieux que mon ex-mari s'est suicidé après ce que je lui ai dit hier. Je ne peux rêver de meilleure nouvelle en cette journée. J'ouvre la porte toute souriante, dieu merci il n'y a pas de soleil à cause du temps nuageux. Je dis:

_Bonjour, qu'est ce qui se passe ? 

Il y avait un policier en uniforme et l'officier Jake Holt que je déteste énormément a l'air perplexe devant mon sourire :

_On a besoin de vous tout de suite, habillez vous. Vous allez avec nous.

Putain je le déteste. Il ne voit pas que je suis déjà habillé en plus je l'ai payé assez cher ce tee-shirt. _De un je n'irai nulle part avec vous sans que je sache ce qui se passe, et de deux mon cerveau a du mal à capter quand on lui crie dessus et qu'il n'a eu sa dose de caféine.

_Habillez vous, on vous prendra un café en route. Dit gentiment le policier en uniforme. Il y a urgence Charles Boyle tient des personnes en otage, il est armé et on a besoin de votre aide.

J'ai eu l'impression qu'on m'avait versée un seau d'eau glacé sur la tête, on m'avait déjà fait cela après avoir perdu un pari et ce que je ressens maintenant est bien plus pire, car je n'ai absolument aucun souvenir de la venue de Boyle la veille, aucun souvenir après mon sixième verre de vin rouge, qui d'après mon dernier souvenir était excellent.

_Vous allez rester là bouche-bée toute la journée ? me lança Holt.

Je ferme la porte puis me dirige en courant vers ma chambre, j'enlève mon tee-shirt m’asperge de déodorant, je met un débardeur aussi vite que ma main me permette, puis j'enfile un pull over. Je mets ma prothèse qui était sur la commode fais un ou deux mouvements, elle fonctionne. Je mets mes lunettes de soleil, prend mon porte feuille que je mets dans ma poche, ensuite mon téléphone.
Cinq minutes plus tard, j'étais à l'arrière de la voiture de Holt, juste moi et lui. Le silence était très pesant. Moi et Holt on ne s'apprécie pas on n'avait déjà travaillé sur une affaire qui était en lien avec l'un de mes patients que j'ai réussi à sortir d'affaire en disant que vu les médicaments que je lui avais demandé de prendre il lui était impossible de tuer l'amant de sa femme. Il faut avouer que j'étais assez convaincante et j'ai réussi à le sortir d'affaire, Holt n'en croyait pas un mot et n'a pas hésité de me traiter de charlatan sans état d'âme. Le beau policier en uniforme m'apporta un un quart de litre de café. Assez pour me remettre les idées en place j'espère. Je le remercie d'un sourire et Holt commença à parler dès qu'il démarra la voiture :

_Il y a une demie heure, Charles Boyles entre au siège de la banque Luther prend en otage au moins dix personnes voir plus et il refuse d'établir aucun contact. Chaque fois que le négociateur l'appelle il raccroche sauf la première fois où il a dit vouloir parler avec vous.

Je buvais mon café abondamment sucré, en sentant l'effet de chaque goûte sur mon cerveau. En espérant qu'une étincelle viendrait comme dans les films où le héros se souvient de tout en un coup, j'avais juste oublié un détail : on n'est pas dans un film. Mon cœur battait la charade, je ne pense pas avoir de maladie cardiaque car si c'était le cas j'aurais déjà fait une crise cardiaque.

_Je sais que vous adorez protéger vos clients sans penser à autre chose, continua Holt. Mais il y a une femme enceinte parmi les otages et un des cadres a emmené son gosse alors je veux votre entière collaboration sur ce coup. Que pouvez vous me dire sur lui ?

Je devais gagner du temps en attendant qu'on arrive au lieu de la prise d'otage, que je devine ne pas être loin

_Je suis tenue par le secret médicale, mais je préfère lui parler avant de conclure comment vous devez gérer cela.

_Ce n'est pas vous de nous dire comment gérez cela Linetti. Dit Holt. On veut que vous lui parliez et que vous lui disiez de se rendre sans blesser qui conque, sinon on lancera l'assaut.

_Je me retrouve dans un cas typique, de policier avide d'action et qui déteste perdre le contrôle de la situation.

_Gardez vos conneries pour ceux qui vous paient Linetti.

Dieu merci on doit être arrivé, mais j'ai encore le temps de répondre à Holt :

_Profitez de mon expertise gratuite, de toute manière vous n'avez pas les moyens de vous offrir mes services.

Le beau policier lâcha un rire non étouffé. On parcourut une horde de journaliste.
Je me retrouvais avec mon café dans un van avec Holt, le beau policier que tout le monde appelle Diaz, le commissaire Santiago et un négociateur vieux et trapu avec un gilet par balle. Il devait avoir peur que les truands aient inventé une méthode pour faire passer les balles par téléphone. Il me dit:

_Je m'appelle Jeremiah et on va composer le numéro et vous allez lui parler et le convaincre de relâcher les otages et de se rendre.

_Non j'avais l'intention de lui dire de tout faire sauter, répondais-je avec un grand sourire.

Diaz sourit et les autres me foudroyaient du regard et je dis :

_Je rigole, je sais ce que j'ai à faire. Il est gentil est docile.

Il y avait un paquet de donuts, je pris un sans demander l'autorisation et en pensant à ce que j'allais lui dire. Cette blague n'était pas la meilleure chose ni mon amnésie, et dire que le veille je disais être fière de mon cerveau. Je me sens trahie par lui, alors que je n'arrête pas de le nourrir de sucre, de matière grasse et de cacahuètes la semaine dernière j'ai même mangé des légumes. Petit ingrat va ! Mais Boyle n'est pas quelqu'un de méchant et il est docile tout devrait bien se passer. Je m'assieds sur une chaise, et dit :

_Composez le numéro.

Le négociateur, composa le numéro sans me donner le combiné, super ça va être une conversation sur haut parleur. Dès que que j'entendis la voix de Boyle j'ai cru que j'allais m'évanouir :

_Allô ?!

_Allô Charles, c'est moi Karine Linetti.

_Je n'arrive pas à croire que vous êtes là je suis si content.

_C'est pas comme j'avais eu le choix Charles.

_Ils vous ont fait du mal ?

_Ne vous inquiétez pas le seul mal qu'ils m'ont fait c'est de me réveiller tôt.

Tous me regardèrent bizarrement. Ils ne doivent pas être sur le même fuseau horaire que moi. Jeremiah me tendit une feuille où il avait gribouillé ''Allez à l'essentiel''.

_Dîtes moi Charles, qu'est ce que vous êtes en train de faire en ce moment même ? Je veux dire retenir ces personnes en otages, pourquoi faire cela ?

_La police est à coté de vous ?

_Oui Charles, ils veulent que tu relâches ces personnes et que tu te rendes.

_Mais que voulez vous, vous ?

Cette question créa une mini agitation dans la van. Jeremiah haussa les sourcils envers moi et je dis :

_Je veux que tout se finisse bien Charles pour vous et pour tout le monde.

_Non c'est ce que eux veulent et c'est ce qu'ils vous forcent à dire. Karine souvenez vous de la discussion qu'on a eu hier de ce qu'on s'est dit et votre cerveau sera éclairé par la vérité et non par leur vulgaire lavage de cerveau.

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