Protection

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Flavia suivait Angelo à travers les pâtés de bâtiments de l’université, se laissant guider jusqu’à la Mensa Cesare de Lollis, le gigantesque réfectoire qui accueillait surtout les étudiants impécunieux qui avaient des fins de mois difficiles. Mais il ne la conduisit pas au vaste et impersonnel espace de restauration, glauque avec son entrée grillagée aux apparences de parking souterrain, ses murs vert délavé et son carrelage fatigué. À la place, il l’emmena à la Caffetteria Universitaria, un chaleureux petit café sur la Vialle dell’ Università.

En s’attablant face à son camarade, son regard se porta distraitement sur le poste de télévision accroché en hauteur qui égrenait les nouvelles du jour. Le présentateur énumérait d’une voix monocorde les dernières annonces gouvernementales correspondant aux gros titres qui se succédaient.

De nombreux étudiants avaient le nez en l’air comme elle, hypnotisés par le bandeau qui faisait défiler en boucle les informations mineures. Flavia pensa que tout cela était savamment orchestré pour captiver l’attention des spectateurs avec peu de contenu, finalement. Mais le speaker évoqua un meurtre violent qui avait eu lieu dans la capitale. Le modus operandi était suffisamment insolite pour être relaté dans les médias, la victime ayant été torturée, puis démembrée, pour finir dans une décharge avec un panonceau qui précisait son nom.

A cette mention, Flavia faillit s’étouffer avec la gorgée d’eau qu’elle était en train de boire, car elle reconnaissait la signature des assassinats cruels, qui étaient la spécialité de Fabio.

Chose inhabituelle, une allocution du directeur de cabinet de la ministre de l’intérieur s’ensuivit.

Le large fonctionnaire, d’une froideur administrative, commença son discours en rappelant les éléments dont disposait la police, puis annonça que de tels faits n’avaient pas leur place sur le territoire italien, a fortiori dans la capitale. Tous les moyens seraient donc mis en œuvre pour arrêter l’auteur de ce crime abominable.

Flavia tressaillit pour Fabio et Marco, qu’elle imagina pris en étau entre la police et la Fiammata. Ils n’auraient pas dû ainsi se faire remarquer, ils seraient désormais pourchassés par les élites de la mafia ainsi que des plus hautes autorités du pays.

— Sale histoire, commenta Angelo, c’est glaçant de penser que de tels monstres courent dans la nature.

— Oui, acquiesça Flavia, mal à l’aise.

—Flavia, je suis vraiment soulagé de voir que Vesari ne t’a plus dans le nez. Il faut que je t’avoue quelque chose. Tu vois, le premier jour, c’est moi qui parlais mais c’est toi qu’il a visée. En fait, mon père est au conseil d’administration de la faculté, je suis intouchable, en quelque sorte. Du coup il a reporté sur toi sa colère. C’est moi qui suis responsable de ce qui t’est arrivé et je te prie de m’en excuser.

Flavia resta pensive un moment, le père d’Angelo était haut placé dans les instances de la faculté, et cela pourrait un jour lui être utile, si Vesari s’aventurait encore à la harceler.

— Ce n’est rien, j’avais bien deviné qu’il ne voulait pas s’attaquer à toi, mais je l’avais mis sur le compte de sa lâcheté. Le problème, c’est que si on ne se rebelle pas un peu, il se sent libre d’exercer sa tyrannie comme il lui plaît, et Dieu sait si ça lui plaît, surtout sur la gent féminine.

— Tu as bien cerné le personnage, du coup, tu as su y faire pour le calmer ?

— Disons que je lui ai tenu tête et que je lui ai mis le nez dans ses propres vicissitudes, on va dire…

— Ne va pas trop loin quand même, tu sais, ce genre de pervers narcissique peut aller loin si son orgueil est atteint. En plus, il a le bras long, lui conseilla-t-il, soudainement inquiet.

—D’accord, accepta-t-elle sans le penser le moins du monde. Comparé aux redoutables mafieux qu’elle avait rencontrés, il ne lui semblait pas bien dangereux.

Et elle changea de sujet de conversation afin de se distraire un peu de tous les soucis qui la tourmentaient. Elle appréciait de plus en plus la personnalité d’Angelo, gaie, désinvolte et un brin irrévérencieuse. Mais par mille petits détails, il révélait un esprit fin et cultivé, on sentait bien qu’il avait baigné dans un milieu intellectuel d’un niveau très élevé.

Les deux comparses se surprirent tous deux à échanger des points de vue très affûtés sur la dialectique aristotélicienne. Ils s’engagèrent dans une telle joute, qu’ils ne remarquèrent pas que le café se vidait peu à peu et faillirent arriver en retard au cours suivant, qui était celui de langue et civilisation latines.

Ils continuèrent néanmoins d’avancer vivement leurs arguments tout au long du court trajet qui les mena à la salle de classe, immergés dans leur compétition érudite.

— Ne m’en veux pas, Flavia, mais je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir des élèves d’un tel niveau à Naples, lui glissa Angelo avant d’entrer.

La jeune fille rosit du compliment, bien qu’elle pensât qu’elle aurait dû en réalité s’offusquer du présupposé qui y était sous-entendu, à savoir que seuls des imbéciles vivaient à Naples.

Elle aimait profondément sa riante région et la belle simplicité de ses habitants, qui ne devait pas être confondue avec de la simplicité d’esprit.

Ils étaient en tout cas exempts de ce snobisme qu’elle commençait à rencontrer un peu partout à Rome. Mais la compagnie d’Angelo était si agréable, pour elle qui n’avait plus personne, qu’elle passa outre ce petit défaut.

Elle ne correspondait plus que par messages avec sa meilleure amie, Chiara, qui était uniquement occupée de sa passion pour son nouveau fiancé. Cette dernière lui renvoyait l’image idyllique de ce qu’aurait pu être sa vie si elle était tombée amoureuse de la bonne personne, et cela la faisait souffrir malgré elle, alors qu’elle aurait dû se contenter d’être heureuse pour elle. Elle ne pouvait rien partager non plus avec Fabio, qui avait d’autres chats à fouetter que de badiner avec elle. La vie l’avait contrainte à se soucier de problèmes qui n’était ni de son âge, ni de son monde, mais elle avait cruellement besoin de retrouver les préoccupations légères de la jeunesse, elle qui les avait toujours fuies jusqu’à présent.

Flavia se secoua brusquement. Perdue dans ses pensées, elle avait manqué de consigner une bonne partie du discours du pompeux professeur sur le thème latin.

—Les peuples une fois accoutumés à des maîtres, ne sont plus en état de s’en passer, déclamait Vesari d’un ton pontifiant, avant de se tourner vers Flavia, qui tentait tant bien que mal de rattraper son retard en recopiant les notes d’Angelo. L’occasion était trop belle de prendre sa revanche sur cette sale petite impertinente sans que cela ne soit trop flagrant.

—Mademoiselle Mancini ? Voulez-vous nous traduire ce passage de la bonne forme de République de Jean-Jacques Rousseau ?

Flavia leva la tête, ne réalisant que trop tard qu’il s’adressait à elle, elle n’avait pas entendu ce qu’il fallait traduire.

— Pardon, pouvez-vous répéter cette phrase? lui demanda-t-elle, alors que la salle entière pouffait d’une joie mauvaise.

Vesari esquissa un rictus mais répéta sa question.

Flavia prit un moment pour réfléchir, à tous ces mots correspondaient plusieurs traductions probables. Angelo ouvrait d’ailleurs de grands yeux devant la difficulté de l’épreuve.

— Gentes igitur postquam in dominorum consuetudinem inductae sunt, ab eis abstinere non iam possunt, hasarda-t-elle en espérant fermer le clapet de l’homme.

Le professeur demeura un instant interdit par la justesse de la suggestion, n’y trouvant rien à redire.

Mais, il n’abandonna pas si facilement, encouragé par les regards dédaigneux qui accablaient de toutes parts la jeune fille.

— C’est une possibilité, admit-il. Voyons si vous pouvez nous faire une proposition pour cette partie : s’ils tentent de secouer le joug, ils s’éloignent d’autant plus de la liberté que, prenant pour elle une licence effrénée qui lui est opposée, leurs révolutions les livrent presque toujours à des séducteurs qui ne font qu’aggraver leurs chaînes, l’enjoignit-il en lisant la suite du texte qu’il avait sous les yeux.

A l’énoncé de la question, chacun se tut, se demandant s’il parviendrait lui-même à donner une réponse satisfaisante à un thème si compliqué.

Flavia reporta sur son écran le paragraphe et se concentra en se massant les tempes pour résoudre les problèmes que posaient l’usage du réfléchi et du non réfléchi dans la syntaxe. Vesari se donnait du mal pour la mettre en défaut, pensa-t-elle.

Derrière elle, les étudiants commençaient à se murmurer entre eux que c’était un sujet d’agrégation, et que c’était injuste de demander à l’improviste d’effectuer une si délicate interprétation d’un passage d’une telle longueur.

— Sin autem a se eorum iugum deicere temptant, de libertate eo longius decedunt quod, dum ei modo effrenato ac contrario student, re publica commotata, semper fere fallacibus oratoribus subiciuntur qui tantum uincula eorum grauiora faciunt, déclara-t-elle enfin avec conviction.

Cette fois-ci, le silence s’installa plus longtemps, le professeur lui-même tentait de se rappeler des termes utilisés par Flavia pour en peser la justesse, gêné par la complexité de sa propre requête.

Puis des discussions éclatèrent entre les élèves, à voix basse d’abord puis le ton montait, contestant davantage la demande de Vesari que la réponse de Flavia.

— Bien, bien, bien, trancha le professeur pour mettre fin aux bavardages, dont il sentait bien qu’ils tournaient en sa défaveur.

La sonnerie le délivra à point nommé de son embarras, et il se saisit de sa serviette pour quitter précipitamment la pièce, sans jeter un regard en arrière. Il craignait d’avoir perdu la face.

— Tu vois ? Il n’abandonne pas si facilement, tu devrais faire profil bas un moment. Dès qu’il se sent en position de force, il revient à la charge, ce salopard. Il ne va pas te louper, fit remarquer Angelo, avant de faire la bise à Flavia.

Flavia inspira un grand coup, elle avait su se tirer de ce mauvais pas, mais il ne fallait pas baisser sa garde. L’homme était aussi perfide qu’un serpent.

—Bien fait, tu lui as cloué le bec, à ce vantard, la félicita avec un sourire une petite brune en passant près d’elle.

A ces paroles, elle se retourna vers la fille qui l’avait abordée, et croisa le regard de quelques étudiants à sa gauche qui lui renvoyèrent un geste d’approbation. Cette escarmouche lui avait servi à se mettre dans la poche une partie du groupe, constata-t-elle à sa grande satisfaction. Pas tous, néanmoins, car de nombreuses filles s’étaient échappées sur les talons du professeur, le poursuivant de leurs obséquieuses assiduités.

En tout cas, personne ne serait assez fou pour oser ouvertement s’opposer à cet éminent membre de la communauté scientifique, il détenait trop d’influence dans le milieu.

Pour l’instant, elle s’en sortait bien, jugea-t-elle, mais il lui faudrait trouver un moyen de pression pour écarter définitivement ses offensives de coq arrogant et vaniteux. Elle décida de rentrer à pied pour calmer son excitation, car son cœur battait toujours la chamade, et se donner le temps de réfléchir à un plan d’attaque.

En arpentant les larges avenues minérales, la Via Nazionale puis la Via Del Plebiscito, qui déroulaient leurs façades claires grisaillant légèrement de coulures de pollution, elle se promit d’essayer de tirer les vers du nez à l’une des victimes de Vesari. Puis, si elle disposait d’éléments tangibles, elle pourrait s’en ouvrir à Angelo pour faire remonter l’affaire jusqu’à la direction de la faculté. Cela soulagerait probablement de nombreux souffre-douleurs de ce prédateur de bas étage.

Elle retrouva avec plaisir les rues étroites qui entouraient son immeuble car l’ombre qu’elles produisaient était rafraichissante dans ce brasier de fin de saison. Avant de s’engager dans les escaliers, elle tira vers le bas le col de son t-shirt pour se donner un peu d’air et s’éventa le visage de son autre main. Combien de temps cette vague de chaleur allait-elle encore accabler la Ville éternelle ?

S’aidant de la rampe de fer forgé, elle se hissa péniblement vers le dernier étage, les yeux rivés au sol par l’effort. Ceux-ci rencontrèrent à sa grande surprise une élégante paire de richelieus de cuir brun clair sur laquelle tombait impeccablement un pantalon à pince grège.

En relevant le nez, elle croisa les prunelles vert céladon du Consigliare, qui paraissait l’attendre, bien campé sur ses jambes, les mains dans les poches.

— Bonjour Flavia, déclara-t-il simplement.

La jeune fille demeura interdite, ne sachant que faire ni que dire. Aucune réponse satisfaisante ne lui venait à l’esprit pour le coup. De plus, il lui barrait le chemin vers la porte de son appartement, sa seule échappatoire était de dévaler les escaliers en sens inverse, mais pour aller où ?

Le téléphone qui lui servait à joindre Fabio était rangé à l’intérieur, elle n’aurait aucune ressource si elle s’enfuyait maintenant.

— Tu devrais m’inviter à rentrer chez toi, je ne te ferai aucun mal, tu as ma parole d’honneur.

Mais son honneur, ce mafieux en avait-il seulement un ?

Flavia n’avait pas le choix, il ne la laisserait probablement pas se dérober.

Elle le contourna donc prudemment pour ouvrir la porte, et s’effaça pour le laisser entrer. Tranquillement, l’homme fit un tour complet sur lui-même pour découvrir l’univers de la jeune fille, puis se posta face à elle.

— Flavia Mancini, orpheline, petite aristocrate d’Areggio, dans la banlieue napolitaine, étudiante en master de lettres classiques à la Sapienza, maîtresse occasionnelle de l’ancien capo de la Fiammata de Naples, Ezio Malaspina, et de son bras droit , Leandro Verrecchia, exécutés sur ordre du Boss, il y a deux mois. Est-ce que j’ai oublié quelque chose ? l’interrogea-t-il d’un air narquois.

Comme elle demeurait silencieuse, ne sachant quelle contenance adopter, il reprit.

— Malheureusement pour toi, ton manège n’était pas très subtil et tu n’aurais pas dû me donner ton vrai numéro de téléphone. Voilà ce qui t’a trahie, c’est-à-dire presque tout. On peut deviner sans mal que tu es ici pour te venger du Boss.

Tout était perdu, pensait-elle, elle ne pourrait même pas prévenir ses complices qu’elle avait été démasquée. Le téléphone que lui avait laissé Fabio pourrait même aider le Boss à remonter jusqu’à lui.

Flavia ne pouvait se résoudre à répondre, attendant la sentence qui ne manquerait pas de tomber, la mine déconfite.

—Et quel sort me réservez-vous ? finit-elle par demander.

—Rien de particulier. Je suis venu te prévenir que tu n’es pas très discrète, c’est tout, affirma-t-il d’un ton détaché.

La jeune fille leva les yeux vers lui, ébahie par cette déclaration.

—Toute seule, je ne crois pas que tu sois bien dangereuse, mais ce n’est pas le cas de Fabio Esposito et Marco Giannattasio, les séides de Malaspina, qui harcèlent nos hommes en ce moment.

—Pourquoi me dévoilez-vous tout cela ? s’enquit-elle, de plus en plus étonnée.

—Parce que vos petites manœuvres pourraient bien me servir à prendre la tête de l’organisation à la place de cet individu que j’abhorre. Cependant, il faudrait demander à tes petits copains de se calmer un peu, ils ont retenu l’attention du Boss, et il les recherche à présent.

—Si vous voulez tirer parti de nos actions, puis-je vous demander de me révéler où se situe votre quartier général ? tenta Flavia, le cœur plein d’espoir d’avoir peut-être trouvé un puissant allié.

—Écoute, je vais faire en sorte que ton lien avec Malaspina reste caché, mais ne compte pas sur moi pour en faire davantage, tu devras te débrouiller toute seule. Je risque déjà suffisamment en te couvrant, pour le reste, à toi de jouer. Dis simplement à tes complices que Giorgio et Andrea sont des tueurs redoutables, et qu’il faudra les éliminer avant de s’en prendre au Boss. A ce propos, je te préviens qu’il possède ses propres sources d’information, je ne sais comment, il faut donc se montrer très prudent. Ha, le plus important… Il est prêt à tout pour protéger son identité, même moi je l’ignore, donc tu peux t’attendre au pire s’il se sent menacé. Et le pire n’est pas un vain mot le concernant.

—Merci, je vous suis vraiment reconnaissante… se sentit obligée de dire Flavia.

—Mais qui te dit que ta reconnaissance me suffira ? murmura-t-il à son oreille en la plaquant contre le mur.

La jeune fille ferma les yeux un instant. Le toucher satiné de ses pectoraux saillants sous la chemise grande ouverte caressa délicieusement sa peau humide, et elle suspendit sa respiration sous la puissance de la sensation. L’homme dégageait un ascendant irrésistible auquel il serait si bon de se soumettre…Ses iris couleur de lac de montagne fixés sur elle imprimaient dans son esprit une exquise confusion.

—Je vous donnerai tout ce que vous voulez, si vous protégez aussi Fabio et Marco…souffla-t-elle.

—Tu ne crois pas que ce sont de grands garçons et qu’ils peuvent très bien s’occuper d’eux-mêmes ? répliqua l’homme en longeant la ligne élancée de ses hanches.

—Je vous en prie…supplia-t-elle en écartant les bords de la veste pour l’en débarrasser.

Ce faisant, elle ne savait plus très bien si elle n’avait en tête que la sécurité de ses compagnons d’armes, ou si elle se laissait captiver par la séduction pénétrante de l’homme. Mais il lui saisit le poignet soudainement.

Cette marque de brutalité rompit le charme auquel Flavia avait commencé à succomber.

—C’est ma vie que je risque, là. Tes amis sont des tueurs aguerris, ils sont parfaitement en mesure d’assurer leurs arrières. Le mieux que je puisse faire, c’est éventuellement t’indiquer une seule et unique fois si mes hommes trouvent leur piste. Mais je ne renouvellerai pas cette aide, car ça deviendrait louche, concéda-t-il, plantant un regard dur dans le sien.

—Ça me suffira, merci, tenta-t-elle de l’amadouer en glissant les doigts sous le coton de la chemise.

—Je veux qu’on achève ce que nous avons commencé, et cette fois, j’entends que tu ne penses pas à quelqu’un d’autre, exigea-t-il sans aménité.

—D’accord, consentit-elle en s’effeuillant lentement, ne sachant si elle y parviendrait.

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