Chapitre 20 : Printemps

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Sans qu’il ne s’en rendre compte, la saison hivernale s’acheva enfin, mais l’angelot, trop marqué par les événements, n’y prêta pas attention. Assis contre la paroi rocheuse, accroupis, tout en regardant dans le vide, le petit ange s’ennuyait de plus belle.

Il vécut son premier hiver, et la seule chose qu’Anael ne voulait absolument pas revivre une nouvelle fois dans sa vie était une autre période comme celle-ci.

Malheureusement pour lui, cette dernière se révélait être un moment parmi tant d’autres qui reviendront dans le futur. Cependant, vivant le moment présent, son souhait d’arriver au terme de cette maudite saison fut exaucé.

Place au printemps maintenant, cette magnifique période où les arbres bourgeonnent, les fleurs s’épanouissent, et où les animaux repeuplent les forêts.

De plus en plus de neiges fondaient, le temps se faisait plus doux. Les êtres vivants se montraient au grand jour, plus personne ne se cachait.

Et alors que le soleil se levait, que les oiseaux chantaient de nouveau à l’aube d’une nouvelle année; deux animaux se tinrent devant l’entrée d’une grotte bien particulière.

« Dis, comment penses-tu qu’il va réagir en nous voyant ? Hihihi. » Fit la première voix.

« Oh tais-toi, il sera surement plus content de me voir MOI plutôt que toi. » Répliqua la seconde.

Infime mais perceptible, Ursa pouvait distinguer deux petites voix, une familière qui ricanait suivit d’une autre lui répondant sèchement par-derrière.

« Oh, on dirait qu’une surprise t’attends dehors mon chéri. » Fit savoir l’ourse à son fils, ravie.

« Une… surprise ? » Répondit-il, faiblement.

« Et si tu allais voir ? »

« D’accord… »

Le chérubin n’était pas particulièrement motivé à l’idée de sortir dans le froid et la neige pour voir ce qui se passait. Tout en regardant le sol, il avançait progressivement vers la sortie.

En revanche, plus il se rapprochait, plus l’extérieur lui semblait rayonnant et réchauffant. Lorsque soudain, des ombres marquèrent la roche sous son regard.

Jamais il ne lui vint à l’esprit qu’au moment de lever les yeux, un singe et un écureuil l’attendait avec un grand sourire aux lèvres juste devant lui.

« Salut Anael ! Nous sommes de retours ! » Dirent-ils en cœur.

Revoyant ses amis depuis si longtemps, le petit ange, ne pouvant retenir ses larmes, éclata en sanglot. De chaudes gouttes perlaient sur ses joues alors qu’il se ruait sur ses compagnons.

« Peter ! *Snif* Simacus ! » Hurla l’angelot, pleurant de joie.

Le rongeur sauta sur l’épaule d’Anael tandis que le primate le prit dans ses bras.

« On t’a manqué avoue, ehehe. »

« Bien sûr que nous lui avons manqué crétin, et je suis prêt à parier qu’à toi aussi il te manquait ! »

Ursa les rejoignit à son tour, réjouie d’apprendre que tout le groupe soit à nouveau réuni.

« Je suis contente de vous retrouvez en pleine forme tous les deux, j’espère que cela n’a pas été trop dur. »

« Fallait pas t’inquiéter pour nous, ahaha. Rien n’y personne ne peut venir à bout du grand Peter ! Ahaha !»

« Anael semble aussi très heureux de vous revoir on dirait, il ne semble pas vouloir vous lâcher la grappe. » Dit-elle en riant.

Les retrouvailles entre l’écureuil, le singe et le petit ange furent le moment le plus marquant pour ce dernier, gardant en mémoire que pour rien au monde il ne pourrait vivre sans eux.

Voulant rattraper le temps perdu avec ses amis, le chérubin attrapa dans sa main gauche la patte du primate, saisit fort le rongeur dans l’autre, et parti en direction de la forêt dans une ardeur impétueuse en leur compagnie.

« On dirait que c’est l’heure d’aller s’amuser ! » S’exclama Peter.

« Je n’attendais que ça, hihihi » Poursuivit Simacus.

« Ahaha, allez bien vous s’amusez les garçons. » Fit Ursa en les voyant partir au loin.

Fin du chapitre 20.


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Anael s’apprêtait à vivre de nouvelles années de plus avec ses amis et sa mère. Il grandira davantage, apprendra davantage, s’amusera davantage… son futur ne pouvait qu’être remplie des plus belles choses qui puissent exister. Cependant, son histoire ne faisait que commencer, et il allait très vite comprendre que le malheur s’abat toujours sur ceux qui prennent la vie trop à la légère.


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