Chapitre 14 : Un Envol… Dangereux.

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En un battement de cils, le petit ange se propulsa haut dans les airs, si bien qu’il finît même par dépasser l’arbre à escalader.

« Wow wow wow, qu’est-ce qu’il nous fait là le gamin ! s’affola Simacus. Hey ! Si tu le peux, redescends tout de suite ! » hurla-t-il.

« Pourquoi tu cries comme ça le macaque ? Ce doit être grave bien de pouvoir voler… » s’exprima Peter, d’un ton rêveur.

Cependant, la crainte que ressentait Simacus n’était pas sans raison. En effet, Anael perdait de plus de plus d’altitude aussitôt qu’il termina son envol.

« MAIS C’EST QU’IL VA SE FRACASSER CONTRE LE SOL S’IL CONTINUE DE TOMBER COMME ÇA ! ANAEL, RENVOLE TOI !! » s’époumona le singe, espérant être entendu.

En revanche, l’enfant ne pouvait lui répondre. À cause de sa fulgurante ascension vers le ciel, le petit ange avait malheureusement perdu connaissance, ne lui permettant pas, de ce fait, de continuer à voler.

« OH MON DIEU, HEY LE PRIMATE ! QU’EST-CE QU’ON PEUT FAIRE POUR L’AIDER ?! » beugla Peter, en panique.

« J’EN SAIS PAS PLUS QUE TOI JE TE SIGNALE ! »

« TU DOIS BIEN AVOIR UNE IDÉE ! C’EST TOI QUI NOUS AS DÉFIÉS DE GRIMPER CET ARBRE ! »

« TU CROIS VRAIMENT QUE J’AURAIS PU IMAGINER QU’IL ALLAIT SE METTRE À S’ENVOLER !? »

À mesure que l’écureuil et le chimpanzé se disputaient sur quoi faire, l’angelot continuait de chuter encore et encore, se rapprochant dangereusement du sol.

« BORDEL MAIS FAIS QUELQUE CHOSE ! IL VA FINIR PAR S’ÉCRASER SI ON NE FAIT RIEN ! » gueula Peter.

« ET QUE VEUX TU QUE JE FASSE !? JE NE SAIS PAS VOLER JE TE RAPPELLE ! » répliqua Simacus

La situation ne faisait de plus en plus critique, mais aucun des deux animaux n’avaient la possibilité de faire quoique soit pour venir au secours du petit ange.

Mais alors que tout espoir semblait perdu pour eux, une ourse accourut à toute vitesse. Cette dernière, Ursa, se rua avec une incroyable rapidité vers son enfant en péril.

Ayant une confiance absolue en sa graisse et en sa fourrure, le fauve ne pouvait qu’espérer être capable d’amortir l’impact, et au moment où Anael allait s’écraser violement sur le sol, l’ursidé se jeta sous lui, dos contre terre.

Le temps fut comme arrêté pour Peter et Simacus, tandis qu’Ursa réussît, juste à temps, à attraper l’angelot. Cependant, son élan étant trop puissant, l’ourse l’emporta avec elle dans sa course. Ne souhaitant que la sécurité de son petit, l’animal se roula en boule autour de lui et se laissa entrainer par les événements.

La bête ne s’arrêta pas avant de se percuter à un arbre plus loin. Le rongeur et le primate se précipitèrent pour la rejoindre et s’assurer qu’ils soient sains et saufs.

« Ursa…? Ça va… ? » s’inquiéta Peter.

« Et Anael ? » Renchérit Simacus.

L’ourse resta silencieuse alors qu’elle se redressait tout doucement, dévoilant un petit ange indemne et sans blessure. Son corps n'avait subi aucune lésion ni égratinure et sa respiration était normal.

« Je suis trop vieille pour agir de la sorte, sérieusement… » murmura Ursa à elle-même.

Bien que l’enfant soit sorti d’affaire, c’est surtout sa mère qui avait tout encaissé, que ce soit l’impact de la chute ou celle dans l’arbre. Malgré ses prédispositions d’ourses dues à son espèce rare, connue pour leur résilience et leur ténacité, son âge avancé ne pouvait que lui faire regretter son acte.

Néanmoins, cette dernière ne se préoccupait pas de son sort, elle préférait sauver son fils plutôt que de le perdre.

« Ne vous en faites pas vous deux, Anael va bien. » s’adressa la bête aux autres.

« On est vraiment désolé Ursa ! répondit Peter d’une petit voix. C’est de notre faute s’il a failli mourir… Eh ! Excuse-toi, toi-aussi ! » enchaina-t-il auprès de Simacus.

« Ah… Euh… Hum… désolé… » bafouilla le singe.

« J’aimerais vous dire deux mots concernant ce qui vient d’arriver, mais rentrons d’abord. J’ai besoin... de repos. » Dit-elle, épuisée, avant de repartir, dans une démarche saccadée, avec son petit, toujours inconscient, chez elle.

Le rongeur et le primate la suivirent en silence, dans une atmosphère lourde et embarrassante, se sentant coupable à propos de ce qui s’était passé.

Fin du chapitre 14.

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