« Super j’ai trouvé des fraises, et plein en plus ! Ehehe j’suis sûr qu’Anael sera surpris de voir tout ce que j’ai trouvé ! Attends… comment je vais faire pour emmener tout ça moi ?! »

De son côté, Peter avait lui aussi mis la patte sur des fruits, malheureusement, au vu de sa petite taille, il lui était difficile d’en récolter autant.

« Arf, j’vais avoir besoin d’aide pour tout cueillir. »

L’écureuil retourna à la rivière pour y attendre l’angelot. Cependant, sur le chemin du retour, des pleurs se firent entendre au loin. Sachant qu’il ne pouvait y avoir qu’une seule personne pour pleurer ainsi, Peter se rua vers le bruit en quatrième vitesse.

Une fois plus proche, une petite paire d’aile bien distinctive fut visible derrière un arbre. Au dos de celui-ci se trouvait un petit ange en sanglot qui attendait la.

« Anael ! Pourquoi est-ce que tu pleures ? » Demanda Peter avant de grimper sur l’épaule de son ami.

« Chais…*snif* le chinge…,*snif* y a…*snif* pitpit…*snif* toutoutes…*snif* les fraizes…*snif* keu z’avais…*snif* trouhouvé…*snif* »

Les paroles d’Anael étaient difficilement compréhensibles, néanmoins, Peter comprit tout de suite le problème, la cause, et la solution.

« Encore ce foutu singe ! Je savais qu’il allait encore nous importuner ! Il ne perd rien pour attendre ! En attendant, suis-moi, j’ai mis la patte sur pas mal de fruits moi aussi, mais tout seul je ne peux pas tout prendre. »

« D’accord…*snif* »

Ne sachant comment réconforter Anael, la chose qui vint à l'esprit de Peter fut de partager le surplus de fraises qu’il avait découvert.

Dès lors qu’ils se retrouvèrent devant les fraisiers, le petit ange se sentait un peu moins triste, tout content de pouvoir ramasser le plus de fraises possible.

« Ahaha ! Ursa sera surprise de voir tout ce que nous aurons récolté ! »

« Oui ! »

Une fois les nombreuses fraises cueillies, les deux amis rentrèrent joyeusement tout en les mangeant sur la route.

Pour sa part, Simacus n’en resta pas là et, voulant plaisanter encore un peu plus, suivit le groupe, se mit à une distance et une hauteur raisonnable dans les arbres et, d’un mouvement rapide et précis, essaya de leur piquer la nourriture en se jetant d’une branche.

En revanche, ce plaisantin ne s’attendait pas à ce qu’au lieu d’attraper des fruits, ce fut un écureuil furax qui lui bondisse au visage.

« Tiens tiens tiens, mais regarde sur qui je suis tombé ! Je te l’avais bien dis, que la prochaine fois que je t’attraperais, je te le ferais payer ! »

« Aie, mais tu vas me lâcher oui, j’voulais juste plaisanter avec le gamin. T’es p’t’être minuscule mais tes griffes font un mal de chien ! »

« J’vais te faire regretter d’avoir fait pleurer mon ami ! »

Anael assista à un horrible mais drôle de spectacle, d’un côté on avait un singe gigotant dans tous les sens pour se libérer d’un rongeur agressif, de l’autre on avait un écureuil libérant toute sa colère sur un primate en le griffant de partout.

« Arrêtez… de… vous… battre… »

Anael avait beau les supplier d’arrêter, Simacus et Peter continuèrent de se disputer et de se chamailler l’un l’autre quand Ursa arriva, ayant entendu les hurlements de colère de l’écureuil et les supplications de l’angelot.

« Mais qu’est-ce qu’il se passe ici ? Veuillez arrêter de vous battre sur le champ ! »

Le petit ange apeuré courut se blottir dans les pattes de sa mère. Peter, toujours énervé, s’arrêta tout de même.

« Eh ben, il s’en est fallu de peu pour moi ehehe. »

« Tch, tu t’en sors plutôt bien, mais sache que la prochaine fois, si tu recommences, je te ferai pas de cadeau ! »

« Il n’y aura pas de prochaine fois Peter, je t’interdis de te battre à nouveau avec lui, c’est bien compris ? »

« Quoi ? Mais c’est de sa faute à toujours nous embêter où qu’on aille ! »

« Certes, néanmoins, cela n’est pas une raison valable pour en venir aux pattes, je t’interdis donc de te bagarrer avec lui, ai-je bien été claire ? »

« Pff, ouais… »

« Ensuite toi, jeune chimpanzé, je souhaiterais à l’avenir ne plus avoir à entendre parler de toi de manière aussi négative, compris ? »

« Huh, je ne fais que m’amuser moi, faut savoir plaisanter dans la vie ehehe. »

« Et bien sache que toute plaisanterie n’est pas toujours drôle, et en l’occurrence, seul toi trouve cela "drôle". »

« Ouais ouais ouais c’est ça, bon moi je me tire, ciao ! »

Simacus interrompit Ursa et s’enfuit sans attendre, laissant les trois autres en plan.

« Bien, rentrons à la maison, la journée fut déjà bien chargée comme ça. »

Ursa, Peter et Anael retournèrent à la tanière dans une ambiance plutôt pesante pendant que Simacus ricanait encore et toujours au sommet des arbres desquels il avait l’habitude de s’amuser.

Fin du chapitre 10.